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(Die Meistersinger von Nürnberg)
de Richard Wagner
ÉTUDE THÉMATIQUE ET ANALYSE
André LEFRANÇOIS
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(Die Meistersinger von Nürnberg)
de Richard Wagner
ÉTUDE THÉMATIQUE ET ANALYSE
André LEFRANÇOIS
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Copyright André Lefrançois, Paris 1978.
” Combien ce soir cet arbre embau
me, parfum puissant et doux.
Son charme emplit mon être,
veut que nous causions tous deux. "
( Hans Sachs, Acte II, scène III )
” Rêve, rêve, tout n’est que rêve ! ”
( Hans Sachs, Acte III, scène I )
PREFACE
L’œuvre des « Maîtres-Chanteurs » occupe une place à
part dans la production théâtrale de Richard Wagner.
Presque tôüs sès ouvrages lyriques : le Vaisseau-fantôme,
Lohengrin, la Tétralogie, Tristan et Isolde, ou Parsifal,
relèvent de la légende et du mythé.
L’œuvre des « Meistersinger », par contre, est une comé
die de mœurs, pleine d’esprit et de verve, de psychologie,
voire dé réalisme lyrique.
Dans cet opéra, point d’anneau maléfique, point d’épée
flamboyante, point de héros affublés de peaux de bêtes, ni de
cornes à boire ; mais il s’agit bien de l’établi, de l’alêne et du
tablier de cuir de ffans Sachs, lequel, poète rimeur et
cordonnier en le vieux Nuremberg du XVI ème siècle, est
maître en rapetassage et en chansons.
C’est toute la vie artisanale de VAllemagne à la fin du
Moyen-Age qui nous est retracée.
Pour qu’au ridicule vieux Beckmesser, la jolie et tendre
Eva puisse préférer le jeune chevalier Walther de Stolzing
qu’elle aime, Hans Sachs renonce au secret amour qu’il a
pour elle. Tels sont Eva, Walther et Sachs, les trois protago
nistes du jeu. Autour d’eux, gravitent, en leur bonhomie, leur
naïve vanité d’artistes populaires et la pompe ostentatoire de
leur Corporation, les Maîtres eux mêmes. Leur pédantisme et
leur esprit routinier s’opposent tout d’abord au génie inspiré
du jeune Walther.
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Les Maîtres, artisans et bourgeois, représentent le peuple,
lequel constitue un personnage essentiel de la comédie.
Cette originalité de faire entrer le peuple dans l’action, les
« Meistersinger » la partagent avec le « Benvenuto » de Ber
lioz, le « Boris » de Moussorgsky et le « Feuersnot » de Ri
chard Strauss qui en est presque directement inspiré.
Enfin il y a l’environnement, le décor de cette cité
médiévale, depuis celui de l’Eglise Sainte-Catherine à l’ombre
de laquelle cette comédie prend naissance, jusqu’au décor
fastueux de la Pegnitz où elle se dénoue.
Son acte le plus beau est sans contredit le second. C’est
par une belle nuit de Saint-Jean d’été, lourde du grisant
parfum d’un sureau en fleur, au carrefour où Sachs rêve à
l’ombre de son échoppe, qu’il se déroule : chanson, sérénade,
fugue et bagarre finale dont l’appel du veilleur de nuit fait un
rêve ; c’est bien l’un des plus poétiques sommets de l’art
lyrique. Le thème des « Maîtres », le motif héraldique de la
« Bannière des Corporations », le motif d’Æva» et celui de
l’amoureuse ardeur àe"'Walther ”, constituent les éléments de
rOuveriure, ouverture et non prélude comme dans les autres
œuvres du Maître. Ces thèmes circulent dans la partition en
la trame changeànte et serrée d’un des plus beaux poèmes
symphoniques qui soient.
Dans l’analyse de cette comédie, André Lefrançois met la
plus pertinente érudition à en dénouer les fils et à en dégager
toute la poésie. C’est scène par scène, motif par motif,
presque mesure par mesure, qu’il en étudie tous les éléments
et en montre toute la beauté ainsi que l’originalité de cette
ambiance scolastique de l’époque de la Réforme.
Il n’est pas interdit de tenir cette œuvre, parce que belle
comme la vie, comme l’une des plus belles œuvres de Richard
Wagner.
José Bruyr
Saint-Germain-en-Laye
IV
MOTIFS DES MAÎTRES
PREMIER ACTE
OUVERTURE
1 - Thème des Maîtres
1 bis - Développement du thème
2 - L’amour naissant
3 - La Bannière
4 - L’interrogation d’amour
5 - La passion déclarée
6 - L ’ardeur impatiente
7 - Intermède
SCÈNE I
8 - Choral du Baptême
9 - David (ou les Apprentis)
SCÈNEn
10 - Trilles moqueurs
11 - Saint-Crépin
12 - L’Art vu par David
13 - Ronde de la Couronne
14 - Air de la Couronne
-
SCÈNEm
15 - Transition (arrivée des maîtres)
16 - L’assemblée (ou la Gmlde)
17 - La Saint-Jean
17 bis - Chant de Pogner (air de la Skint-Jeanl
18 - Walther (ou le chevalier)
V
18 bis - Walther vu par Beckmesser.
19 - Les Maîtres de Waltheri
20 - Beckmesser querelleur
21 - Prélude à l’hymne au Printemps
21 bis - Hymne au Printemps.
22 - Hymne au Printemps, plus scandé
23 - Renoncement de Sachs
24 - Bonté de Sachs
25 - Sachs débonnaire
DEUXIÈME ACTE
PRÉLUDE ET SCÈNE I
26 - Ronde de la Saint-Jean
27 - Clameurs d’émdiants
27 bis - Désolation de Magdalène
SCÈNEn
28 - Motif patronal de Nuremberg
28 bis - Même thème plus scandé
SCÈNE m
29 - Réminiscence de ’’L’ardeur impatiente”
30 - Bercement de la nuit d’été
31 - ’’L’oiseau qu’on vient d’ouïr” (Sachs)
SCÈNE rv
32 - Motif d’Eva
33 - Eva insinueuse
SCÈNE V
34 - La Nuit de la Saint-Jean
35 - Mélopée du Veilleur de nuit
SCÈNE VI
36 - Chant biblique
36 bis - Suite du Chant biblique
37 - Prélude à la sérénade (luth)
38 - Sérénade de Beckmesser
SCÈNE vn
39 - La Bastoimade
VI
TROISIÈME ACTE
PRÉLUDE
40 - Profonde émotion de Sachs (ou thème de la Méditation)
40 bis - Suite de la méditation
41 - Choral de Sachs
SCÈNE I
42 - Choral du Jourdain
43 - Nuremberg en fête
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I
SCÈNEn 44 - Bonté de Sachs (seconde forme)
J 45 - Souvenir de jeunesse de Sachs
46 - Récit du songe de Walther
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47 - ’’Charme du Jour” (Walther)
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SCÈNE 111
48 - ”La fille que je guette” (Beckmesser)
49 - Bonté de Sachs (troisième forme)
SCÈNE IV
50 - Anxiété d’Eva
51 - Le rêve prophétique
51 bis - Le rêve prophétique (Eva)
SCÈNE V
52 - Valse rastique
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’'^TURE
1. Thème dés Maîtres.
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1 bis. Développement du thème.
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2. L’amour naissant.
Tromp. Trombones.
Harpes.
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HfiteB.Violons.
3. La Bannière
IX
4. L’interrogation d’amour.
5. La passion déclarée.
6. L’ardeur impatiente.
ACTE PREMIER
SCÈNE I
X
