Table Of ContentPublications des Archives Henri Poincaré
Publications of the Henri Poincaré Archives
Laurent Rollet,  
éditeur
La correspondance  
de jeunesse  
d’Henri Poincaré
Les années de formation. 
De l'École polytechnique  
à l'École des Mines (1873-1878)
Publications des Archives Henri-Poincaré 
Publications of the Henri-Poincaré Archives 
La correspondance d'Henri Poincaré 
La  correspondance  d'Henri  Poincaré  est  éditée  par  les  Archives  Henri-Poincaré 
(Laboratoire d’Histoire des Sciences et de Philosophie, UMR 7117, Université Lorraine/ 
CNRS) sous la direction de Gerhard Heinzmann. Elle comportera six volumes. 
 
Collected correspondence of Henri Poincaré 
The collected correspondence of Henri Poincaré is edited by the Henri-Poincaré Archieves 
(Laboratoire d’Histoire des Sciences et de Philosophie, UMR 7117, Université Lorraine/ 
CNRS) under the direction of Gerhard Heinzmann. It shall include six volumes. 
 
La correspondance entre Henri Poincaré et Gösta Mittag-Leffler. 
Présentée et annotée par Philippe Nabonnand 
La correspondance entre Henri Poincaré et les physiciens, chimistes et ingénieurs. 
Présentée et annotée  par Scott A. Walter en collaboration avec Étienne Bolmont et André Coret 
 
La correspondance entre Henri Poincaré, les astronomes, et les géodésiens. 
Sous la direction de Scott A. Walter, éditeur, Philippe Nabonnand, Ralf Krömer et 
M  artina Schiavon, éditeurs associés 
La correspondance entre Henri Poincare et les mathématiciens. 
Sous la direction de Philippe Nabonnand, éditeur, Olivier Bruneau, Philippe Henry, 
Jean Mawhin, Klaus Volkert et Scott A. Walter, éditeurs associés 
La correspondance de jeunesse d’Henri Poincaré. 
Les années de formation: de l’École polytechnique à l’École des mines (1873-1878) 
Sous la direction de Laurent Rollet 
 
La correspondance administrative et privée d’Henri Poincaré. 
Académie des sciences, Affaire Dreyfus, Revue de métaphysique et de morale 
Sous la direction de Laurent Rollet
La correspondance de 
jeunesse d’Henri Poincaré 
Les années de formation.
 De l’École polytechnique à
l’École des Mines (1873-1878)
Sous la direction de
Laurent Rollet, éditeur
Editor  
LaurentRollet 
LHSP– Archives Henri Poincaré
Université de Lorraine
Nancy,France 
Publication s de s Archiv es He nri Poin caré Public ati ons  of the  Henri-P oincaré Archives
ISBN 978-3-319-55958-2  ISBN 978-3-319-55959-9  (eBook) 
DOI 10.1007/978-3-319-55959-9 
 
Library of Congress Control Number: 2017941763
 Mathematics Subject Classification (2010): 01Axx, 01A05, 01A55, 01A70, 01A72, 01A73, 01A74, 
01A80, 01A85, 01A99
 
© Springer International Publishing AG 2017 
This work is subject to copyright. All rights are reserved by the Publisher, whether the whole or part of 
the material is concerned, specifically the rights of translation, reprinting, reuse of illustrations, 
recitation, broadcasting, reproduction on microfilms or in any other physical way, and transmission or 
information storage and retrieval, electronic adaptation, computer software, or by similar or dissimilar 
methodology now known or hereafter developed. 
The use of general descriptive names, registered names, trademarks, service marks, etc. in this 
publication does not imply, even in the absence of a specific statement, that such names are exempt 
from the relevant protective laws and regulations and therefore free for general use. 
The publisher, the authors and the editors are safe to assume that the advice and information in this 
book are believed to be true and accurate at the date of publication. Neither the publisher nor the 
authors or the editors give a warranty, express or implied, with respect to the material contained herein 
or for any errors or omissions that may have been made. The publisher remains neutral with regard to 
jurisdictional claims in published maps and institutional affiliations. 
 
Printed on acid-free paper 
This book is published under the trade name Birkhäuser, www.birkhauser-science.com 
The registered company is Springer International Publishing AG 
The registered company address is: Gewerbestrasse 11, 6330 Cham, Switzerland
Table des matières 
Introduction et présentation de l’ouvrage 
 
– Ma chère Maman : les lettres de jeunesse d’Henri Poincaré (1873-1878) .......... IX 
– Dater, transcrire, annoter : principes et méthodes ............................................. LV 
– Le voyage de Poincaré en Norvège et en Suède (1878) ................................ LXIII 
– Remerciements ............................................................................................... LXXI 
 
La correspondance de jeunesse d’Henri Poincaré 
novembre 1873 – septembre 1878 
 
– Conventions typographiques et éditoriales ............................................................ 3 
– Année 1873 // novembre – décembre .................................................................... 5 
– Année 1874 // janvier – décembre ....................................................................... 51 
– Année 1875 // janvier – décembre ..................................................................... 139 
– Année 1876 // janvier – décembre ..................................................................... 221 
– Année 1877 // janvier – décembre ..................................................................... 273 
– Année 1878 // janvier – septembre .................................................................... 313 
 
Bibliographie, index & tables 
 
– Références bibliographiques .............................................................................. 393 
– Lexique d’argot polytechnicien ......................................................................... 403 
– Index Nominum ................................................................................................. 411 
– Index Rerum ...................................................................................................... 427 
– Index thématique des lettres .............................................................................. 431 
– Index des œuvres citées dans les lettres ............................................................. 433 
– Classement des lettres par correspondants ......................................................... 435 
– Classement des lettres par années ...................................................................... 445 
– Table des illustrations ........................................................................................ 455 
V
Introduction et présentation 
de l’ouvrage
Ma chère maman – Les lettres de jeunesse 
 d’Henri Poincaré (1873-1878) 
Je suis entré hier à l’école… 
(Paris, 2 novembre 1873) 
C’est probablement ma dernière lettre… 
(Suède, 7 septembre 1878) 
 
1. Une vie par correspondance 
Deux lettres d’Henri Poincaré espacées de cinq ans… Deux dates bornant son 
parcours d’étudiant… Entre ces deux lettres, trois-cent-vingt autres jalonnant son 
parcours de formation, ses tâtonnements, ses hésitations, son passage dans l’âge 
adulte et ses premiers pas dans la construction de ses identités professionnelle et 
privée. 
Le parcours de jeunesse d’Henri Poincaré est relativement bien connu, en particu-
lier grâce à plusieurs biographies, anciennes et récentes1. En 1871, après avoir 
obtenu au lycée impérial de Nancy ses baccalauréats ès lettres et ès sciences, il 
entre en classe de mathématiques élémentaires. L’année suivante il suit les cours 
de mathématiques spéciales2 et passe les concours d’entrée à l’École polytech-
nique et à l’École normale supérieure, où il obtient respectivement la première et 
la cinquième place. D’abord hésitant sur son choix, et obéissant aux conseils de 
ses proches, il opte finalement pour l’École polytechnique où il entre au début du 
mois de novembre 1873 avec le rang de major. Il en sort deux ans plus tard en 
troisième position, rang qui lui permet d’intégrer l’École des mines de Paris. 
Après trois années d’études – rythmées par trois voyages d’étude dans le sud de la 
France (1876), en Autriche-Hongrie (1877) puis en Norvège et en Suède (1878) –
 il devient ingénieur des mines et prend son premier poste à Vesoul. Il y reste 
quelques mois, n’hésitant à prendre des risques lors d’une enquête sur un coup de 
grisou3. Dans le même temps, il achève la rédaction d’une thèse de doctorat, qu’il 
soutient le 1er août 1879 devant un jury composé des mathématiciens Ossian 
Bonnet, Jean-Claude Bouquet et de Gaston Darboux4. Exactement trois mois plus 
tard, il est nommé chargé d’un cours d’analyse mathématique à la Faculté des 
sciences de Caen, débutant ainsi une prestigieuse carrière universitaire jalonnée de 
succès internationaux. 
Cette chronologie rapide des années de formation est marquée du sceau d’un il. 
Elle décrit de manière impersonnelle un parcours dont on a aujourd’hui le privi-
lège de connaître la fin et que Poincaré était bien incapable d’imaginer en 1873. 
La correspondance de jeunesse permet justement de suivre ce parcours mois après 
mois, semaine après semaine – parfois même au jour le jour – et de le vivre 
quasiment de l’intérieur. Ici, il n’est pas question d’une vocation souveraine qui le 
porterait vers les mathématiques et la gloire scientifique mais d’une expérience de 
vie et de formation marquée par des succès mais aussi par des doutes, des crises 
IX
X – La correspondance de jeunesse d’Henri Poincaré 
existentielles et des échecs. Ici, l’histoire n’est pas connue mais elle s’écrit au 
quotidien et au présent de l’indicatif. 
La correspondance de jeunesse d’Henri Poincaré n’est pas un écrit de l’intime au 
sens strict. Cependant, parmi toutes les sources disponibles pour éclairer la vie et 
l’œuvre de Poincaré, elle est sans doute celle qui permet de contextualiser de 
manière directe son parcours de formation et d’approcher au plus près son moi 
intime dans les années 1870. 
On  trouve  certes  d’autres  sources  épistolaires  postérieures  qui  permettent 
d’éclairer l’intimité de Poincaré, de le découvrir dans des contextes privés, ami-
caux, non officiels et, surtout, non soumis à des intermédiaires de représentation 
sociale. Certes, Poincaré ne se livre généralement pas beaucoup. Cependant sa 
correspondance scientifique5, notamment la correspondance qu’il échange durant 
des années avec son ami le mathématicien Gösta Mittag-Leffler6, permet parfois 
de découvrir des épisodes de sociabilité chaleureuse, de proximité amicale et 
d’intimité. En outre, de son vivant, Poincaré lui-même s’est parfois plié de bon gré 
à des tentatives de dévoilement de son moi le plus intime. Ainsi, dans les années 
1890, il acceptera par exemple de collaborer à l’enquête médico-psychologique 
sur les génies menée par le médecin, psychologue et sexologue Édouard Tou-
louse7. Cependant toutes ces sources sont le plus souvent éparses et discontinues 
d’un point de vue chronologique. Et si elles nous dévoilent à plusieurs occasions 
des aspects personnels et privés de sa vie – aspirations, désirs, déceptions, mais 
aussi épisodes de la vie domestique – leur caractère contingent et très hétérogène 
en rend l’interprétation difficile.  
En contrepoint, la correspondance des années de jeunesse possède une homogé-
néité et une cohérence bien plus grandes, ouvrant ainsi des perspectives plus 
larges pour l’exploration du moi intime d’un des plus grands intellectuels de 
l’époque contemporaine. 
La correspondance de jeunesse de Poincaré représente un ensemble de trois-cent-
vingt-deux lettres. Elle commence en novembre 1873 pour s’achever en septembre 
1878. Durant près de six ans, le futur mathématicien correspond de manière très 
régulière avec ses parents. Bien que l’attribution d’un destinataire unique soit 
difficile,  on  peut  globalement  recenser  deux-cent-quatre-vingt-cinq  échanges 
avec sa mère (dont deux lettres reçues), vingt-quatre échanges avec sa sœur (dont 
cinq lettres reçues) et douze lettres avec son père8. L’ensemble de ce corpus 
représente plus de six-cents feuillets manuscrits dont le contenu concerne tout 
autant le quotidien des études à l’École polytechnique ou à l’École des mines que 
les sorties familiales ou les récits des voyages d’études en France ou à l’étranger. 
Il s’agit donc d’une source inestimable, d’un grand intérêt d’un point de vue 
biographique. 
Telle qu’elle est parvenue jusqu’à nous elle s’apparente cependant à une boîte 
noire. En effet, d’un point de vue matériel, ce corpus présente deux caractéris-
tiques qui le rendent très difficile d’accès. D’une part, la plupart des lettres ne sont 
pas  datées  ce  qui  rend  difficile  leur  classement  dans  une  chronologie. 
L’enchaînement de certaines lettres est certes relativement facile à reconstituer et 
leur agencement par année pose en réalité assez peu de problèmes. En revanche, 
leur organisation dans un fil temporel plus précis (mois, semaines, jours) constitue
Les années de formation (1873-1878) – XI 
un tout autre défi. Dans d’autres contextes éditoriaux, ce déficit d’information 
aurait pu éventuellement être compensé par les lettres envoyées à Poincaré par sa 
mère, son père ou sa sœur. Malheureusement – et c’est le deuxième problème qui 
fait de ce corpus une boîte noire – pour des raisons qu’on ignore, cette correspon-
dance a été conservée sous une forme incomplète : les lettres reçues par Poincaré 
ont quasiment toutes été perdues ce qui rend encore plus difficile l’organisation de 
la correspondance existante dans une structure cohérente. 
Dans ces conditions, le maître-mot de mon travail éditorial sur ce corpus a été de 
constituer, d’organiser, de construire cette cohérence et cette homogénéité. Pour 
présenter ce corpus sous une forme exploitable il a fallu mener une très longue 
enquête. Les étapes n’ont certes rien de bien spécifique par rapport à d’autres 
entreprises éditoriales dédiées à des correspondances : transcription, des lettres, 
classement chronologique superficiel, interprétation et indexation superficielle des 
contenus, reclassement chronologique, identification des personnes citées, affi-
nage du classement chronologique, recherches historiques sur les événements 
mentionnés, indexation fine des contenus, travail d’annotation des lettres, classe-
ment chronologique final et organisation du volume.  
Pourtant, l’enjeu principal était de parvenir à organiser ce corpus en un récit 
cohérent et d’éviter autant que possible au lecteur les ruptures ou contradictions 
manifestes de la chronologie. Et pour rendre ces lettres intelligibles, il a également 
fallu reconstituer la généalogie proche et éloignée de la famille Poincaré, batailler 
avec des centaines de noms et de prénoms pour identifier les acteurs cités et mener 
de multiples recherches pour interpréter les événements – familiaux, mais égale-
ment publics, culturels, politiques, etc. – qui jalonnent ces cinq années d’échange 
épistolaire. 
En bref, il m’a fallu entrer dans la peau et dans la tête d’Henri Poincaré. Le pré-
sent volume est le résultat de ce travail. Mon objectif a été de mettre tout en œuvre 
pour constituer à travers ses lettres d’étudiant un outil biographique homogène, 
cohérent et, surtout, utile aux chercheurs, présents et futurs. Il n’est pas certain que 
cet ouvrage échappe à tous les pièges de l’entreprise biographique : interprétations 
psychologiques sommaires, téléologisme, causalisme, etc. Cependant, j’ai fait 
mon possible pour que le récit ainsi reconstitué ne soit pas seulement celui du 
parcours de vie d’un individu mais celui de l’univers social dans lequel cet indivi-
du a grandi, évolué, vécu et pensé. D’où la très grande importance accordée à la 
mise en contexte des lettres et aux acteurs cités. D’où également le refus d’utiliser 
les mots « vocation » ou « génie » dans mes commentaires9. 
Cette présentation générale de l’ouvrage s’apparente à un manuel d’utilisation. 
Elle s’organisera autour de sept grandes parties. Dans un premier temps, je propo-
serai une mise en contexte général de la France des années 1870. Poincaré grandit 
en effet dans une époque marquée par de nombreux changements et il n’est pas 
épargné par les tumultes de la guerre et de ses conséquences. Dans un second 
temps, je m’intéresserai aux origines sociales et culturelles de la famille Poincaré, 
ce qui m’amènera à décrire les réseaux d’amitiés et d’affinités électives qu’elle 
peut entretenir durant les années couvertes par la correspondance. Dans un troi-
sième temps, j’évoquerai rapidement – sans m’attarder sur sa prime jeunesse – ses 
années de formation à Nancy, au lycée qui porte aujourd’hui son nom. La qua-
Description:Ce cinquième volume de la correspondance d’Henri Poincaré rassemble l’ensemble des lettres envoyées par le mathématicien à sa famille durant ses années de formation à l’École polytechnique puis à l’École des mines de Paris. De 1873 à 1878, Poincaré écrit plus de 300 lettres à s