Table Of ContentUniversité de Montréal
Circuitos, perturbaciones y transformaciones de la
modernidad/colonialidad:
Análisis discursivo en contextos chilenos y canadienses
par
Sara Smith
Département de littératures et de langues modernes
Faculté des arts et sciences
Thèse présentée à la Faculté des études supérieures et posdoctorales
en vue de l’obtention du grade de PhD
en Littérature
option Études hispaniques
Septembre, 2012
© Sara Smith, 2012
Université de Montréal
Faculté des études supérieures et postdoctorales
Cette thèse intitulée
Circuitos, perturbaciones y transformaciones de la modernidad/colonialidad:
Análisis discursivo en contextos chilenos y canadienses
Présentée par :
Sara Smith
a été évaluée par un jury composé des personnes suivantes :
James Cisneros, président-rapporteur
Juan Carlos Godenzzi, directeur de recherche
Cynthia Milton, membre du jury
Walter Mignolo, examinateur externe
M. Yakov Rabkin, représentant du doyen de la FES
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Résumé
Bien que les états canadiens et chiliens renforcent leur engagement à l’égard de la
réconciliation avec les Autochtones durant les dernières décennies, les conflits
interculturels continuent à se produire en impliquant toujours les mêmes acteurs :
l’état, différents peuples autochtones, des entreprises privées, ainsi que des membres de
l’élite intellectuelle, politique et patronale. En prenant en compte cette situation,
l’objectif de cette thèse vise à mieux comprendre pourquoi ces conflits, loin d’être
résolus, continuent à se reproduire. Dans ces deux pays, la problématique des conflits
interculturels est fondamentalement mise en rapport avec la question des droits
territoriaux et, par conséquent, sont inséparables de la question de l’héritage coloniale
des états nationaux canadien et chilien. Pourtant cette dimension coloniale des conflits
a tendance à être cachée autant par la rhétorique multiculturelle du discours national
que par les polarisations produites par l’opinion publique, lesquelles ont l’habitude
d’encadrer la problématique par des notions binaires, telles que « civilisation/barbarie »
ou « authenticité/illégitimité ». De plus, on peut considérer l’ouest du Canada et le sud
du Chili comme étant des contextes comparables, puisque ceux-ci ont été colonisés
avec la base du discours moderne du progrès et de la civilisation, qui a servi à légitimer
l’expansion de l’état national au dix-neuvième siècle. Cependant, il n’existe que très
peu d’études qui comparent les productions discursives relatives aux relations
interculturelles entre Autochtones et non Autochtones dans les contextes canadiens et
chiliens, possiblement à cause des différences linguistiques, sociohistoriques et
politiques qui paraissent insurmontables.
Ainsi, la présente étude constitue une analyse comparative de discours qui
articulent la problématique de l’héritage coloniale et des réclamations autochtones au
Chili et au Canada : des livres de texte de sciences sociales, des discours d’opinion et
des discours autochtones. Nous proposons que les similitudes surprenantes qui ont été
révélées par les contextes nationaux canadiens et chiliens peuvent être expliquées, en
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partie, par leur articulation avec le discours globalisé de la modernité/colonialité.
D’une part, les textes scolaires et les discours d’opinion font circuler des éléments
discursifs de la modernité, tout en reproduisant des formes de savoir et de dire
coloniaux. D’autre part, les discours autochtones se ressemblent entre eux dans la
mesure où ils interpolent la modernité/colonialité transformant ainsi les termes
d’engagement interculturel.
Mots clés : Analyse du discours ; livres de texte de sciences sociales; discours
d’opinion; discours autochtones; conflit mapuche (Chili); Delgamuukw (Canada);
multiculturalisme; macro topiques; modernité/colonialité; interpolation; transformation
discursive
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Abstract
Despite efforts, in recent decades, by the Canadian and Chilean states towards
reconciliation with Indigenous peoples, social conflicts persist, involving the same
actors as always: the state, different indigenous communities, private companies, and
intellectual, political and business elites. In light of this situation, this thesis aims to
better understand why these conflicts, far from being resolved, continue to occur. In
these two countries, the issue of intercultural conflict primarily invoves the question of
land rights. In this sense, the reproduction of conflict is inseparable from the colonial
legacy of the Canadian and Chilean national states. This colonial dimension of conflict,
however, is usually made obscure by both the multicultural rhetoric of national
discourse and the polarizations produced by public opinion discourses, both of which
tend to frame the question of land rights in terms of binary notions, such as
“civilization/barbarism”, or “authenticity/illegitimacy.” Furthermore, western Canada
and southern Chile can be considered comparable contexts, as they were colonized on
the basis of the modern discourses of progress and civilization, which served to
legitimize the expansion of the nineteenth-century nation state. However, there are few
studies comparing the discursive productions related to the intercultural relationship
between Indigenous and non-Indigenous Canadians and Chileans. This is perhaps due
to a perception of insurmountable linguistic, socio-historical and political differences
between the two countries.
The present study thus constitutes a comparative analysis of discourses that
articulate issues related to both Indigenous land claims and the colonial legacy of Chile
and Canada. Specifically, we analyze social science textbooks, opinion discourses and
Indigenous discourses. Our analysis shows that there are striking similarities between
the Canadian and Chilean national contexts. We propose that these can be explained, in
part, by their relationship with the global discourse of modernity/coloniality. On the
one hand, textbooks and opinion discourses circulate discursive features of modernity,
thus reproducing colonial forms of knowledge and speaking. On the other hand, the
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Indigenous discourses we exam seem to resemble each other to the extent that they
interpolate the discourse of modernity/coloniality, thereby transforming the terms of
intercultural engagement.
Key words: Discourse analysis ; social science textbooks; opinion discourse;
Indigenous discourse; Mapuche conflict (Chile); Delgamuukw (Canada);
multiculturalism; macro topics; modernity/coloniality; interpolation; discursive
transformation
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Resumen
A pesar del esfuerzo de reconciliación de los estados canadiense y chileno con los
pueblos indígenas en las últimas décadas, siguen produciéndose conflictos sociales,
involucrando a los mismos actores de siempre: el estado, distintos pueblos indígenas,
las empresas privadas y la elite intelectual, política y empresarial. Teniendo en cuenta
esta situación, el objetivo de esta tesis apunta a entender mejor por qué estos conflictos,
lejos de resolverse, continúan reproduciéndose. En estos dos países, la problemática de
los conflictos interculturales está relacionada fundamentalmente con la cuestión de los
derechos territoriales y, en consecuencia, son indesligables de la herencia colonial de
los estados nacionales canadiense y chileno. Esta dimensión colonial de los conflictos,
sin embargo, suele ser ocultada tanto por la retórica multicultural del discurso nacional
como por las polarizaciones producidas por la opinión pública, las cuales tienden a
enmarcar la problemática según nociones binarias, como la de “civilización/barbarie”,
o “autenticidad/ilegitimidad”. Además, el oeste de Canadá y el sur de Chile pueden
considerarse comparables, ya que fueron colonizados sobre la base del discurso
moderno del progreso y la civilización, el cual sirvió para legitimar la expansión del
estado nacional decimonónico. A pesar de esto, existen pocos estudios que comparen
las producciones discursivas de las relaciones interculturales entre indígenas y no
indígenas en los contextos canadienses y chilenos, posiblemente debido a las
diferencias lingüísticas, sociohistóricas y políticas que parecieran insuperables.
Así, pues, el presente estudio constituye un análisis comparado de discursos
que articulan la problemática de la herencia colonial y de los reclamos indígenas en
Chile y Canadá: libros de texto de ciencias sociales, discursos de opinión y discursos
indígenas. Ahí se plantea que las similitudes sorprendentes que se han encontrado entre
los contextos nacionales canadienses y chilenos pueden ser explicadas por su
articulación con el discurso globalizado de la modernidad/colonialidad. Por un lado,
los textos escolares y los discursos de opinión hacen circular rasgos discursivos de la
Description:5 Según Ashcroft, Griffiths y Tiffin (1989, 26), “settler colonies could at least have the temporary illusion of a filiative relationship with the De esta manera, se invita al joven aprendiz a incluirse en el marco del conocimiento común y de una jurisdiction in British Columbia”. Por esta