Table Of Content1 j, B Agriculture
Canada
Publication 1435/F
Ravageurs
des légumineuses
graminées
des
et
du Canada
de
l'ouest
Canada
Digitized by the Internet Archive
in 2012 with funding from
Agriculture and Agri-Food Canada - Agriculture et Agroalimentaire Canada
http://www.archive.org/details/ravageursdeslgumOOsoro
Ravageurs des
légumineuses des
et
graminées de
l'ouest
du Canada
Juliana J. Soroka
Station de recherches
Saskatoon (Saskatchewan)
Les recommandations concernant l'emploi de pesticides qu'on trouvera
dans la présente publication ne sont fournies qu'à titre d'indication. Un
pesticide doit être appliqué conformément aux directives imprimées sur
l'étiquette en vertu de la Loi sur les produits antiparasitaires. Toujours
lire l'étiquette. Le pesticide devrait également faire partie de ceux
recommandés parles autorités provinciales. Comme ces recommandations
peuvent varier d'une province à l'autre, on consultera l'agronome provincial
pour obtenir des précisions à leur égard.
Illustration de la couverture
Lygide adulte, Lygus borealis (Kelton)
Agriculture Canada Publication 1435/F
On peut en obtenir des exemplaires à la
Direction générale des communications
Agriculture Canada, Ottawa (Ont.) K1A 0C7
©Ministre des Approvisionnements et Services Canada 1991
N° de cat. A43-1435/1991F ISBN 0-662-97091-8
2M-12:91
Production du Service aux programmes de recherches
Also available in English under the title
Insectpests oflegume andgrass crops in western Canada
Table des matières
Remerciements 5
Tableau récapitulatif des principaux ravageurs 6
Lutte intégrée contre les ravageurs des légumineuses et des
graminées 9
Ravageurs non spécifiques 10
Criquets 10
Ver-gris 14
Ravageurs de la luzerne 15
Punaises 15
Lygides 15
Capside de la luzerne 18
Puceron du pois 19
Autres pucerons des légumineuses 20
Charançon postiche de la luzerne 21
Chalcis des graines de la luzerne 23
Curculio de la luzerne 24
Tisseuses 26
Ravageurs du mélilot 27
Charançon du mélilot 27
Ravageurs du trèfle rouge 28
Charançon à rostre noir 28
Thrips du trèfle 30
Ravageurs du trèfle blanc et du trèfle alsike 31
Charançon de la graine du trèfle 31
Charançon des feuilles du trèfle 32
Ravageurs des graminées 33
Cécidomyie du brome 33
Punaises des graminées 34
Pucerons des céréales 35
Puceron russe du blé 35
Cercopes 38
Hespérie des graminées 39
Thrips des graminées 40
Autres ravageurs des légumineuses et des graminées 40
Insectes utiles 41
Précautions relatives à l'usage des insecticides 42
4
Remerciements
C. Harvey Craig est Fauteur de la version originale de cette publication.
Nous tenons à remercier les nombreuses personnes qui l'ont examinée
pour leurs commentaires utiles. Photographies planches 5a, b et 6b, M.
:
Okuda; planches 2a, b et J.L. Harris; planches 2c et K.A. Pivnick;
5f, f,
planches 5e et 6a, Station de recherches de Lethbridge; planches 6e àj,
Université de l'État de Washington. R.E. Underwood de la Station de
recherches de Saskatoon d'Agriculture Canada a pris un grand nombre de
photos et colligé les planches.
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Lutte intégrée contre les ravageurs des
légumineuses et des graminées
Par lutte intégrée, on entend l'usage, en temps opportun, de diverses
méthodes de lutte pour ramener lapopulation de ravageurs à un niveau qui
n'entraînera pas de pertes économiques tout en limitant les effets néfastes
pour l'environnement. Ces mesures peuvent être de nature biologique,
agricole et chimique.
Les insectes utiles occupent une place appréciable dans la lutte
biologique contre les ravageurs. Ensemble, les insectes utiles, les
micro-organismes pathogènes et les intempéries peuvent détruire de 50 à
90 % de la population des ravageurs. On trouvera à la section « Insectes
utiles » la description de quelques-uns des insectes les plus communs et les
plus efficaces dans les cultures fourragères.
L'agriculteur doit avant tout déterminer si les insectes qui infestent
son champ sont utiles ou nuisibles. Même si l'identification semble difficile
de prime abord, avec un peu de pratique, on apprend vite à reconnaître les
principales espèces et les espèces utiles qui peuplent la culture. La façon la
plus facile de déterminer si la population d'insectes augmente ou diminue
consiste à l'échantillonner avec un filet fauchoir de 38 cm de diamètre. On
peut acheter cet instrument ou le fabriquer avec un cerceau de gros fil
m
métallique de 38 cm de diamètre, un goujonde 0,6 ouunmancheàbalaiet
un sac en coton d'environ 50 cm de profondeur dont l'ouverture sera assez
large pour recouvrir le cerceau. Fouetter le feuillage avec un chapeau suffit
même parfois pour voir s'il y a certains insectes dans une culture.
On procédera à l'échantillonnage par temps calme, chaud et sec. Les
prélèvements débuteront au moment où la culture atteint un stade de
croissance plus vulnérable, par exemple au stade dubourgeonnement dans
les champs de luzerne infestés de lygides. Poursuivre l'échantillonnage
toutes les semaines durant l'été ou jusqu'à ce que le stade sensible de la
croissance soit passé. L'idéal serait de prélever dans le champ trois
échantillons ou davantage; on devrait également compter au moins un
échantillon par parcelle de 2 à 4 ha. L'unité d'échantillonnage consiste en
cinq passages semi-circulaires de 180°, la moitié du filet plongée dans le
feuillage (planche 6b). Avancer d'un ou deux pas après chaque coup de filet
jusqu'à ce que l'unité d'échantillonnage soit complète. Identifier et
dénombrer les insectes, ou les introduire dans un sac en plastique en vue
d'une identification ultérieure par une personne compétente comme
l'agronome provincial. Certaines publications précisent le seuil au-delà
duquel les insectes sont susceptibles d'entraîner des pertes économiques.
Cette donnée correspond au nombre d'insecte par coup de filet de 90°.
Doubler ce chiffre pour obtenir le seuil approximatif par coup de 180°.
Les pratiques culturales qui suivent facilitent la lutte contre les
ravageurs
:
• désherbage
• déchaumage au printemps et après la récolte
• brûlis
9
• nettoyage des tamis et incinération des déchets et des issues (cultures
porte-graines)
On évitera d'aménager des prairies de fauche près des cultures
porte-graines et de semer les nouveaux peuplements à proximité des
anciens.
Les insecticides peuvent détruire de nombreux ravageurs. Toutefois,
comme ils tuent aussi sans distinction les insectes utiles et les
pollinisateurs, on n'en envisagera l'usage qu'en dernier ressort. On ne
pulvériseraun insecticide que lorsque l'échantillonnage révèlel'imminence
de dommages d'importance économique par un ravageur. Il arrive souvent
que les conditions environnementales propices, soitàlapropagationrapide
de maladies, soit à la multiplication des parasites du ravageur, ou à une
croissance accélérée de la culture ramènent la population de ravageurs en
dessous du seuil où les pertes atteindraient des proportions alarmantes. Si
lameilleure méthode de lutte lors d'une explosion subite etinattendue de la
population de ravageurs peut être l'emploi de produits chimiques, d'autres
stratégies, comme l'assolement ou la culture de variétés moins sensibles,
conviendront davantage lorsque le ravageur pose un problème chronique.
Ravageurs non spécifiques
Criquets
Description Les quatre principales espèces qui habitent l'ouest du
Canada sont le criquet pellucide ou Camnula pellucida (Scudder), le
criquet birayé ouMelanoplus bivittatus (Say), le petit criquet voyageur ou
M. sanguinipes (Fabricius) (planche le) et le criquet de Packard ou M.
packardii Scudder. Les hôtes varient avec l'espèce. Ainsi, le criquet
pellucide préfère souvent les champs de graminées à ceux de légumineuses
fourragères. On trouve habituellement plusieurs espèces de criquets dans
la plupart des cultures porte-graines de légumineuses et de graminées, des
cultures fourragères et des grands parcours. La taille, la couleur et le
comportement des espèces diffèrent, mais les dommages restent les
mêmes. Le jeune criquet ou la nymphe ressemble à l'adulte, les seules
différences étant la taille, plus petite, et l'absence d'ailes.
Biologie La plupart des criquets de l'ouest du Canada passent l'hiver à
l'état d'œuf, dans le soi; à l'intérieur de capsules protectrices ou oothèques
renfermant de 10 à 100 œufs. Les œufs commencent à éclore à la fin du
mm
printemps ou au début de l'été. Lajeune nymphe mesure de 3 à 4 de
longueur. Durant sa croissance, elle muera à cinq reprises; le stade de
développement qui sépare deux mues s'appelle instar. On peut donc dire
que le criquet traverse cinq instars. Le criquet parvient au stade adulte en
juillet. L'accouplement et laponte se poursuiventjusqu'àlafin de lasaison.
Un temps chaud et sec accroîtranon seulement larapidité avec laquelle les
criquets se multiplient, mais aussi la sensibilité de la culture aux attaques
du ravageur. Le criquet birayé, le petit criquet voyageur et le criquet de
10
