L’encyclopédie des plantes bio-indicatrices alimentaires et médicinales ; guide de diagnostics des sols ; vol 3

357 Pages·2013·45.57 MB·French

by  Gérard Ducerf

C ì é ^ a i ^ d O m c c i *f
Volume
3
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U : Urvte d eiément
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CR : Coefficient de rét^~ on
AGRONOMIE
A Attention danger pour le sol
Attention dégradation en cours du soi
A Le sol est en état d’équilibre
BIODIVERSITÉ
4) Danger ! milieu dégradé
Dégradation du milieu encours
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le ne comprends pas... Comment cela est-il possible ?
Jit I homme de bon sens.
La réponse, c'est q u 'il n'y a rien à co m pren dre"..,
C est comme ça. »
11uberi Reeves
Patience clans l’azur
/'ra tti is /facon
Novum Ory.ilium
TABLES DES MATIÈRES
Introduction 6
Comprendre les bases de la vie 8
Coefficient de Fixation = Capacité de Rétention 8
pH: Comment dois-je faire pour corriger le pH d'un sol ? 9
Rapport C/N ; Vous avez dit hydromorphisme ? 11
Levée de dormance . Pourquoi ai-je de la Rhinante dans mes prés de fauche ? 13
Levée de dormance ; Pourquoi ai-je du Géranium Robert ? 15
Blocage de la potasse : Pourquoi, dans les sols où la potasse est bloquée, pousse-t il des plantes du
genre Allium, riches en potasse assimilable ? 16
Blocage du phosphore ; Pourquoi, dans les sols ou le phosphore est bloqué, pousse-t il des plantes
riches en phosphore assimilable, du genre Cirsium, Carduus. Carhna. etc. ? 17
Irrigation : Est-il utile d irriguer les vignes du Languedoc-Roussillon pour les sauver de la sécheresse ? 19
Réchauffement climatique ; Qu’en est-il des productions de gaz à effet de serre, comme le méthane,
par l'agriculture ? 22
Contradiction apparente des plantes bio-indicatrices 26
Levée de dormance des Chardons - Que puis-je faire contre mon voisin qui ne coupe pas ses
Chardons et laisse le vent apporter les graines dans mon jardin 9 26
Espèce nitratophile et azote - Pourquoi trouve-t-on Lamium purpureum. espèce mtratophile sur les
murs de pierre sèche 9 27
Espèce calcicole et sol acide - Pourquoi a t-on pu observer une explosion de Lithospermum arvense,
espèce calcicole. dans les arènes granitiques acides de Champoly (42) en 1983 ? 28
Espèce sur terrains pollués en montagne - Pourquoi trouve-t'on autant de Reynoutna japonica dans
les Vosges, le Massif Central, etc ? 30
Comprendre l'importance de la biodiversité 32
Pourquoi les abeilles disparaissent 9 Quelques exemples de perte de la biodiversitè sur 30 ans. 32
Espèce en limite d'aire - A quoi bon protéger en Bourgogne Acer monspessulanum. l'Érable de
Montpellier puisqu il est très abondant dans le Languedoc-Roussillon 9 38
Espèces introduites et limite de cueillette - Pourquoi ne faut-il plus cueillir Sidentis hyssopifolia et
Hypericum nummularium dans les Prèalpes calcaires ? 39
Est-il nécessaire de désherber les mes des villes et des villages, les accotements des routes, les talus
des voies ferrées, les bords des canaux, des étangs et des lacs ? 40
Capitulaire do Villis 42
Nouveaux logos couleur Agronomie - Écologie 45
Présentation dos fiches 46
Fiches descriptives dos plantes 48-319
Carnot do rocottos 320
Plantes on cas do famine 328
QUIZ 336
Index dos plnntos par noms français 338
Index dos plnntos par synonymie 345
Publications PROMONATURE 350
Romorclomonts 351
INTRODUCTION
Dans le volume 1 nous avons étudié l’évolution de la vie, des plantes et des sols afin
de mieux comprendre la flore et la pédologie. Nous avons également commencé
à étudier les utilités de cette compréhension pour « gérer » notre environnement
et nos sols. Nous avons dressé le constat et répondu à la question : (( Pourquoi la
nature est-elle ce qu’elle est aujourd’hui ? »
Dans le volume 2 nous avons développé ce constat et précisé quel était le rôle
de l’homme dans la nature, quels étaient ses devoirs et obligations pour un bon
fonctionnement des milieux naturels, pour la production d’une alimentation saine et
abondante, pour garder en fait simplement l’humanité en « bonne santé ».
Mais il est inutile de refuser de regarder la réalité en face, nous constatons tous
aujourd’hui des manquements de plus en plus importants à ces principes naturels
de base, des violations de plus en plus importantes des lois de la nature.
Je tirais déjà alors la sonnette d’alarme sur l’aggravation de la destruction des
sols et des milieux naturels, ainsi que sur la disparition d’espèces végétales, et je
vous avertissais : <( on ne pourra pas dire qu’on ne savait pas ». Malheureusement,
les problèmes subsistent et leur multiplication s’accélère.
Je voudrais vous faire part de quelques paroles d’un grand médecin-man
amérindien Tahca-Ushte* qui disait :
« ...Et nos prairies agonisent, plus de chiens de prairie, plus de blaireaux, de renards,
de coyotes. Les grands oiseaux de proie se nourrissaient également de chiens de
prairie. Aussi est-il aujourd'hui très rare d'apercevoir un aigle. L'aigle à tête blanche
est votre symbole. Il figure sur vos billets de banque, mais votre argent le tue...
Quand un peuple se met à exterminer ses propres symboles, il est mal parti... »
(( Bien que les Blancs se croient malins, avertis, si les machines s'arrêtent, les voici
perdus, parce qu'ils ont oublié comment se tirer d'affaire sans elles. »
« Les Américains sont élevés comme on gave les oies - pour faire (Jes consommateurs,
pas pour faire des êtres humains. »
« Les Sioux ont un nom pour les hommes blancs. Ils les appellent wasicun ta fleuri do
graisse. C'est un nom qui fait l'affaire parce que de la terre vous vive/ grassement.
Mais ça n'a pas l'air de vous avoir réussi. En ce moment même vous ne paraisse/ pas
tellement bien portants, bien gros, oui, mais pas bien portants. »
(( La peau de grenouille verte, c'est le nom que je donne au dollar do papier. »
• lu»., a Uihi« & Ikho.d lfdo«i, 0. Mimait« indlanna la «1« d'un Slou», .ayant «t guérlti«ur, coll Un, Humain«, éd Plon, Pari., riid 1985
I I NC Y» I ni'l |)||
Ml«ml«*n l.lii-lmlli nlfli ,.| Volume* t
Au cours de mes formations et conférences un certain nombre de questions
reviennent régulièrement, je vais tenter d’y répondre dans la première partie.
Certaines solutions, pourtant imaginées afin de contrer les problèmes actuels
de destruction de notre milieu naturel, en accentuent encore les dégâts et nous
plongent dans les incertitudes et les questionnements. Souvent le remède trouvé est
pire que la maladie, même dans les domaines écologiques ou biologiques.
Il parait bien évident aujourd’hui, qu’une force d’inertie importante des personnes
ou organismes à qui ces destructions profitent, bloque la plus grande majorité des
initiatives naturelles, peu coûteuses et de bon sens.
À ce sujet, y a-t-il encore quelque chose à attendre de nos dirigeants, des
« experts », des diplômés, en résumé de toute personne disposant d'un petit ou
d’un grand pouvoir qu’il soit local ou planétaire ?
La solution certaine qui nous reste est de créer des oasis dans lesquels une qualité
de vie, de biotope, ainsi qu’une richesse en espèces sauvages nous permettront de
survivre au désastre planétaire en cours. Il faut que chacun prenne en main son
destin et le destin de tous. Il est de plus en plus urgent de créer ces oasis de vie.
La première partie de cet ouvrage relate des cas concrets que j’ai observé dans
les divers domaines des activités humaines allant de la construction de grands
ouvrages tels les barrages, à la généralisation des pesticides de synthèse ou à la
gestion dite « écologique » de milieux naturels fragiles.
Pour chaque cas, je relate les faits, et j’ai effectué des relevés floristiques avant
l'Intervention humaine et aujourd’hui après l’apparition des conséquences. Les
chiffres sont parlants, si nous ne prenons pas les problèmes à bras le corps
aujourd'hui, nous allons à brève échéance vers des problèmes irréversibles de
santé altérée, de stérilité, des famines, pour faire simple « il y aura des pleurs et
des grincements de dents ».
En seconde partie de cet opus 3, 268 nouvelles fiches de plantes bio-indicatrices
viennent compléter celles déjà publiées, afin de nous aider à créer ou maintenir
des oasis de vie dynamique, ou nous aider à restaurer des milieux abîmés ou en
cours de dégradation.
Si nous voulons nous sauver nous-mêmes, sauvons nos amis les
plantes, les animaux, les micro-organismes.
Je disais dans le volume 2 : Devenons responsable.
Je vous dis aujourd’hui : Devenons enfin un être humain !
I I NC YCLOPI 1)11 /
Vnltimt- I
COMPRENDRE LES BASES DE LA VIE
Coefficient de Fixation = Capacité de Rétention
Veuillez prendre note du passage du sigle C.F au sigle C.R dans tous mes
ouvrages !
Dans toutes mes publications précédentes sol à retenir et à stocker l’eau et les
je parle de C.F pour Coefficient de éléments fertilisants comme les matières
Fixation du sol. organiques et les nitrates.
Si un sol est pauvre en argiles, en limons
En consultant les différents ouvrages qui fins et en humus il aura une très faible
parlent du sol, j’ai pu me rendre compte capacité à stocker l’eau et les éléments
que cette appellation Coefficient de fertilisants.
Fixation désigne des éléments et des De même si la matière organique ( C/N )
propriétés différentes suivant l’angle par est équilibrée, elle sera très utile pour les
lequel le sujet y est abordé. différents stockages et augmentera la
Je me propose de remplacer pour notre C.R; si ces mêmes matières organiques
part, en ce qui concerne les plantes Bio- ( C/N ) sont déséquilibrées, soit trop
Indicatrices, la formule Coefficient de azotées, soit trop carbonées, la Capacité
Fixation ( C.F ) par la formule Capacité de Rétention du sol sera très faible.
de Rétention qui sera désignée par le L’activité microbienne aérobie jouera
sigle C.R. également un grand rôle dans cette
Je désigne sous ce sigle la capacité du capacité de stockage.
De la capacité des sols à stocker l’eau et les éléments fertilisants dépend
la facilité à cultiver les terres.
Ce que l’on nomme une bonne terre ou une terre riche est simplement une terre
qui a la capacité à faire de gros stocks.
La mode actuelle est « au flux tendu, au stock zéro )),
les mauvaises terres seraient-elles devenues les meilleures terres ?