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ET LA MER
EXPOSITION
ET LA MER
21/10 - 14/01/2018
Centre Culturel Scharpoord de Knokke-Heist
Maxim Willemspad 1, 8300 Knokke-Heist
Magritte
Magritte
René Ghislain Magritte est né le 21 novembre 1898 à Lessines, en Belgique (Hainaut),
dans une famille modeste. Son enfance sera marquée par le suicide de sa mère.
À l’âge de quinze ans, il rencontre Georgette Berger, sa muse, qu’il épousera en 1922.
Magritte étudie à l’Académie des Beaux-Arts de Bruxelles. Après une première période
influencée par le cubisme, il s’oriente finalement vers le surréalisme.
À la fin des années 1920, il séjourne quelques années à Paris. De retour en Belgique,
il devient le chef de file des surréalistes belges. En 1951, il décore pendant 2 ans le
Casino de Knokke d’une immense et magnifique fresque, commandée par la famille
Nellens. Pendant cette période, l’œuvre de Magritte reçoit également beaucoup
d’attention de la part de collectionneurs new-yorkais. En 1960, il reçoit le Prix de l’Etat
belge pour l’ensemble de son œuvre.
Magritte meurt à Bruxelles le 15 août 1967 à l’âge de 69 ans, après avoir réalisé plus
de 1000 toiles, gouaches et collages. Son épouse léguera ses œuvres à diverses
collections publiques belges.
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m Le travail mystérieux et stimulant de Magritte continue de fasciner et d’influencer les m
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Magritte et l © DUANE MICHALS, 1965 © Duane Michals, 1965 générations et fait de lui l’un des surréalistes les plus fantastiques. Magritte et l
Magritte
04 1898 - 1967 05
Index
No.01: L’entrée en scène No.08: La condition humaine
08 22
No.02: Le château des Pyrénées No.09: Souvenir de voyage
10 24
No.03: L’invention collective No.10: L’homme du large
12 26
No.04: L’embellie No.11: Composition sur la plage
14 28
No.05: Le Temps menaçant No.12: Quand l’heure sonnera
16 30
No.06: Les merveilles de la nature No.13: L’Ile au trésor
18 32
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gritt 20 No.07: La décalcomanie gritt
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No.01
L’entrée en scène
Ce genre d’oiseau-nuage, Magritte l’a utilisé pour la première fois dans ‘Le retour’
(1940), mais sur cette toile-là, l’animal volait au-dessus d’un ‘vrai’ nid avec des
œufs. Dans ’L’entrée en scène’, un oiseau monumental s’élève au-dessus d’une mer
démontée : très certainement la mer du Nord.
Par contre, ce que les deux œuvres ont en commun, c’est la manière dont l’oiseau est
représenté : une silhouette que Magritte a remplie de ciel bleu et de cumulus blancs,
comme si l’oiseau devenu transparent permettait d’apercevoir un beau ciel ensoleillé.
Une ‘impossibilité’, chère au cœur de Magritte. Mais en représentant l’oiseau ainsi, il en
fait un messager de bonheur et de paix.
Magritte renforce encore le contraste en peignant un oiseau très clair dans un ciel de
nuit étoilé. De ce fait, l’œuvre ressemble plus à un collage qu’à une peinture.
‘L’entrée en scène’ est une des œuvres de Magritte qui a été reproduite
er d’innombrables fois. Au moins aussi célèbre que ‘L’oiseau de ciel’ : l’oiseau nuage que er
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Magritte et la Ml’éapgorqitutee .réalisa en 1966 pour la Sabena, la compagnie aérienne nationale belge de © C.H./ADAGP Paris, 2017 Magritte et la
L’entrée en scène
08 1953 / huile sur toile / 35 x 25,5 cm / Collection privée 09
No.02
Le château des Pyrénées
Une mer grise et tourmentée – à nouveau la mer du Nord –, avec au-dessus un rocher
de granite impressionnant qui flotte dans un ciel bleu en défiant les lois de la pesanteur.
Magritte aime les représentations visuelles absurdes et ‘impossibles’.
Dans cette œuvre, le peintre oppose la pierre dure et impénétrable aux nuages légers
et à la mer perpétuellement en mouvement.
Le rocher est surmonté d’un château qui semble tout aussi menaçant, mais pour
le commanditaire de la peinture, Harry Torczyner, un ami intime de Magritte,
la composition a un sens plus positif : “le rocher de l‘espoir s’élève au-dessus
du sombre océan”.
Torczyner était un avocat né à Anvers, qui a réussi à échapper aux rafles nazies et qui
s’est installé à New York après la Seconde Guerre Mondiale. Pour son bureau,
il désirait une œuvre qui faisait partie “de la réalité magrittienne et rien d’autre”.
er Comme la toile était destinée à occulter une fenêtre, Torczyner voulait un paysage : er
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Magritte et la “duen m roac jheeurn qesusi efl”o.t tMe aagur-itdtee slusui as odf’fuenrte cme eqr us’oil mdebmrea entd haoitu.leuse, comme la mer du Nord © C.H./ADAGP Paris, 2017 Magritte et la
Le château des Pyrénées
10 1959 / huile sur toile / 200,3 x 130,3 cm / Musée d’Israël à Jérusalem 11
No.03
L’invention collective
Dans cette peinture, Magritte inverse une image que tout le monde connaît :
une sirène échouée sur une plage, mais dans la version de Magritte, elle n’a pas une
queue de poisson mais bien une tête de poisson. Sa queue a été remplacée par des
jambes humaines. Magritte a réalisé une parodie : par une simple inversion il a créé une
sirène qui est exactement le contraire de la séduisante petite sirène telle qu’on peut
l’admirer à Copenhague ou d’Ariel, le personnage du dessin animé ‘La Petite Sirène’
de Walt Disney.
La sirène magrittienne a l’air désemparée parce qu’elle n’a pas de bras, mais en plus
sa pose sur la plage est tout à fait inélégante – elle n’est plus dans son élément qui est
l’eau. Comme si elle était irrémédiablement perdue. Une image pitoyable et inquiétante.
Orenp onues psaenutte q puaer s u’énteo nsinmepr lqeu ini Mveargsiroitnte. Maiat irsé umsêsmi àe rsein edllree ac el’tatier dsi’raèvnoei rt etrlèlesm freonidt , © C.H./ADAGP Paris, 2017
er Magritte entoure l’étrange créature d’une belle lumière veloutée qui vient d’au-dessus er
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L’invention collective
12 1935 / huile sur toile / 73 x 116 cm / Collection privée 13
No.04
L’embellie
En pleine guerre, Magritte peint cette toile de couleurs pastel, ode à la beauté féminine.
Son épouse Georgette lui a probablement servi de modèle.
Magritte s’est inspiré d’un récit de la mythologie classique grecque : le jugement de
Pâris, le fils du roi de Troie. On demande à Pâris de choisir la plus belle des déesses :
un choix déchirant puisqu’il doit départager Héra, Athéna et Aphrodite. Cette dernière
– la déesse de l’amour – va finalement remporter le prix : une pomme en or.
Magritte réalise une peinture intrigante : il s’agit à chaque fois de la même femme,
peinte de dos. Ces femmes ne montrent leur nudité qu’à la mer. Leur visage est caché,
Pâris est absent et Magritte ne représente pas non plus la pomme en or.
er Lroebse a qtturiib ruettso mdebse tsrouirs l efesm hmanecsh aepsp, aurna ipsisgeenotn s eotu uvenn œt duaf n(qsu le’œ l’uovnr ere dtreo uMvaeg ariuttses:i udnaen s © C.H./ADAGP Paris, 2017 er
m ‘Le domaine enchanté’ au casino de Knokke-Heist) et une rose, symbole de l’amour. m
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L’embellie
14 1941 / huile sur toile / 65 x 100 cm / Collection privée 15
No.05
Le Temps menaçant
Ceci n’est pas la mer du Nord, mais bien la Méditerranée. Magritte a peint ‘Le Temps
menaçant’ en 1929, alors qu’il séjournait avec Georgette à Cadaqués, où le peintre
surréaliste Salvador Dalí possédait une résidence secondaire. Magritte avait rencontré
Dalí à Paris.
Au-dessus de la baie de la cité balnéaire catalane, Magritte fait flotter trois objets
comme s’ils étaient des nuages ou des mirages. Il réunit trois objets ordinaires dans
un contexte extraordinaire et surprenant : un torse de femme, un tuba et une chaise,
représentés comme des visions fugitives.
Des objets chargés d’érotisme : le torse de femme est nu et le tuba est souvent
associé à un corps de femme en raison des courbes de l’instrument. Mais en même
et la mer tsepmecptsa,t eounr rceossmemnte u unne csaourtceh edme amr epnaarc uen :e t rboeislle o jbojuertns égeig eannstoelseqiluléees… interpellent le © C.H./ADAGP Paris, 2017 et la mer
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Le Temps menaçant
16 1929 / huile sur toile / 54 x 73 cm / Galerie nationale écossaise d’Art moderne, Edimbourg 17
No.06
Les merveilles de la nature
‘Les merveilles de la nature’ comporte quelques métamorphoses et inversions.
À l’arrière-plan un bateau à voile composé uniquement d’eau et de vagues, comme s’il
avait adopté la forme de l’élément sur lequel il flotte. Magritte ne se contente pas de
peindre des oiseaux faits de nuages, il peint aussi des bateaux faits d’eau.
À l’avant-plan deux sirènes ou tritons, complétement pétrifiés, à l’image du rocher qui
leur sert de siège. Magritte utilise la même inversion que dans ‘L’invention collective’ :
des êtres avec des jambes humaines et une tête de poisson.
Les deux sirènes peu attirantes, pétrifiées et même couvertes de mousse, semblent
chanter comme les sirènes de la mythologie classique : mais chez Magritte il y a peu
de chance que leurs chants séduisent les marins.
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Les merveilles de la nature
18 1953 / huile sur toile / 80 x 100 cm / Musée d’art contemporain de Chicago 19
Description:Son épouse Georgette lui a probablement servi de modèle. Magritte s'est inspiré d'un récit de la mythologie classique grecque : le jugement de. Pâris, le fils du roi de Troie. On demande à Pâris de choisir la plus belle des déesses : un choix déchirant puisqu'il doit départager Héra, Ath