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GRAND GLOSSAIRE
DES ANGLICISMES
DU QUÉBEC
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Catalogage avant publication de BAnQ et Bibliothèque et Archives Canada
Forest, Jean
Le Grand Glossaire des anglicismes du Québec
2 e éd.
Comprend des réf. bibliogr.
ISBN 978-2-89031-733-8
1. Français (Langue) - Québec (Province) - Emprunts anglais. 2. Anglais (Langue) - Influence
sur le français. I. Titre.
PC2582.E5F672 2011 442’.421 C2011-941923-8
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JEAN FOREST
LE
GRAND GLOSSAIRE
DES ANGLICISMES
DU QUÉBEC
TRIPTYQUE
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Du même auteur
Anatomie du parler québécois, Montréal, Triptyque, 1999 (épuisé)
Anatomie du québécois, Montréal, Triptyque, 1996 (épuisé)
Bible et psychanalyse, sœurs ennemies ?, Montréal, Triptyque, collection Controverses, 1999
Chronologie du québécois, Montréal, Triptyque, 1998 (épuisé)
Comme c’est curieux l’Espagne !, Montréal, Triptyque, 1996
Des femmes de Balzac, Montréal, PUM, 1984
Des fleurs pour Harlequin, Montréal, Triptyque, 1985
Dis-moi papa, c’est quoi un père ?, Montréal, Triptyque, collection Controverses, 2002
Jean Forest chez les Anglais, Montréal, Triptyque, 1999
L’affaire Maigret, Montréal, PUM, 1994
L’aristocratie balzacienne, Paris, Corti, 1973
L’aube de Suse, Montréal, Quinze, 1985
L’incroyable aventure de la langue française, Montréal, Triptyque, 2003
La Terreur à l’occidentale. Oradour-sur-Glane ou l’ère chrétienne et la diabolisation de l’autre,
collection Controverses, Montréal, Triptyque, 2004
La Terreur à l’occidentale. Dresde ou le XXe siècle et la diabolisation de l’Allemagne,
collection Controverses, Montréal, Triptyque, 2005
Le Grand Glossaire des anglicismes du Québec, Montréal, Triptyque, 1re édition, 2008
Le Grand Glossaire du français de France, Montréal, Triptyque, 2010
Le mur de Berlin P.Q., Montréal, Quinze, 1983
Les anglicismes de la vie quotidienne des Québécois, Montréal, Triptyque, collection
Controverses, 2006
Les archives Maigret, Montréal, PUM, 1994
Nourrice ! Nourrice !, Montréal, Quinze, 1983
Pamphlet pour les décrocheurs, Montréal, Triptyque, collection Controverses, 2006
Psychanalyse Littérature Enseignement, collection Controverses, Montréal, Triptyque, 2001
Tessons poèmes, Paris, Saint-Germain des Prés, 1975
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Les Québécois malades de la Peste
Un mal qui répand la terreur,
Mal que le Ciel en sa fureur
Inventa pour punir les crimes de la terre,
La Peste (puisqu’il faut l’appeler par son nom)
Faisait aux Québécois la guerre.
Ils ne mouraient pas tous, mais tous étaient frappés…
C’est à nous tous collectivement que je dédie cet ouvrage.
Remerciements
To
Rachel Jolin,
my favourite and ever so lovable All-American girl,
dont l’aide généreuse m’a été si précieuse,
a million thanks indeed !
Sans oublier Guy Gonnin, Michel Drouet et Jean Zukowski,
le trio de cousins de France dont l’apport a été inestimable.
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INTRODUCTION
Dans Les anglicismes de la vie quotidienne des Québécois, paru en 2006,
nous présentions le phé nomène de l’anglicisation de notre langue et en exposions
les mécanismes essentiels sans pouvoir présenter la masse beaucoup trop
imposante de nos emprunts.
C’est cette lacune inévitable que nous souhaitons combler maintenant.
ANGLICISME
Par anglicisme, il faut ici entendre tout fait de langue dont l’existence ou
la survivance, indépendamment de son origine, doit être attribuée à l’influence
directe ou indirecte de l’anglais.
Il peut alors s’agir…
• de l’emprunt d’un terme (chum, break, tough…), ou d’une expression
(all aboard!, go Habs go!…),
• du calque d’une expression susceptible de contenir ou non un mot anglais
(avoir une screw de lousse, bibitte à patates, pas d’admission sans
affaire…),
• d’une traduction erronée (tiles devenant tuiles plutôt que carreaux ou
carrelage, laundry devenant buanderie plutôt que blanchisserie…),
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• d’une traduction servile (damn donnant maudit plutôt que foutu…),
n
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it
cu • de la confusion des niveaux de langue (le tutoiement, le recours sys-
d
o tématique aux prénoms ainsi que la prédominance du niveau de lan-
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n gue familier en des circonstances où il serait formellement banni en
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Europe,
• des abréviations ou signes typographiques américains (no. pour N°,
ave. pour av., 3:30 p.m. pour 15 h 30, i.e. pour c.-à-d.),
• des néologismes engendrés en cours de traduction (bécosses au lieu de
latrines, mordée au lieu de bouchée, drave au lieu de flottage…),
• de faux amis (détour pour déviation, change pour monnaie, item pour
article…),
• d’emprunts de culture…
a. difficilement traduisibles (Boxing Day, Halloween, tic tac toe…),
b. sans équivalents stricts (ceinture fléchée, gâteau des anges,
danse carrée…),
c. inscrits dans…
la toponymie (Valleyfield, Thetford Mines, Windsor, etc.),
les voies publiques (Crescent, Circle, Drive, etc.),
les prénoms de filles (Audrey, Jennifer, Ruth, etc.),
les prénoms de garçons (Brian, Christopher, Kevin, etc.),
les grades des forces armées comme ceux de la police,
les mesures anciennes (pouce, pied, acre, boisseau, etc.),
la structure de notre réseau scolaire comme celle de notre
enseignement…
• d’à peu près toutes nos exclamations, hélas (wow!, shit!, fuck!…),
• de prononciations anglicisées même dans le cas de mots sans rapport
avec l’anglais (zoo aboutissant à zou plutôt qu’à zo, Ohio à o-aï-o et non
à o-i-o, Zeller à zell-eux-r plutôt qu’à zèl-air…),
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• de morphologie (pretzel pour bretzel, Rock pour Roch, hey! pour hé!…),
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• du maintien de mots devenus vétustes ailleurs dans la francopho- du
c
nie (barbier pour coiffeur, liqueur forte pour alcool, bourse pour sac à tio
n
main…),
• de façons de parler traitées non sans raison d’anglicismes en vertu de
leur apparence anglaise trompeuse (la fille que je sors avec, boules à
mites, ça urge, moi itou…), leur vitalité étant certainement étayée par
cette similitude même, en dépit de leur caractère français,
• de marques en guise de substantifs (Presto pour cocotte-minute ou auto-
cuiseur, Scott towel pour essuie-tout, Cutex pour vernis à ongles…),
• d’emprunts vieillis (spittoon, breeches, crew cut…) qui méritent mieux
que l’oubli, les plus vieux d’entre nous ne les ayant d’ailleurs nullement
oubliés,
• de privations diverses, l’anglais de par son omniprésence nous ayant
empêchés d’entrer en contact avec le français populaire qui naissait en
France, ce qui se vérifie excellemment dans l’appartenance infaillible
de tous nos argots à l’anglais, celui de la prison, de l’école, de l’armée,
de toute forme de marginalité, etc.
Au risque de paraître exagérer, je mettrais au compte de l’anglais les
innombrables et si exaspérantes ribambelles de euh… euh… euh… qui hachent
tout discours québécois, dès lors qu’on se trouve devant un auditoire, un
micro ou une caméra, un phénomène absolument absent des autres langues
européennes dont le débit n’est pas ainsi sans cesse interrompu soit par le
mot manquant ou le mot anglais imp ro nonçable en pareille circonstance.
N’est-il pas instructif de constater que ce flux ne trouve son régime normal
que dans les circonstances où l’on ne fait appel qu’au vocabulaire que
possédaient nos ancêtres au moment de la Conquête ?
D’autre part, on ne trouvera pas ici les anglicismes de France, quand nous
les partageons, à moins qu’un équivalent n’existe parallèlement, tel étant le
cas de parking et de parc de stationnement.
On ne trouvera pas davantage les expressions ou termes proprement
québécois destinés à écarter certains anglicismes, quelle que soit par ailleurs
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