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Bibliothèque des Lumières
Vol. LXXVI
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COMITÉ SCIENTIFIQUE
DE LA
BIBLIOTHÈQUE DES LUMIÈRES
Bronislaw BACZKO (Université de Genève)
Jacques BERCHTOLD (Université de Paris III)
Alain GROSRICHARD (Université de Genève)
Catherine LARRÈRE (Université de Paris I, Panthéon-Sorbonne)
Didier MASSEAU (Université François Rabelais, Tours)
Michel PORRET (Université de Genève)
Renato PASTA (Université de Florence)
DanielROCHE (Collège de France)
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PHILIP RIEDER
LA FIGURE DU PATIENT
AU XVIIIe SIÈCLE
LIBRAIRIE DROZ S.A.
11, rue Massot
GENÈVE
2010
22-76-P842-Texte 1 27/05/10 14:53 Page 6
www.droz.org
ISBN: 978-2-600-01422-9
ISSN: 1660-5829
Copyright 2010 by Librairie Droz S.A., 11, rue Massot, Genève.
All rights reserved. No part of this book may be reproduced or translated in any form, by print,
photoprint, microfilm, microfiche or any other means without written permission.
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REMERCIEMENTS
Mes remerciements vont en premier à François Walter qui m’a
encouragé à entamer et à poursuivre cette quête en dépit de son éloi-
gnement des champs qui lui étaient familiers, et à Vincent Barras,
toujours stimulant et enthousiaste, qui a accepté de suivre régulière-
ment l’avancement de ce qui n’était d’abord qu’un chantier, en tant
que spécialiste de la médecine et du corps au XVIIIe siècle. Ma
reconnaissance va également à Micheline Louis-Courvoisier, nos
échanges et sa sensibilité pour l’archive ont contribué à alimenter
chaque articulation de cette recherche, ainsi qu’à Séverine Pilloud,
dont l’avis critique et les conversations m’ont soutenu à des inter-
valles régulières au cours de l’élaboration du manuscrit. Je remercie
également Micheline et Séverine d’avoir mis à ma disposition leur
base de données sur la correspondance médicale adressée à Tissot,
me permettant ainsi de gagner un temps précieux dans l’identifica-
tion d’un corpus cohérent de correspondants. Cette étude a bénéficié
grandement du cadre stimulant de l’Institut d’histoire de la médecine
de Genève, que tous ses membres passés et présents en soient remer-
ciés. Andrea Carlino m’a communiqué sa rage de toujours interroger
le pourquoi de la démarche historienne; Brigitte Clerc, bibliothé-
caire de l’Institut, toujours présente et encourageante, a grandement
facilité toutes les démarches de recherche documentaire et bibliogra-
phique; Mona Aboud et Emmanuelle Maurizzo ont toujours été là
pour donner un coup de main le cas échéant et Bernardino Fantini,
le directeur de l’Institut, a toujours respecté scrupuleusement mes
orientations de recherche. Ma gratitude se porte également vers le
département d’histoire de la Faculté des lettres de l’Université de
Genève, notamment Michel Porret pour son aide et son encourage-
ment, Bronislaw Baczko dont les cours résonnent encore à mes
oreilles, et Marc Neuenschwander dont la bienveillance et la géné-
rosité ont contribué à faire de l’année passée à enseigner avec lui un
stage instructif et stimulant. Merci aussi à Jean-Daniel Candaux de
m’avoir ouvert sa porte et donné accès à son importante collection de
références relatives au XVIIIe siècle médical. La rédaction de cet
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ouvrage a été rendu possible grâce à un subside du Fonds national
suisse de la recherche scientifique qui m’a permis de travailler pen-
dant une année à l’Academic Unit for the History of Medicine à
UCL (Londres) et où j’ai eu la chance de bénéficier de l’enseigne-
ment et des commentaires du regretté Roy Porter. A la Fondation
Schmidheiny, je suis redevable d’une subvention généreuse qui m’a
garanti la tranquilité nécessaire aux derniers mois de rédaction. Il me
reste à remercier mes premiers lecteurs pour leurs conseils et cri-
tiques constructives, François Walter, Vincent Barras, Olivier Faure
et Colin Jones, membres du jury de thèse, ainsi que Micheline
Louis-Courvoisier et Eliane Lehmann. Pour que le manuscrit puisse
devenir un livre, j’ai bénéficié de l’aide avisée de mes amies,
conseillères en expression et virtuoses des coquilles indécelables,
Brigitte Clerc et Laurence Miserez.
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«Il est évident [...] qu’il n’y a jamais d’être
humain qui n’ait eu le sens, non seulement de
son corps, mais aussi de son individualité spi-
rituelle et corporelle à la fois.»
Marcel Mauss, 19501.
INTRODUCTION
L’idée de faire de la figure du patient un objet historique s’est
imposée à la lecture des travaux réalisés par Alan Macfarlane sur le
journal personnel (diary) d’un pasteur anglais vivant au XVIIe
siècle, Ralph Josselin. Dans une monographie, The Family Life of
Ralph Josselin(1970), Macfarlane propose une analyse fine des stra-
tégies économiques, religieuses et sociales du pasteur. Le récit resti-
tue la vie de sa famille dans un contexte historique précis et donne un
aperçu original des relations sociales et de la vie quotidienne dans un
village britannique au XVIIe siècle. L’auteur souligne à plusieurs
reprises l’importance du journal du point de vue de la santé2. Pour-
tant, lorsqu’il commente un malaise mentionné dans le journal et
appelé à y prendre une place importante, une infection au nombril,
Macfarlane réduit son commentaire à une simple note en bas de
page: les remèdes employés auraient «presque certainement» enve-
nimé le mal3. Il consacre quatre pages à la santé des Josselin, consta-
tant en passant «[qu’]une des nombreuses sources d’insécurité de
cette période était l’incapacité de juger de la gravité d’une maladie».
Son commentaire des pratiques thérapeutiques de Josselin est sans
appel. L’expérience du pasteur «démontrait à souhait que la méde-
cine contemporaine ne pouvait que peu faire pour l’aider»4.
A l’heure où Macfarlane écrit, la compréhension du mal physique
et de son traitement semble être en voie de résolution. La bio-
1 Mauss 1993b, p. 335.
2 Macfarlane 1991, p. xxiv; Macfarlane 1977, p. 170.
3 Josselin 1991, p. 138.
4 Les traductions de l’anglais sont de mon fait. Macfarlane 1977, pp. 170 & 172.