Table Of ContentInstitut européen pour le conseil  Institut National 
en environnement  des Sciences Appliquées 
Strasbourg  de Strasbourg 
 
 
 
 
 
 
R
EPENSER LA POLITIQUE DE GESTION DES DECHETS DES 
 
PARTICULIERS AVEC LA METHODOLOGIE DU DESIGN DE SERVICE
 
Participation à l’étude menée sur le territoire  
de Grenoble-Alpes Métropole 
 
 
 
Mémoire / thèse professionnelle 
 
pour l'obtention du titre d'éco-conseillère 
et 
du mastère spécialisé ‘Éco-conseiller’ 
 
 
 
Présenté, le 3 décembre 2015, devant le jury d'évaluation : 
Membres permanents  
- M. Hakim REMITA, président INSA 
- Mme Anne-Lise COLLET, présidente ECO-Conseil 
- Mme Pascale DAUTHEUIL, représentante de l’équipe pédagogique 
- Mme Béatrice PIPART, éco-conseillère en activité 
Membres invités  
- Mme Flore BERLINGEN, experte 
- M. Philippe GLASSER, directeur de stage 
 
 
Hélène BLANQUART  Promotion XXVII 
  cycle 2014/2015 
 
1
REMERCIEMENTS 
 
Ma mission professionnelle a revêtu un vif intérêt grâce au concours de nombreuses personnes que je 
tiens à remercier ici :   
Philippe GLASSER (directeur de la DCTD), mon directeur de stage, pour m’avoir donné l’opportunité de 
découvrir  le  vaste  monde  des  déchets  et  m’avoir  accompagnée  tout  au  long  de  ma  mission 
professionnelle. 
Toute la DCTD pour l’accueil chaleureux qu’elle m’a réservé, notamment Cécile POLGE DE COMBRET et 
Stéphanie MOLLET pour leurs conseils avisés.  
Annabelle BERTHAUD et Hélène CLOT du Service Evaluation des politiques publiques de la Métropole 
pour m’avoir intégrée dans leur équipe et pour m’avoir insufflé leur motivation contagieuse. 
Toute l’équipe design de service pour m’avoir fait découvrir de nouvelles manières de concevoir des 
projets et tout particulièrement Frédérique SONNET et Brice DURY pour leurs réponses à mes 
innombrables questions. 
Julien  BOUZENOT  (directeur  de  Rudologia),  mon  parrain  d’Eco-conseil,  pour  nos  échanges 
téléphoniques constructifs. 
Flore BERLINGEN (directrice de Zero Waste France) pour avoir accepté d’être mon « experte ».  
L’équipe d’Eco-conseil et plus particulièrement Pascale DAUTHEUIL, ma référente pédagogique, pour 
sa disponibilité et ses suggestions pertinentes. 
Jehanne et Clémence pour leurs relectures attentives et Olivier pour m’avoir accompagnée dans cette 
reprise d’étude.   
  
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
2
RESUME 
 
Ce rapport relate la mise en situation professionnelle que j’ai réalisée au sein de la DCTD 
(Direction de la Collecte et du Traitement des Déchets) de Grenoble-Alpes Métropole pendant six mois, 
d’avril à octobre 2015.  
La Métropole fait partie des 58 lauréats de l’appel à projets « Territoire zéro gaspillage zéro 
déchet » lancé par le Ministère de l’écologie, du développement durable et de l’environnement. Dans 
sa candidature, M. Oudjaoudi, Vice-Président à la prévention, la collecte et la valorisation des déchets 
avait fait part de son souhait de refonder la politique de gestion des déchets sur le territoire 
métropolitain. Ma mission professionnelle s’est inscrite dans cette volonté de changement.  
La DCTD a alors décidé de se concentrer sur cinq axes afin de mettre la priorité sur les flux où 
la marge de progrès de captation est la plus importante et où l’enjeu environnemental est important : 
les déchets putrescibles, les encombrants, le textile, les déchets verts et les produits toxiques. Un appel 
d’offre a alors été lancé pour réaliser une étude des usages des particuliers dans la gestion de leurs 
déchets sur les cinq axes définis. Intégrée à l’équipe projet (composée du prestataire, de membres de 
la DCTD et du Service d’Evaluation des Politiques Publiques de la Métropole), nous avons mené cette 
étude en utilisant les outils et méthodes du design de service où l’expertise de l’usager est mise en 
exergue.  
Employer ces méthodes et ces outils nous a donc amenés à partir à la rencontre des usagers 
pour co-construire des pistes d’action pertinentes. Nous voulions aller au-delà du simple discours 
déclaratif,  nous  avons  donc  réalisé  des  tests  sur  plusieurs  semaines  avec  eux  (distribution  de 
contenants pour les déchets putrescibles, installation d’un dispositif de collecte des déchets toxiques 
à domicile), etc.).  Grâce à ces expérimentations et aux retours des usagers, des pistes d’action se sont 
peu à peu dessinées. Le rapport final présentant les résultats de l’étude sera finalisé début 2016 par le 
prestataire. Ces résultats permettront d’aiguiller au plus juste les décisions à prendre pour le plan de 
renouvellement des équipements de gestion des déchets et pour la stratégie de traitement des déchets 
post 2020.  
 
 
Mots clés : déchets - service public - usagers - pratiques - design de service - résidence - prototypage 
rapide - expertise d’usage  
 
 
 
 
 
 
3
SOMMAIRE 
 
REMERCIEMENTS ......................................................................................................................... 2 
RESUME ....................................................................................................................................... 3 
SOMMAIRE .................................................................................................................................. 4 
LEXIQUE ....................................................................................................................................... 7 
INTRODUCTION ............................................................................................................................ 8 
 
PARTIE 1 - CONTEXTE DE LA MISSION ........................................................................................ 9 
1.1  Déchet, de rebut à ressource .............................................................................................. 9 
1.1.1  Evolution de la gestion des déchets selon les époques............................................... 9 
1.1.2   « Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme » : le déchet, une ressource 
valorisable ................................................................................................................................. 10 
1.2  L’évolution contemporaine du « déchet » ........................................................................ 11 
1.2.1  Le déchet polymorphe ............................................................................................... 11 
1.2.2  La législation « déchet » en constante évolution ...................................................... 13 
1.3  La compétence « déchet » gérée par Grenoble Alpes Métropole .................................... 14 
1.3.1  Rôle de Grenoble Alpes Métropole sur le territoire .................................................. 14 
1.3.2   La gestion des déchets sur un territoire métropolitain contrasté ............................. 15 
1.4  Une Métropole engagée vers une optimisation de la gestion de ses déchets .................. 16 
1.4.1  Grenoble Alpes Métropole, un « territoire zéro gaspillage, zéro déchet » ............... 16 
1.4.2  La DCTD se tourne vers le design de service pour mener une étude des usages des 
particuliers dans la gestion de leurs déchets ............................................................................ 17 
 
PARTIE 2 - DEFINITION DE LA MISSION ............................................................................................ 18 
2.1  Rappel des objectifs initiaux de la mission ........................................................................ 18 
2.2  Une mission évolutive ....................................................................................................... 19 
2.2.1  Le calendrier de la mission initiale retardé ............................................................... 19 
2.2.2  De nouvelles tâches définies grâce à un calendrier modifié ..................................... 19 
2.3  Une mission au cœur des enjeux du développement durable .......................................... 20 
2.4  Une mission inscrite dans un calendrier politique ............................................................ 22 
 
 
 
4
PARTIE 3 - PRESENTATION DU DEROULEMENT DE LA MISSION .................................................. 23 
3.1  Vue d'ensemble de la mission ........................................................................................... 23 
3.2  De la phase d’immersion ................................................................................................... 26 
3.3  Au démarrage de l'étude ................................................................................................... 28 
3.3.1   Choix du prestataire et financement de l’étude ....................................................... 28 
3.3.2   Approfondissement thématique .............................................................................. 29 
3.3.3 La concertation interne .................................................................................................... 31 
3.4   A la rencontre des usagers via les résidences ................................................................... 33 
3.4.1  Qu’est-ce qu’une résidence ? .................................................................................... 33 
3.4.2   Sélection d’un panel d’usagers variés ....................................................................... 34 
3.4.3   Tests pour l’axe « putrescibles » ................................................................................ 35 
3.4.4   Observation pour l’axe « encombrants » .................................................................. 37 
3.4.5  Test pour l’axe « textile » ........................................................................................... 38 
3.5  Autres actions réalisées dans le cadre de la mission ......................................................... 40 
3.5.1  L’analyse des emails envoyés par les usagers à la DCTD ........................................... 40 
3.5.2  Benchmark sur l’extension des consignes de tri plastique ........................................ 41 
3.5.3  Enquête en déchèterie sur le volume de déchets apportés par les services 
communaux ............................................................................................................................... 42 
3.6  Actions à poursuivre .......................................................................................................... 42 
3.6.1   Passation des dossiers .............................................................................................. 42 
3.6.2  Préconisations ........................................................................................................... 43 
 
PARTIE 4 - ANALYSE DES RESULTATS DE LA MISSION ................................................................. 44 
4.1  Les difficultés rencontrées lors de la mission .................................................................... 44 
4.1.1   Des difficultés inhérentes à une structure métropolitaine et à un contexte de 
restructuration........................................................................................................................... 44 
4.1.2  Des difficultés liées à des problèmes de communication ......................................... 45 
4.1.3  Des difficultés liées à des méthodes de travail différentes ....................................... 45 
4.1.4   Des difficultés liés à mon statut de stagiaire ............................................................. 46 
4.2  De nouvelles connaissances et compétences acquises en terme de gestion des déchets et 
de méthodes de travail .................................................................................................................. 46 
4.2.1  Découverte de l'univers étendu des déchets ............................................................ 46 
4.2.2  Apprentissage de nouvelles méthodes de travail ...................................................... 47 
4.3  Et si c’était à refaire …. ...................................................................................................... 49 
4.4  La plus-value de l’éco-conseiller ........................................................................................ 50 
 
5
PARTIE 5 – APPROFONDISSEMENT METHODOLOGIQUE ................................................................. 51 
5 .1 Les enjeux de l’innovation publique ....................................................................................... 51 
5.2 Les principes d’action du design de service ............................................................................ 52 
5.2.1  S’immerger ................................................................................................................ 52 
5.2.2  Prototyper ................................................................................................................. 53 
5.2.3  Documenter ............................................................................................................... 54 
5.3  Des cas concrets ................................................................................................................ 54 
5.3.1 Le design de service inscrit dans notre quotidien ............................................................ 54 
5.3.2  Le design de service réinvente les concepts de demain ............................................ 55 
 
CONCLUSION GENERALE ............................................................................................................. 56 
MEDIAGRAPHIE .......................................................................................................................... 57 
LISTE DES ANNEXES .................................................................................................................... 59 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
6
LEXIQUE1 
Sigles utilisés 
ADEME: Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie. 
D3E ou DEEE : Déchets d’équipements électriques et électroniques 
DCTD : Direction de la collecte et du traitement des déchets 
ICPE : Installations classées pour la protection de l'environnement 
MAPAM : Modernisation de l'action publique territoriale et d'affirmation des métropoles 
MEDDE : Ministère de l’écologie, du développement durable et de l’environnement 
OMR : Ordures ménagères résiduelles (contenu de la poubelle grise) 
PAP : Porte à porte (dépôt des déchets par les usagers devant chez eux) 
PAV : Point d’apport volontaire (dépôts des déchets par les usagers dans des bacs collectifs localisés) 
PLPDMA : Programmes locaux de prévention des déchets ménagers et assimilés 
REP : Responsabilité élargie des producteurs   
SCOP : Société coopérative de production 
SPER : Commission services publics environnementaux et de réseau 
TEOM : Taxe d’Enlèvement des Ordures Ménagères 
TLC : Textile linge chaussure  
TZGZD : Territoire zéro gaspillage zéro déchet 
VP : Vice-président 
 
Notions « déchets »  
Déchets  putrescibles  (ou  biodéchets) :  Déchets  composés  exclusivement  de  matière  organique 
biodégradable (épluchures de légumes et de fruits, déchets de viande, de restes de repas, tontes de 
gazons) 
Déchets verts : Déchets organiques issus des activités de jardinage et d’entretien des espaces verts. 
Encombrants : Déchets qui, par leur volume et leur poids, ne peuvent pas être pris en compte dans la 
collecte traditionnelle des ordures ménagères (matelas, meubles, électroménagers, gravats etc.)  
 
Notions « design »  
Design  de  service  :  « Application  de  la  démarche  et  des  compétences  issues  du  design  au 
développement des services. Il s’agit d’une approche pratique et créative pour améliorer les services 
existants et en créer de nouveaux 2 ». 
Expertise d’usage : Connaissance qu’a un usager de son environnement immédiat et quotidien, en 
s’appuyant sur l’expérience et la proximité. 
Idéation : Processus de production d’idées (passage de la phase d’observation à la phase d’idéation) 
Prototypage rapide : Réalisation de la première version d’un dispositif le plus tôt possible dans un 
projet pour le tester avec les utilisateurs  
Immersion : Méthode de travail inspirée des sciences sociales qui vise à appréhender les pratiques et 
usages d’une communauté en conduisant une enquête de terrains (par l’observation, l’entretien, le 
questionnaire) 
 
 
                                                           
1 La majorité des définitions présentes dans ce lexique ou ce rapport proviennent du Dictionnaire Actu 
Environnement, du Rapport annuel des déchets urbains de Grenoble-Alpes Métropole et de la 27ème région 
2 SCHNEIDER Jacob et STICKDOM Marc, 2012, this is design thinking, BIS Publishers, 382p 
 
7
INTRODUCTION 
 
 
Du 30 novembre au 11 décembre 2015, la France va accueillir la 21e Conférence des parties à 
la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (COP21/CMP11). L’objectif de 
ce rassemblement exceptionnel est de parvenir à un accord universel sur le climat afin de maintenir le 
réchauffement climatique en deçà de deux degrés. Pour cela, chaque pays devra s’engager à réduire 
ses émissions de gaz à effet de serre.   
Aujourd’hui, seulement 19% des déchets sont triés et recyclés, alors que 78%3 des déchets sont 
enfouis ou brûlés, ce qui génère des émissions de gaz à effet de serre. Selon les inventaires nationaux 
de la CCNUCC (Convention-cadre des Nations-Unies sur les Changements Climatiques), la gestion des 
déchets ne représenterait que 3% des gaz à effet de serre dans la comptabilisation officielle des 
émissions de gaz à effet de serre européennes. Selon Zero Waste France, ce chiffre est très largement 
sous-estimé puisqu’il ne comprend pas le transport des déchets ou l’incinération qui sont inclus dans 
les parties « transport » et « énergie »4.  
A ces émissions directes de gaz à effet de serre (à réévaluer), il faut en plus rajouter les 
émissions émises par le produit avant qu’il ne devienne un déchet : extraction des matières premières, 
transport, transformation de ces matières, fabrication du produit et distribution. La question des 
déchets, de la prévention au traitement, revêt toute son importance à l’heure où il est urgent d’agir 
pour éviter que notre impact sur le climat et le réchauffement de la planète soit irrémédiable. 
Convaincue que nous pouvons tous être acteurs du changement, j’ai souhaité me former au 
développement durable par le biais du Mastère spécialisé Eco-conseiller. Dans le cadre de ma mise en 
situation professionnelle, je souhaitais travailler dans le domaine de l’énergie ou des déchets. J’ai 
finalement eu la chance de travailler énergiquement sur le thème des déchets !  D’avril à octobre 2015, 
j’ai accompagné la Direction de la collecte et du traitement des déchets de Grenoble-Alpes Métropole 
dans sa réflexion sur la refonte de la politique de gestion des déchets.  
Nous présenterons tout d’abord les spécificités de Grenoble-Alpes Métropole et le contexte 
dans lequel j’ai évolué au cours de cette mission professionnelle (I). Nous analyserons ensuite les 
enjeux politiques et de développement durable liés à cette étude des usages des particuliers dans la 
gestion de leurs déchets (II). Nous préciserons le déroulement de cette étude (III), puis nous prendrons 
du recul sur la mission réalisée (IV). Enfin, nous développerons les principes d’action du design de 
service (V). 
 
 
 
 
                                                           
3 RESEAU ACTION CLIMAT FRANCE, Du gaz à effet de serre dans ma poubelle ?, http://www.rac-
f.org/DocuFixes/GES_poubelle.pdf, 7p 
4 MARCHAL Edouard, 2015, Zero Waste France, https://www.zerowastefrance.org/fr/articles/213-l-impact-sous-
evalue-des-dechets-sur-le-climat 
 
8
PARTIE 1 - CONTEXTE DE LA MISSION   
Une mission axée sur la thématique « déchet » 
au sein de Grenoble Alpes Métropole5 
 
 
   
   
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
1.1  Déchet, de rebut à ressource 
 
 
1.1.1  Evolution de la gestion des déchets selon les époques 
 
Depuis que l’Homme existe, il produit des déchets. Si nous remontons à la Préhistoire, les 
Hommes jetaient à même le sol leurs restes de nourriture à l’endroit où ils mangeaient. Toutefois, ces 
derniers étant nomades et ayant des déchets biodégradables, cela ne posait guère de soucis. Au 
Moyen-Age, attirés par le développement du commerce, les Hommes commencent à se concentrer 
dans les villes et ainsi à accumuler les déchets près de leurs lieux d’habitation. Les rues et les rivières 
sont sales et nauséabondes, des problèmes d’hygiène apparaissent. Pour lutter contre ces insalubrités, 
Philippe Auguste impose le pavage des rues de Paris en 1184 et la création de fossés centraux pour 
nettoyer les rues. Cela ne sera pas suffisant, les épidémies éclatent, la peste noire fait des millions de 
victimes.  En 1348, le prévôt de Paris somme les Parisiens de nettoyer devant leur maison et de déposer 
leurs déchets dans des endroits prévus. Malheureusement les citadins continuent de jeter leurs 
immondices dans les rues et dans la Seine ; le lien entre insalubrité et multiplication des maladies n’est 
pas encore assimilé par les populations civiles.  
 
Au début du XVI siècle, les rois de France s’efforcent de trouver des solutions aux problèmes 
d’insalubrité. Ils seront précurseurs d’un système de collecte des déchets géré par une entité étatique. 
Louis XII propose que la royauté se charge « du ramassage des immondices de la capitale et de leur 
                                                           
5 Le personnage de super héros dans le conteneur de tri vert est SuperTri. Il fait partie des supports de 
communication de la DCTD (Direction de la Collecte et du traitement) depuis 2010. 
 
9
évacuation. Le début de la Renaissance est donc marqué par la création d’un service d’enlèvement des 
boues, financé quelques années plus tard par le produit d’un impôt spécial»6. Par la suite, François Ier 
propose de déposer dans des paniers les déchets collectés par les « boueux » et que les animaux ne 
soient plus dans l’enceinte des villes. Les réformes peinent à être respectées, une nouvelle épidémie 
de peste fait rage.  Fin XVIIIème siècle, les ordures sont ramassées par des entreprises. Les chiffonniers 
récupèrent ce qui peut être réutilisé dans les poubelles puis les « boueurs » évacuent le reste dans 
leurs tombereaux (voitures en tôle tirées par des chevaux).  
 
Il faudra finalement attendre les travaux de Pasteur pour qu’une prise de conscience du lien 
entre santé publique et hygiène soit réelle. Dans ce contexte d’amélioration de la salubrité publique, 
le préfet de la Seine, Eugène Poubelle, ordonne en 1883 le dépôt des déchets ménagers dans un 
récipient fermé afin qu’ils soient ramassés par les services municipaux. La collecte des déchets comme 
on la connaît aujourd’hui commence enfin ! Nous verrons par la suite que la collecte et le traitement 
des déchets vont progresser rapidement afin de suivre une législation en constante évolution.  
 
1.1.2   « Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme »7 : le 
déchet, une ressource valorisable 
 
Chacun de nous produit 590 kilos de déchets par an (390 kilos d’ordures ménagères et 200kg 
déposés en déchèterie), soit deux fois plus qu’il y a 40 ans8.  
 
 
Source : Réseau Action Climat  
 
 
                                                           
6 DE SILGUY Catherine, 2009, Histoire des hommes et de leurs ordures, le Cherche-Midi, 346p 
7 LAVOISIER Antoine, 1789, Traité élémentaire de chimie 
8 RESEAU ACTION CLIMAT, Brochure intitulée « Du gaz à effet de serre dans la poubelle ? » 
 
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Description:environnement.com/ae/dictionnaire_environnement/definition/dechet.php4. 13 DELAPORTE Ixchel, 2013, Jean Gouhier : « Une société est à .. l'étude, qui a pu amener un soupçon d'impatience au début et de frustration à la fin (du fait de partir au milieu de l'étude), a été comblé par d'autr