Progressez rapidement, apprenez à apprendre grâce aux neurosciences 1. Mieux connaître son ...

12 Pages·2017·0.47 MB·French

by  Patrizia Castiglione

Progressez rapidement, apprenez à apprendre grâce aux
neurosciences

1. Mieux connaître son cerveau pour mieux apprendre

Apprendre consiste à sélectionner des informations, les enregistrer, les manipuler et les
traiter pour réaliser une tâche. Le traitement de l’information en vue d’apprentissages
s’appelle la cognition.
Le cerveau est le principal outil de traitement de l’information. Ses fonctions cognitives
s’appuient sur des zones cérébrales, des réseaux de neurones et des connexions, mais
d’autres facteurs interviennent lors des apprentissages : la pédagogie, l’environnement, les
émotions et les affects.
Grâce à sa plasticité, le cerveau se modifie suivant les expériences et l’éducation : la lecture,
l’orthographe, les mathématiques, la planification de tâches complexes nécessitent
notamment une réorganisation de certains systèmes cérébraux.

Le traitement de l’information par le cerveau :

Visuo-spatial
Repérage
temporo-spatial

Logique, déduction, Sortie
Langage écrit
Perception raisonnement,
Entrée des Lecture (décodage,
informations Visuelle Mémoires : cognition numérique compréhension) Productions
Auditive… De travail
Réception orthographe
A long terme d’usage et scolaires
Sémantique
grammaticale,
Attention Procédurale…
production écrite

Compétences
Langage oral :
Phonologie : Evocation, lexique, transversales :
Connaissances
Reconnaissance des syntaxe,
thématiques,
sons Morpho-syntaxe,

programmer,
correspondances pragmatique,
grapho-phonémiques inférences, implicite planifier une tâche

Pour apprendre, un élève doit tout d’abord traiter une ou plusieurs informations de son
environnement, de nature variée (visuelle, auditive, tactile, olfactive…). Il utilise dans une
première phase sa perception et son attention. Ces informations sont analysées par les
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organes sensoriels et les différentes parties du cerveau pour pouvoir être reconnues et
traitées. En fonction des activités, l’élève mobilise plusieurs fonctions cognitives, de façon
quasi-simultanée.

Les fonctions cognitives permettant d’apprendre :

1. La perception permet d’interpréter les signaux de l’environnement reçus par nos sens
(vue, toucher, ouïe, odorat, etc.).
L’évaluation cognitive proposée teste la perception visuelle et la perception auditive, car
ces fonctions permettent entre autres l’acquisition et le développement du langage puis de
la lecture.

Que faire en cas de difficultés de perception ?
Pour pallier les difficultés en perception visuelle et/ou auditive, vous pouvez associer
d’autres approches sensorielles par des activités permettant de toucher, manipuler, bouger,
être actif physiquement. Vous pouvez notamment :
• utiliser les gestes Borel (gestes associés à chaque phonème pour déchiffrer) dans
l’apprentissage de la lecture ;
• utiliser les sketchs pour mettre en scène des histoires avec des objets ou des jouets ;
• mimer des émotions à l’aide de gestes ou de l’intonation de la voix, etc. ;
• faire manipuler des objets figurant des mots, des notions, etc.

2. L’attention permet de se centrer sur quelque chose ou quelqu’un pour recueillir des
informations, les traiter puis effectuer une tâche précise. Les informations sensorielles
arrivent dans le cerveau et il faut pour apprendre mobiliser son attention pour les traiter
efficacement. On distingue ainsi les capacités attentionnelles de focalisation (sur un
stimulus, sur une consigne), d’attention divisée (pouvoir faire 2choses à la fois, par exemple
écouter le professeur et sortir son cahier du cartable), d’inhibition (par exemple en se
concentrant sur les informations utiles pour résoudre un problème en « oubliant » les
informations superflues.
L’évaluation cognitive proposée teste l’attention visuelle, l’attention auditive, et l’attention
partagée (nécessaire pour traiter deux informations en même temps). Les exercices de la
plateforme vont aider l’élève à :
• sélectionner les informations utiles et écarter les distracteurs (attention sélective) ;
• se concentrer longuement sur une tâche (attention soutenue) ;
• traiter deux tâches simultanément, dans la mesure où l’une d’elles est automatisée
(attention partagée) ;
• passer d’un type d’attention à l’autre et ignorer les stimuli ou informations non
pertinentes dans l’accomplissement d’une tâche (capacité d’inhibition et de flexibilité) .
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Que faire en cas de difficultés d’attention ?
Beaucoup de difficultés scolaires sont liées à des troubles attentionnels. Certains élèves par
exemple ne parviennent pas à écouter leur professeur si un camarade leur parle en même
temps ou s’ils sont distraits par tout autre événement.
Pour solliciter et maintenir l’attention de vos élèves, vous pouvez :
• leur proposer un environnement calme, épuré et rangé ;
• les placer face à vous, loin des fenêtres et des portes ;
• éviter les distracteurs et proposer des fournitures scolaires neutres ;
• favoriser les aides visuelles (dessins, pictogrammes) sans excès ;
• attirer leur attention sur les points importants ;
• penser à les valoriser, les féliciter et les récompenser ;
• relancer leur attention avec l’intonation, un geste, un regard, un contact sur l’épaule ;
• insister sur l’importance et l’utilité de la tâche assignée ;
• utiliser un minuteur pour que l’élève visualise le temps de travail et le temps restant ;
• encourager l’élève à mener une tâche à son terme ;
• éviter les situations de double tâche, en fournissant en début de cours des photocopies,
et des textes à trous pour privilégier la compréhension ;
• décomposer chaque tâche en plusieurs tâches simples, pour qu’il y ait une seule action à
la fois ;
• séquencer les consignes ;
• faire des pauses régulières (avec un minuteur) ;
• proposer des déplacements et des activités physiques (distribuer les cahiers, effacer le
tableau) ;
• proposer les évaluations en début de cours, plutôt qu’à la fin pour gérer leur fatigue ;
• varier les types d’exercices et les compétences mobilisées ;
• alterner les exercices demandant plus de concentration et les exercices demandant moins
d’effort ;
• expliciter les informations auxquelles il faut faire attention et, si besoin, s’il faut
sélectionner ou se concentrer.

Par ailleurs, l’attention et la motivation peuvent être améliorées de façon significative en
ayant recours au jeu en interaction à l’adulte. Premier outil d’apprentissage de l’enfant dès
le berceau, le jeu active les circuits cérébraux de la récompense, qui peut être la découverte,
la nouveauté, le plaisir partagé et l’échange.

3. La mémoire permet d’assimiler, stocker puis réutiliser des informations.
Il existe plusieurs types de mémoire, l’évaluation cognitive proposée teste la mémoire
visuelle, la mémoire auditive, la mémoire de travail (capacité à traiter plusieurs
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informations en même temps en les mettant dans une zone tampon qui s’effacera
automatiquement quelques secondes plus tard), et la mémoire de rappel (retrouver
facilement un élément stocké dans sa mémoire car il a auparavant été bien archivé, un peu
comme si on cherchait un livre dans une bibliothèque. On retrouvera plus facilement un livre
parmi 100 000 dans une bibliothèque bien organisée que dans une armoire de 500 livres
entassés sans organisation logique.
La mémoire de travail a un rôle essentiel dans la compréhension du langage oral et écrit, le
calcul et la résolution de problèmes, le raisonnement verbal et logique, l’apprentissage de
nouveaux mots. La mémoire de travail (ou mémoire à court terme) permet d’analyser et
traiter les informations en temps réel (tout au long de la tâche ou de la consigne). Par
exemple pour effectuer la multiplication en colonnes 27x56 il faut se rappeler à la fois que
6x7 =42 mais qu’on doit garder en mémoire à court terme la retenue 4 pour l’ajouter au
prochain calcul.
La mémoire à long terme intervient dans tous les apprentissages scolaires, dans l’acquisition
de procédures, dans les souvenirs et le vécu. Elle permet d’enregistrer et de retrouver des
connaissances. Par exemple pour se rappeler d’une leçon, d’une règle étudiée il y a plusieurs
semaines et pouvoir la réutiliser…Le meilleur moyen de développer cette fonction cognitive
est la répétition.
La mémoire sémantique permet d’organiser les mots par famille sémantique (ex ; guitare,
piano, trompette, batterie, violon …) par association logique (ex : ouvert/fermé ;
petit/grand ; gagner /perdre...) par famille morphologique (plante, planter, plantation,
implanter, transplanter, plantation, déplanter, replanter, plant…)

Que faire en cas de difficultés de mémoire ?

Pour améliorer les différents type de mémoire de vos élèves, vous pouvez :
• privilégier des consignes et des énoncés courts ;
• hiérarchiser les informations selon leur importance ;
• hiérarchiser les exercices ou tâches à effectuer ;
• proposer des fiches de procédure (poser une division, relire sa dictée, appliquer des
accords) ;
• faire lire ou énoncer les questions de compréhension avant le récit ;
• proposer un glossaire.

Pour les aider à mémoriser, vous pouvez :
• expliquer l’utilité, l’objectif et l’enjeu des informations à mémoriser ;
• rendre la mémorisation ludique ;
• leur demander d’exprimer ce qu’ils doivent retenir ;
• sélectionner l’essentiel, écarter les détails ;
• leur proposer de laisser leurs corps s’exprimer et ressentir de façon à mémoriser aussi
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avec son corps ;
• ne pas laisser les erreurs visibles dans le cahier pour éviter qu’elles interfèrent ;
• fractionner l’ensemble à mémoriser ;
• ajouter progressivement les informations et contrôler régulièrement l’ensemble ;
• leur proposer de verbaliser les procédures manuelles ;
• les faire participer, les inciter à chercher des liens et à créer leurs propres supports ;
• leur exposer en permanence les supports et aide-mémoire disponibles aussi longtemps
qu’ils en auront besoin ;
• leur proposer des répétitions variées, motivantes et ludiques ;
• organiser les informations en les regroupant par catégorie ;
• organiser les informations en réalisant des contrastes et des oppositions ;
• rendre saillantes les informations importantes (emphase verbale ou gestuelle, surligneur,
dessin, illustration);
• élaborer des représentations mentales et des histoires en s’appuyant sur le chant, le
mime et la mise en scène ;
• utiliser des moyens mnémotechniques (acronymes, acrostiches, rimes, phrases
amusantes) ;
• faire réaliser des fiches, des résumés et des cartes mentales avec des dessins, des photos,
etc. ;
• utiliser la méthode SQLRR :
o survoler la leçon ou le texte à mémoriser pour en avoir un aperçu (lire le titre, les
sous-titres et repérer les mots importants) ;
o questionner le texte (quoi ? qui ? où ? quand ? comment ? pourquoi ?) ;
o lire le texte pour trouver les réponses ;
o réciter ou écrire les réponses en cachant le texte ;
o réviser et contrôler que toutes les informations sont mémorisées.
• leur proposer des QCM ou des textes à trous pour réactiver leurs connaissances ;
• leur proposer des indices oraux, visuels ou gestuels pour les abandonner quand ils ne sont
plus nécessaires.

L’efficacité des stratégies de mémorisation dépend de la diversité et de la fréquence de leur
utilisation. Vous pouvez également recourir à des logiciels :
• d’apprentissage et de mémorisation par répétitions espacées (ex. Anki) ;
• de cartes mentales pour créer ses propres supports (ex. Freeplane, Freemind).

N’oubliez pas que la qualité de la mémoire dépend aussi de l’absence de mauvais stress, de
la qualité et de la durée du sommeil, de l’attention, et de la conscience de l’utilité des
informations à retenir (motivation, engagement).

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4. La fonction cognitive visuo-spatiale et l’orientation dans le temps recouvrent la capacité
à explorer le champ visuel, à se représenter dans l’espace, à coordonner l’œil et la main, à
imaginer les liens entre les éléments de l’environnement, à s’orienter dans le temps et dans
l’espace. Pour apprendre, il est fondamental de bien analyser ce qui est visuellement perçu :
orientation, formes, durées, repérage chronologique avant /après, repérage spatial
haut/bas ; gauche /droite. Un déficit des fonctions visuo-spatiales peut provoquer des
confusions de lettres b/d/p/q ; u/n ; ou/on…des inversions intra ou inter syllabiques car/cra ;
pil/bli ; ter/ter ; en/ne ; in/ni ; le/el … ou des confusions dans les chiffres et les nombres
ex : 6/9 ; 60/90 ; 351/315 ; 1024/1204 ; 18,01/18,10
L’évaluation cognitive proposée teste l’orientation dans l’espace, la latéralisation et le
repérage dans le temps.
Ces capacités sont indispensables pour la lecture, l’orthographe et la logique notamment
dans le domaine de la géométrie et de la compréhension du système décimal.

Que faire en cas de difficultés visuo-spatiales ?

Pour aider vos élèves, vous pouvez :
• donner des documents aérés, sans surcharge et sans recto-verso,
• proposer un seul exercice par page ;
• donner des indices visuels pour le repérage et l’orientation dans la feuille.
• Utiliser des polices spécifiques de type Open dyslexic aidant à distinguer les graphies et
caractères proches
• Bien segmenter les activités pédagogiques dans le temps de classe avec des phases
courtes et s’enchaînant logiquement.

5. Le domaine de la logique et de la cognition numérique permet de raisonner à partir de
jugements, d’opérations concrètes, de propositions verbales ou non-verbales.
La logique intervient non seulement dans la cognition numérique pour l’acquisition du
système décimal (écriture de nombres, comparaison plus grand/plus petit ; technique
opératoire, calcul mental…) mais aussi dans les activités liées au raisonnement (déduction
logique, tri d’informations, réversibilité, raisonnement logico-verbal…).
L’évaluation cognitive proposée teste les capacités de catégorisation, de calcul mental, de
déduction et de raisonnement logico-verbal. La logique est indispensable dans toute
activité et en particulier pour les mathématiques. Grâce à ses capacités logiques, votre
élève pourra : résoudre des problèmes du quotidien, gérer de l’argent, se représenter le
monde (distances, surfaces, etc.).
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Que faire en cas de difficultés de logique et de cognition numérique ?

Pour aider vos élèves, vous pouvez :
• simplifier et fractionner les consignes et les énoncés ;
• encourager la manipulation pour s’approprier les concepts abstraits ;
• accompagner les manipulations par le langage oral en cas de problèmes visuo-spatiaux et,
inversement, encourager la manipulation en cas de difficultés du langage ;
• s’appuyer sur des supports visuels et utiliser des codes couleur, par exemple pour
différencier les unités, les dizaines et les centaines.
• proposer des logiciels pour l’arithmétique et la géométrie ;
• autoriser les tables d’opérations ou la calculatrice pour leur permettre de se concentrer
sur le raisonnement ;
• encourager l’élaboration de tableaux et de schémas pour faire la synthèse ;
• proposer une stratégie de relecture et d’autocorrection (choix opératoire, conversion,
choix des unités de mesure).

6. Le langage oral.
Maîtriser le langage oral revient à savoir structurer les sons du langage pour former des
mots, à identifier les constituants de la phrase, à se servir de l’intonation pour comprendre
le sens des messages, à distinguer les éléments de la parole, à distinguer des phonèmes qui
se ressemblent auditivement ou visuellement (ex : ch/j ; p/b ; f/v ; m/n…).
La maîtrise de ses différentes composantes tant en compréhension qu’en expression est
indispensable à la réussite scolaire.
On citera notamment :
- l’évocation : la capacité à trouver ses mots rapidement
- le stock lexical comprendre et utiliser un vocabulaire riche et varié
- la syntaxe : comprendre les liens entre les mots, l’organisation de la phrase
- la morphologie : manier les mots en utilisant les invariances préfixe, radical, suffixes,
flexions verbales…
- la pragmatique : compréhension du contexte de communication, repères donnant des
indices pour faire des suppositions. Par exemple lorsque j’allume la radio en quelques
secondes je peux savoir s’il ce que j’entends est une information, une publicité, une
interview, un débat…A l’école, on peut donc percevoir dans un exercice la consigne, les
indices, le type de réponse demandée si on maîtrise la pragmatique.
- les inférences, l’implicite : comprendre ce qui n’est pas dit dans le récit en tirant des
conclusions à partir d’indices, d’interprétation. Par exemple : Je pars à l’école et je
m’aperçois que le pneu de mon vélo est crevé > inférence : je risque d’arriver en retard. En
plus de la maîtrise lexicale et syntaxique ce sont les inférences qui vont permettre de bien
comprendre un récit oral ou écrit.

L’évaluation proposée teste la compréhension lexicale, la compréhension syntaxique, la
fluence verbale, les capacités morpho-syntaxiques et phonologiques, la capacité
d’inférence, l’habileté pragmatique.
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Que faire en cas de difficultés de langage oral ?
Les difficultés phonologiques peuvent retarder l’acquisition du langage oral, de la lecture et
donc de l’orthographe. Pour favoriser la compréhension du langage oral de vos élèves, vous
pouvez :
• veiller à ce que l’environnement sonore soit propice à l’écoute et la concentration ;
• parler à leur hauteur, en prenant votre temps, et en évitant les phrases longues ou
implicites ;
• contrôler la compréhension des consignes en leur demandant de les reformuler ;
• utiliser des moyens non-verbaux de communication : photos, dessins, mimes… ;
• leur proposer d’écouter des histoires variées pour favoriser l’accès au langage élaboré et
à l’expression.

Pour améliorer leur expression orale, vous pouvez :
• leur donner le temps nécessaire pour s’exprimer ;
• leur proposer des scénarios narratifs pour favoriser la construction du récit oral ;
• encourager le recours à des moyens non-verbaux de communication : photos, dessins,
gestes, mimes, images mentales…
• avoir une attitude empathique et bienveillante

7. Le langage écrit est un système organisé de signes qui correspondent à des sons. Il est très
complexe car il est situé au carrefour de plusieurs domaines (physiologique, psychologique,
social, intellectuel, moteur, perceptif, etc.). On retrouve les mêmes domaines à maîtriser
que dans le langage oral avec en plus la composante lecture et orthographe :
- le décodage en lecture avec toutes les correspondances grapho-phonémiques exemple le
son [k] peut s’écrire k (ex : képi) mais aussi c (carton) ; qu (quille) ; ch (chorale ; orchestre)
- la compréhension de ce qui est lu car si le décodage demande trop d’effort à l’élève, la
compréhension du texte sera altérée (surcharge cognitive, difficultés d’effectuer une double
tâche simultanée, lire et comprendre)
- l’orthographe d’usage : comprendre les liens sémantiques et morphologiques entre les
mots, les correspondances grapho-phonémiques, maîtriser l’orthographe des mots réguliers
et irréguliers.
- l’orthographe grammaticale : comprendre les règles grammaticales et syntaxiques,
maîtriser les flexions des verbes, les conjugaisons, les accords à l’intérieur de la phrase
(sujet/verbe ; déterminant/nom ; nom/adjectifs…) distinguer les homophones (a/à ou/où ;
son/sont ; c’est/sait/ses/ s’est/ces…).

L’évaluation cognitive proposée teste essentiellement les correspondances grapho-
phonémiques, le décodage, la compréhension de mots ou de phrases, l’orthographe lexicale
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ou grammaticale, le vocabulaire, la syntaxe (organiser ses idées en formant des phrases
construites), car un trouble du langage écrit freine considérablement les apprentissages.

Que faire en cas de difficultés de langage écrit ?
Pour aider les élèves à lire, vous pouvez :
• leur permettre de suivre les lignes de texte à l’aide de leur doigt ;
• prévenir les difficultés visuelles en proposant une police bien visible (Arial 14), en
espaçant les mots, en utilisant un interligne de 1,5, des repères de début de ligne, etc. ;
• mettre en valeur les informations essentielles, par exemple, à l’aide du surlignage et de
la mise en page ;
• faciliter l’apprentissage de la conversion graphème-phonème à l’aide des gestes Borel
• éviter d’imposer des temps de lecture trop long aux élèves dyslexiques, par exemple, en
proposant des synthèses vocales ou des audio-livres.

Pour aider les élèves à écrire, vous pouvez :
• privilégier la production de textes courts ;
• autoriser les écrits sur ordinateur et encourager l’apprentissage du clavier ;
• leur proposer un cahier pour noter les points difficiles (accords, conjugaisons, etc.) ;
• leur apprendre à relire leurs textes ou à utiliser un logiciel de correction
orthographique ;
• s’appuyer sur des cartes mentales pour les aider à structurer les idées.

8. Par compétences transversales nous désignons les fonctions permettant d’exécuter une
tâche donnée en imaginant à l’avance toutes ses composantes pour la « programmer »
correctement.
Les fonctions exécutives permettent d’inhiber les automatismes inadaptés, de planifier et de
changer rapidement de stratégie, programmer une succession de tâches pour arriver à un
but. Par exemple les élèves dyspraxiques vont avoir du mal à reproduire avec un compas et
une équerre une figure géométrique contenant un cercle de diamètre 8 cm et un triangle
rectangle de 6 cm d’hypoténuse car ils ne sauront pas par où commencer ni construire
logiquement les étapes.
Ce simple exercice sollicite en plus plusieurs domaines cognitifs qu’il faut solliciter de façon
simultanée : perception, attention, visuo-spatial, logique, fonctions exécutives ainsi que le
langage oral/et/ou écrit pour comprendre la consigne.
Nous avons ainsi appelé ce domaine compétences transversales.

L’évaluation proposée teste les fonctions exécutives, la vitesse de traitement de
l’information :
prévoir mentalement des étapes à réaliser pour atteindre un objectif ;
bloquer les informations et les automatismes non pertinents ;
changer rapidement de point de vue ou de stratégie.

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Que faire en cas de difficultés en compétences transversales ?

Pour aider vos élèves à planifier, vous pouvez :
• établir des routines d’installation au bureau, de présentation des documents, de mise au
travail en classe et à la maison, de préparation du cartable ;
• vérifier la compréhension des consignes en demandant aux élèves de les expliquer ;
• expliciter les objectifs à atteindre, les liens avec une situation réelle et le temps de travail
prévu ;
• fractionner les activités complexes en activités simples ;
• proposer une seule tâche à la fois ;
• représenter sous forme d’un chemin les tâches à effectuer ;
• cocher sur le chemin les activités réalisées.

Pour développer la pragmatique et la planification de tâches :
• apprendre à vos élèves à parler chacun leur tour, sans interrompre l’autre, lors des
échanges en groupe ;
• utiliser une gestuelle ou un visuel (feu tricolore) pour obliger l’élève à s’arrêter, à réfléchir
et répondre sans précipitation.

Pour développer l’engagement comportemental et la motivation :
• valoriser les bons comportements, par exemple en accordant des récompenses, même
symboliques (étoiles que l’on note dans un cahier en face du nom des élèves) ;
• autoriser des moments de dépense physique (essuyer le tableau ou distribuer les
cahiers) ;
• associer en permanence les apprentissages scolaires et les situations concrètes de la vie
quotidienne.
• Redonner confiance à l’élève et valoriser toutes les erreurs qui ont une explication.
L’erreur permet de progresser.
• Utiliser les centres d’intérêt des élèves pour illustrer un propos, un argument (musique,
sports, loisirs, jeux-vidéo, réseaux sociaux…).

Intérêt du logiciel PCL Profil cognitif et linguistique

Les neurosciences montrent bien que selon le type de tâches scolaires à effectuer on sollicite
une ou plusieurs fonctions cognitives. Chaque élève a donc un profil cognitif qui lui est
propre car il a, selon des facteurs génétiques ou acquis au fil du temps, des circuits
« préférentiels » de traitement de l’information. Le logiciel PCL détecte ainsi les domaines
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