Recherches exprimentales sur les proprits et les fonctions du systme nerveux dans les animaux ...

545 Pages·2011·31.26 MB·French

RECHERCHES EXPÉRIMENTALES
Sur les Propriétés et les Fonctions
DU
SYSTÈME NERVEUX
DANS LES ANIIVÙUX VERTEBRES.
QUI SE TROUVENT CHEZ LE MEME LIBRAIRE.
AM'AIiirSE RAISOBTBIÉî: des travaux de G. Cuvier, précédée
de son Éloge historique. Paris, 1841, in-12. 3 fr. 60
RÉSUMÉ ANAIilTTIQUE
des observations de F. Cuvier sur
l'instinct et rintelligence des animaux. Paris 1841, in-12. 3 fr.
,
Presse
Soitts
:
RECHERCHES SUR STRUCTURE BU CERVEAU.
"LA
In-4 avec vingt planches coloriées.
RECHERCHES SUR LE BÉVELOFFEMENT DES OS
ET DES DEBITS.
In-4 avec neuf planches coloriées.
RECHERCHES SUR STRUCTURE BE FEAU
£>A X.A
ET BES MEMBRAMES MUQUEUSES, &
suivies Observa-
lions sur le mécanisme de la rumination, sur la respiration des
poissons, et sur les rapports de conformation entre les extrémités
antérieures et postérieures. In-4, avec 12 planches coloriées.
PARIS,— IMPRIMERIE DE BOURGOGNE ET MARTINET,
noE JACOB 30.
,
RECHERCHES EXPÉRIMENTALES
Sur les Propriétés et les Fondions
DU SYST
DANS
LES ANIMAUX VERTÉBRÉS,
X^War-^ e-eth^^J^B'f^'
F£.OUIlIlMS,
p.
Membre de l'Académie française. Secrétaire perpétuel de l'Académie
Membre des Sociéiés royarloeysaldeedLeo;-ndSrceisenectesd'(EIdnistmibtouutrdge, dFersanArc-ae)d,émies royales di"s Science»
de Slockholm , de Turin, etc , t-tc. , Professeur de pbysiol^'g'e comparée au
Muséum d'histoire naturelle de Pari*.
CORRIGÉE, AUGMENTÉE ET ENTIEREMENT REFONDUE.
Eomo interior, lotus nervm.
VAN HELMONT.
/-^^«•^o;^.
A PARIS,
CHEZ BAILLIÈRE,
J.-B.
LIBRAIRE DE L'ACADEMIE ROYALE DE MEDECINE,
RUE DE l'École-DE-MÉDECINE, 17;
LONDRES, CHEZ H. BAILLIÈRE, 219, regent-street.
1842.
/
w
G^-i
PREFACE,
La première édition de cet ouvrage a paru en
i8q4- ï^ se composait alors des Mémoires que j'a-
vais lus à l'Académie royale des sciences de l'In-
stitut, dm^aiitles années 1822 et iSsS.
On le trouvera notablement changé dans cette
édition nouvelle. J'ai commencé par revoir tous
les anciens faits, par où j'ai donné plus de préci-
sion aux détails; j'ai ajouté ensuite beaucoup de
faits nouveaux par où j'ai donné plus d'ujiUé^ ^
,
l'ensemble.
Le premier Chapitre a pour objet la détermi-
nation des propriétés du système nerveux; le se-
cond, la détermination du rôle que jouent les di-
verses parties de ce système dans les mouvements
de locomotion.
Le système nerveux se parra.<>(', crabord, en trois
parties principales les nerfs la moelle épinière
: ,
et le cerveau. Le cerveau se subdivise^ ensuite, en
liémisphères cérébraux, cervelet, tubercides bi-
jumeaux ou quadrijumeaux, et moelle allongée.
La structure de ces diverses parties est visible-
ment distincte leurs fonctions le seraient- elles
:
aussi? Bien des physiologistes l'ont cru nul ne Ta
;
démontré par des expériences précises.
Le point difficile est de porter la précision dans
l'expérience. Or, nul physiologiste encore n'avait
vu ce qu'il fallait faire poiu* porter la précision
On
dans les expériences sur l'encéphale. n'isolait
point les unes des autres les parties soumises à
l'expérience. On n'avait donc que des expériences
confuses; et, par ces expériences confuses, que
des phénomènes complexes; et par ces phénomè-
nes complexes, que des conclusions vagues et in-
certaines.
Une autre cause d'erreur était de borner l'ex-
périence à certaines parties du système nerveux,
et d'attribuer ensuite à l'ensemble du système
PliKFA(.:K. Vil
des effets i[iii, presque toujours, u'apparreuaient
qu'à telle ou telle de ses parties.
Ainsi et parce qu ou ne souuiettait que certai-
,
nes parties à lexpèrience, et parce qu ou n'isolait
point convenablement les unes des autres les par-
ties soumises à rexpérience on n'obtenait avec
, ,
précision les propriétés d'aucune.
,
C'est pour ^^arantir mes expériences de ces
deux écueils, que j'ai mis le soin le plus scrupu-
leux, d'abord, à n oublier aucune partie essen-
tielle de Tencépliale, et ensuite à u intéresser cha-
cune de ces parties que séparément des autres.
J'ai choisi, en ^^cncral, des animaux encore
jeunes pour mes expériences sur rencépiiale.
D
Il y a plusieurs raisons de ce choix. une part,
les os dont se compose le crâne des jeunes ani-
maux étant fort tendres, on éprouve bien moins
de difficulté à les enlever; d'autre part, les ani-
maux résistent d'autant mieux à certaines mutila-
tions quils sont plus jeunes; entin, les sinus de la
dure-mère étant, comparativtMnent, fort [hmi dé-
veloppés dans les premiers àj;cs, ou a moins à
craindre d'être endiarrassé par le san(;.
PRÉFACE.
VIII
Au
reste, il faut toujours respecter le plus pos-
sible les parties qui donnent du sang ° parce
: i
que la perte du san^^ abrège beaucoup la vie de
l'animal et qu'il importe essentiellement que
,
l'animalvive, sans quoi l'on n'aurait pas les résultats
de l'expérience; 2° parce que le sang, s'épancbant
dans la masse cérébrale y produit des compres-
,
sions dont les résultats se mêlent aux résultats
propres de 1 expérience , les compliquent , souvent
même
les dénaturent.
Généralement on ne doit dénuder du cerveau
,
que la région sur laquelle oh expérimente par
:
exemple, la région des lobes cérébraux, quand
il
s'agit de ces lobes puis celle du cervelet, celle des
;
tubercules bijumeaux ou quadrijumeaux, et ainsi
du reste. L'animal résiste beaucoup mieux à ces
dénudations circonscrites et graduelles qu'à une
dénudation brusque et générale.
J'évite, à dessein, de me servir, dans ces expé-
riences, d'irritants chimiques. On ne modère
point facilement Faction de ces irritants. L'effet
que produit un irritant chimique persiste d'ail-
leurs plus ou moins long-temps; peut donc se
il
PRÉFACE. IX
mêler aux effets qu'on provoque plus tard et les
obscurcir.
C'est par un motif semblable que je réserve
pour un autre ouvrage Texposé de mes observa-
tions sur le galvanisme. Cet agent se conduit d'une
manière trop spéciale pour qu'il soit permis d'en
user confusément avec d'autres.
lia dénudation préalable des parties soumises à
l'expérience m'a toujours paru de rigueur. C'est le
seul moyen de suivre à l'œil la marche le progrès
,
des opérations, et de s'assurer ainsi des limites
dans lesquelles on les renferme.
Haller Zinn Lorry Saucerotte
(^i), (2), (3) , (4),
tous ceux qui sont venus après eux, se bornant à
ouvrir le crâne par un trépan et à enfoncer un
,
trois-quarts ou un scalpel dans le cerveau par celte
ouverture ne savaient jamais réellement ni quelles
,
parties ils blessaient, ni conséquemment à quelles
Mémoiressur lespartiessensibles et irritables du corps animal.
(1)
Lausanne, 1760.
(2) God. Zinn, Expérimenta quœdam circa corpus callosum
^
cerebellum^ duram meningem in vivis animalibus instituîa. Gotting.
1749-
(3) Acad. des sciences : ilie/«, des savants étrangers.,1. 111.
(4) Académie royale de chirurgie : Prix, tom. IV^.
parues il fallait rapporter les phéiioinèiies qu'ils
observaient.
Les compressions que ces observateurs em-
ployaient souvent, jettent encore bien du louche
sur les résultats qu'ils nous ont laissés. Je ne con-
nais pas de moyen plus propre à induire à erreur
que celui des compressions car il est presque im-
;
possible de comprimer une partie du cerveau sans
toucher aux autres.
L'ablation graduelle des parties soumises à
l'expérience, isolant seule convenablement ces
parties, peut visiblement seule conduire à la dé-
termination rigoureuse de leurs fonctions.
Jetons maintenant un coup d'oeil rapide sur les
principaux résultats contenus dans les deux Cha-
pitres dont il s'agit.
On a reconnu, de bonne heure, que le système
nerveux est tout à la fois l'organe par lequel l'ani-
mal reçoit ses sensations Forgane par lequel il
^
exécute ou détermine ses moui^ements l'organe
,
par lequel perçoit et veut.
il
Mais la faculté de vouloir et de percevoir ré-
side-t-elle dans les mêmes parties que la propriété