Table Of ContentSTAM.  G  CARATZAS  ·  LES  TZACONES 
W 
DE 
G
SUPPLEMENTA  ΒΥΖΑΝΤΙΝΑ 
TEXTE  UND  UNTERSUCHUNGEN 
HERAUSGEGEBEN  VON 
H.-G. BECK  · A. KAMBYLIS  · R. KEYDELL 
BAND  4 
WALTER  DE  GRUYTER  & CO. 
BERLIN  · NEW YORK 1976
STAM.  C.  CARATZAS 
LES  TZACONES 
WALTER  DE  GRUYTER  & CO. 
BERLIN · NEW YORK  1976
CIP-Kurxtitäaufnahmt  dtr Deutschen Bibliothtk 
Caratz as , Stamatis  C. 
Les Tzacones. — Berlin, New York  : de Gruyter, 
1976. 
(Supplementa Byzantina ; Bd. 4) 
ISBN 3-11-004799-3 
© 
1976 by Walter de Gruyter & Co., vormals G.J. Göschen'sche Verlagahandlung — J.Guttentag, 
Verlagsbuchhandlung — Georg Reimer — Karl J. Trüber — Veit & Comp., Berlin 30 
Printed in Germany 
Alle Hechte, insbesondere das der Übersetzung in fremde Sprachen, vorbehalten.  Ohne  ausdrückliche 
Genehmigung des Verlages ist es auch nicht gestattet, dieses Buch oder Teile daraus auf  photomecha-
nischem Wege (Photokopie, Mikrokopie, Xerekopie) zu vervielfältigen. 
Satz und Druck : Walter de Gruyter & Co., Berlin 30 
Buchbinder: LUderitz & Bauer, Berlin
BRUNO  SNELL 
χάλκεα χρυσείων 
S. C. c.
Préface 
Il y a plus d'une vingtaine d'années, nous avons voulu entrepren-
dre  une  recherche  concernant  l'étymologie  du  mot  Τσάκουες,  parce 
qu'aucun  des nombreux  travaux  consacrés à ce sujet ne nous parais-
sait satisfaisant : leur défaut commun  était qu'ils partaient d'un eth-
nique  et  d'un  nom  de lieu  actuels  pour  faire l'étymologie d'un  mot 
qui, à l'époque byzantine, n'était au début qu'un nom de métier. 
Nous avons cru nécessaire d'étudier d'abord et d'interpréter cor-
rectement les textes les plus anciens qui mentionnaient les tzacones et 
les tzaconies. La lecture de ces textes, la découverte de sources incon-
nues  jusqu'à  présent  et  l'approfondissement  de  l'étude  des  textes 
méconnus nous amenaient à examiner le problème sous plusieurs angles : 
histoire, histoire linguistique, histoire d'institutions, histoire religieuse 
etc. Comme plusieurs de nos textes n'ont pas été l'object de recherche 
de nos prédécesseurs  ou  ils ont  été  mal interprétés,  nous  avons  été 
obligé de procéder à un examen philologique et historique pour en tirer 
les conclusions qui s'imposent. 
D'un autre côté, s'agissant  de toponymie,  nous avons cru indis-
pensable de nous renseigner sur place. Ainsi nous avons parcouru  un 
territoire s'étendant de la Cappadoce à la Sicile et de la Macédoine au 
Péloponnèse, la Crète  et Chypre.  Les  renseignements  ainsi  recueillis 
nous avons dû les contrôler et les consigner dans notre livre pour l'usage 
des futurs chercheurs. 
Mais le matériel amassé nous obligeait de donner à notre  travail 
une étendue beaucoup plus grande de celle que nous nous proposions au 
moment où nous voulions écrire un article simplement linguistique. Ce 
n'était d'ailleurs que très naturel, s'agissant d'une recherche de topo-
nymie  et  d'anthroponymie,  pour  laquelle,  souvent,  la  linguistique 
seule est insuffisante. 
On  nous  reprochera,  peut-être,  l'étendue  donnée  à  ce  travail. 
Malgré tout, nous n'hésitons pas à le présenter sous cette forme; car 
nous avons voulu donner une sorte de vademecum pour les recherches 
futures concernant  le problème de l'origine des Tzacones et des Tza-
conies1. Nous sommes conscients du fait que, dans les détails, il y a lieu 
1 L'examen  critique de la source No 4, p. 85—97, celui des sources Nos 12 et 33, p. 
97—129, paraîtra très long, mais ce que nous disons pourra donner lieu à des recher-
ches  ultérieures  qui,  certainement,  apporteront  de  nouveaux  éléments  pour  la 
meilleure compréhension de la question.
Vili  Préface 
d'approfondir plusieurs points de la question, mais nous avons voulu 
dresser l'échafaudage d'un problème qui, probablement, n'intéressera 
pas les seuls byzantinistes et néohellénistes. 
Durant l'élaboration de ce travail, des questions de détail devaient 
nécessairement  être  résolues,  afin  que  le  lecteur  et  nous-même 
puissions nous rendre un compte plus exact de ce que certaines men-
tions de textes,  traditions ou simplement  allusions d'auteurs signifi-
aient. C'est par exemple le sens qu'on doit attribuer au mot Μακεδόνες 
dans un texte inédit de Georges Métochite que S. Sathas explique de 
façon fantaisiste ; c'est la foi qu'on doit accorder au voyageur Turc qui 
mentionne  un nom  de  lieu Tchaconya entre Molaï et Vatica, c'est  à 
dire loin de l'actuelle Τσακονιά ; c'est la tradition qui parle de ce même 
nom  de lieu prétendument  donné à un  quartier  d'un bourg  helléno-
phone de Lycaonie, Siili, qui parlerait un dialecte semblable à l'actuel 
tzaconien  du  Péloponnèse;  ce sont  encore d'autres petits  problèmes. 
La recherche pour l'éclaircissement  de ces problèmes prenait des 
proportions ; si elle était placée dans le corps de l'ouvrage, elle risquait 
de gâcher  son  architecture  et  d'amener  le lecteur  à perdre  le fil de 
notre exposé. C'est pourquoi, dans le désir de communiquer aux spécia-
listes le résultat  de nos recherches  et  dans un  ouvrage  qui  pourrait 
servir de base pour les futurs chercheurs, nous avons résolu de publier 
cette  partie  de  l'ouvrage  séparément  dans  une  sorte  d'appendice 
(=  deuxieme partie). 
Au cours des années de notre recherche nous avons souvent révélé 
à  d'autres  collègues  ce  que  nous  pensions  de  plusieurs  points  des 
problèmes posés par notre sujet. Il s'ensuivit  que des personnes  qui 
ont pris connaissance de nos points de vue  les aient  utilisé dans  des 
travaux  publiés entre-temps  sans mentionner  leur source. Comme il 
arrive dans les cas où l'on n'a pas une vue d'ensemble du sujet, ces tra-
vaux,  au  lieu  de  contribuer  à  éclairer  les  problèmes  posés,  ils  les 
embrouillent  inutilement.  Dommage  et  ουδείς  φθόνος!  Parmi  les 
autres, un ouvrage dont nous avons déconseillé la publication, a vu le 
jour en 1972. Il soutient une étymologie différente de la nôtre, ce qui 
est légitime. Mais, les 187 pages dont il est composé constituent l'exem-
ple typique de confusion de pensée. Nous en avons rendu compte dans 
'Ελληνικά, 26 (1973) 370—376 et Byzantinische Zeitschrift, 68 (1975) 
402—404. 
Le présent  travail, prêt  depuis  plus d'une décennie, n'a pas pu 
être publié à cause des mésaventures  de l'auteur2 et  faute de fonds. 
2 Nos changements continuels de lieu de résidence etc. nous ont rendu impossible le 
recours chaque fois aux  éditions les plus récentes des textes  dans lesquels  nous 
puisons nos renseignements. Cette situation se reflète parfois dans nos renvois. Nous 
nous en excusons auprès de nos lecteurs.
Préface  IX 
C'est pourquoi nous tenons à remercier vivement nos collègues M. M. 
H.-G. Beck, A. Kambylis et R. Keydell qui ont bien voulu  l'accepter 
dans la Série Supplementa Byzantina qu'ils dirigent. Nous remercions 
aussi la Deutsche  Forschungsgemeinschaft  qui en a subventionné  la 
publication. 
Nous devons un grand merci à nos collègues et amis L. Coutelle et 
J. Grillot  qui  ont  revu  notre  manuscrit  français et  ont  rendu  notre 
style plus digne des lecteurs internationaux. Le premier a souvent joué 
l'avocat  du  diable, ce qui  est  une preuve de plus de l'intérêt qu'il a 
porté à ce travail. 
Le maître à qui cet ouvrage est dédié a le plus grand droit à notre 
gratitude:  en  homme libre, et  dans les moments tragiques  que nous 
avons traversés, en même temps que notre pays d'origine, il a su nous 
apporter,  comme  du  temps  de notre  collaboration  à l'Université  de 
Hambourg, un soutien et un encouragement  inestimables. 
Enfin  nous  devons  ajouter  deux  mots  sur  l'histoire  de  cette 
publication:  peu de temps après la correction  des épreuves des pre-
mières feuilles typographiques, nous avons été la victime d'un infarctus 
du myocarde qui, à trois reprises nous a amené pour de longs mois à 
l'hôpital. C'est alors le directeur de Γ Institut d'Etudes Néohelléniques 
de  l'Université  de  Thessalonique,  M. B. Foris,  qui  s'est  volontiers 
chargé de la correction du reste de l'ouvrage. Notre assistante,  Mme 
Marthe  Moros  a  entrepris  de  dresser les index des mots et  d'autres 
travaux  du genre.  Nous  aimerions  bien survivre à la publication  de 
cet ouvrage pour leur témoigner notre  reconnaissance.
Table de matières 
Page 
Préface  VII 
Sigles et abréviations  XIII 
PREMIÈRE  PARTIE. Sources, étymologie, histoire  1 
I.  Position du problème  3 
II.  Examen des étymologies les plus sérieuses  5 
1.  Difficultés historiques  19 
2.  Difficultés linguistiques  30 
III.  Les témoignages des sources  39 
1.  La tradition écrite jusqu'à la fin du 15 e siècle  . . ..   39 
2.  La tradition orale  65 
IV.  Examen critique des sources  72 
1.  La chronique de Monemvasie  72 
2.  Les autres textes étymologiques  77 
3.  Le texte bulgare  85 
4.  Le poème allemand  97 
5.  La légende athonite  102 
V.  Etymologie du nom  130 
1.  Le sens  132 
2.  La phonétique  136 
3.  La morphologie  154 
VI.  L'institution des tzacones  157 
1.  Datation de l'institution  157 
2.  Lieu d'apparition de l'institution  168 
3.  Missions des tzacones  174 
4.  Emoluments et privilèges des tzacones  191 
5.  Uniforme et emblème des tzacones  195