Table Of Content18 novembre 2010
Journée sur l'antibiorésistance
en santé animale
L’Anses se mobilise pour lutter
contre le développement de l’antibiorésistance
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Sommaire
1. L’Anses se mobilise pour lutter contre le développement de
l’antibiorésistance 3
2. Où en est-on depuis le rapport de 2006 ? » 6
3. Connaitre les pratiques d’usages en élevage 10
1. Premiers résultats du suivi des ventes d’antibiotiques vétérinaires en 2009
2. Exemple d’une étude réalisée en filière porcine
4. Surveiller la présence de résistances chez les bactéries 15
1.Synthèse du rapport FARM 3
2. Un exemple de surveillance de deux bactéries pathogènes : SARM
et E.Coli
5. Facteurs de développement de l’antibiorésistance : les axes de
recherche finalisée à l’Anses 19
6. Santé et bien-être animal à l’Anses 22
7. L’Agence nationale du médicament vétérinaire : une autorité
de police sanitaire 24
8. Les laboratoires de l’Anses impliqués 25
9. Annexe 28
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L’Anses se mobilise pour lutter
contre le développement de l’antibiorésistance
Le développement de la résistance aux antibiotiques est affiché au niveau international et
européen comme une préoccupation majeure en termes de santé humaine et animale, car il
remet en question l’efficacité de ces médicaments. Dans le domaine vétérinaire, cette
question fait l’objet, au niveau européen, d’un plan stratégique élaboré par les chefs
d’Agences du médicament, qui a été initié au cours de la présidence Française de l’Union
européenne.
Depuis une dizaine d’années, l’Afssa, devenue l’Anses depuis le 1er juillet 2010, se mobilise.
Elle a notamment réalisé en 2006 un rapport d’expertise collective intitulé « Usage
vétérinaire des antibiotiques, résistance bactérienne et conséquences pour la santé
humaine », dont les recommandations restent plus que jamais d’actualité.
De manière à coordonner et à potentialiser les efforts de tous les acteurs impliqués, les
ministères chargés de l’Agriculture et de la Santé, en lien étroit avec l’Anses, ont décidé de
mettre en place un comité national vétérinaire pour un usage raisonné des antibiotiques : il
se réunira début 2011 pour arrêter un plan d’actions.
Dans ce cadre, l’Anses mobilise tous ses moyens d’études, de recherche et d’évaluation des
risques pour préciser, sur une base scientifique indépendante, les moyens d’actions les plus
appropriés à mettre en œuvre pour une politique résolument volontariste de lutte contre la
sélection, l’émergence et la dissémination de l’antibiorésistance. Cette politique s’articule
avec les initiatives prises au niveau européen et décline les recommandations
internationales en matière de surveillance et de recherche, les enjeux étant mondiaux.
Trois axes prioritaires sont mis en œuvre :
1. La collecte de données pour mieux cerner les usages dans les différentes
filières
- Depuis 1999, un suivi national des ventes de médicaments vétérinaires
contenant des antibiotiques a été mis en place par l’Agence nationale du médicament
vétérinaire (ANMV), en collaboration avec le syndicat de l'industrie du médicament
vétérinaire et réactif (SIMV). L’analyse des résultats des ventes de 2009 met en
évidence une diminution des ventes de médicaments vétérinaires par rapport à 2008.
De plus on observe une stabilisation pour les ventes de Fluoroquinolones et une
diminution pour les céphalosporines.
- Des études sur les pratiques d’usages par filière et sur la prévalence de
l’antibiorésistance chez l’animal, dans les denrées alimentaires d’origine animale et
dans l’environnement sont menées par les laboratoires Anses de Ploufragan,
Fougères, Lyon et Maisons-Alfort :
3
o Une étude sur l’usage des antibiotiques en filière porcine s’appuyant sur
la collaboration des éleveurs, permet ainsi de noter une baisse d’environ 10%
de la quantité d’antibiotiques prescrite sur un échantillon de 83 élevages
porcins engraisseurs entre 2005 et 2008. De grandes variabilités entre
élevages sont cependant constatées, témoignant des marges de progrès
possibles.
o Sur la base des données recueillies en 2007-2008 par le réseau de
surveillance de l'antibiorésistance des bactéries pathogènes (Résapath), le
réseau « Salmonella » et les programmes de surveillance en abattoir,
l’Agence publie le rapport "Farm 3" (French Antimicrobial Resistance
Monitoring in bacteria of animal origin). Ce rapport témoigne d’une montée
préoccupante des Escherichia coli résistants aux céphalosporines,
majoritairement par la production de bêta-lactamases à spectre élargi
(BLSE) : 2 à 6% dans les données générales FARM 3 contre quelques
isolements dans FARM 2 (2005-2006).
2. La réalisation de travaux de recherche pour mieux comprendre les mécanismes
en œuvre
- En filière volaille, une recherche financée par l’ANR est en cours pour étudier le
risque lié au développement de souches de Campylobacter résistantes aux
fluoroquinolones comparés aux bénéfices thérapeutiques attendus contre les
colibacilloses aviaires. Afin d’estimer la pertinence d’une mesure d’interdiction de ces
antibiotiques en aviculture, comme l’ont décidé certains pays, dont les Etats-Unis,
l’objectif de cette recherche est d’évaluer scientifiquement les conséquences de
l’utilisation des fluoroquinolones dans cette filière en tenant compte des bénéfices
qu’ils apportent comparativement à d’autres types de traitements. Ce projet se
terminera fin 2011.
- Début 2011, l’Anses initiera un projet de recherche visant à évaluer l’impact, en
termes d’antibiorésistance, des pratiques de traitement au couvoir par des
céphalosporines, parfois constatées. Les céphalosporines de troisième génération
sont des antibiotiques d’importance majeure en santé humaine.
- Dans le cadre de l’appel à projets de recherche 2011 de l’Anses, des travaux sur les
mécanismes de transmission des résistances au sein de la flore intestinale non
cultivable pourraient être suscités, pour mieux comprendre le développement
d’antibiorésistances chez l’homme au travers de la chaîne alimentaire, notamment via
les produits importés de certaines régions du monde.
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3. Une évaluation des risques liés à l’usage d’antibiotiques en médecine
vétérinaire en vue de recommandations aux pouvoirs publics et aux
prescripteurs
L’usage des antibiotiques en élevage comme promoteur de croissance est interdit en
Europe depuis 2003. Pour franchir une étape supplémentaire dans la préservation de
l’efficacité des antibiotiques par un usage raisonné en médecine vétérinaire, il
convient d’évaluer scientifiquement la balance bénéfices/ risques liés à leurs
différentes modalités d’utilisation : usage à titre prophylactique, métaphylactique1 ou
curatif pour les animaux de rente, et utilisation préventive et curative pour les
animaux de compagnie.
L’évaluation portera en particulier sur les catégories d’antibiotiques les plus
sensibles : céphalosporines et fluoroquinolones. Pour ces molécules, l’apparition de
génériques ces dernières années a conduit à une augmentation d’usage.
Les travaux incluront l’exposition humaine aux bactéries commensales
antibiorésistantes, que celle-ci soit indirecte, par les denrées animales (notamment
d’importation), ou directe pour les éleveurs et pour les compagnons d’animaux
domestiques.
L’Anses va mobiliser en ce sens ses collectifs d’experts pour être en capacité de
fonder scientifiquement des recommandations aux pouvoir publics et aux
prescripteurs d’antibiotiques d’ici la fin de l’année 2011.
1 Métaphylaxie : traitement précoce du troupeau
5
Où en est-on depuis le rapport Afssa de 2006
« Usages vétérinaires des antibiotiques, résistance bactérienne et
conséquences pour la santé humaine » ?
Les conclusions et les recommandations de ce rapport portent essentiellement sur
l’amélioration des outils d’information (données sur les usages et sur la résistance
bactérienne) et des modalités de production, d’analyse et d’interprétation de ces
informations. Ces outils sont indispensables à la mise en oeuvre d’un plan de maîtrise
raisonnée de l’usage des antibiotiques en élevage et à l’évaluation des conséquences sur la
santé humaine.
1. Usages des antibiotiques
1.a. Procédure de mises sur le marché des antibiotiques vétérinaires
A moyen terme, les procédures d’évaluation, réalisées dans le cadre des demandes d’AMM,
et encadrées par des lignes directrices harmonisées à l’échelle européenne devraient
coupler aux études cliniques un recueil de données pharmacologiques et bactériologiques
sur la relation entre le traitement, son efficacité et son impact sur la sélection de la résistance
aux antibiotiques.
1.b Amélioration du suivi de l’usage des antibiotiques vétérinaires
Il s’agit d’une priorité à court terme.
Le dispositif de surveillance de l'usage des antibiotiques en élevage a été amélioré en
mettant en place :
- Depuis 2007, une comparaison des déclarations des ventes d’antibiotiques et des
déclarations des laboratoires sur les chiffres d’affaire des médicaments. Ce travail a été
réalisé par l’Afssa2 via l’Agence nationale du médicament vétérinaire (ANMV) en étroite
concertation avec les laboratoires concernés de l’Agence et le Syndicat de l’Industrie du
Médicament Vétérinaire et réactif (SIMV).
-- Des collectes de données ont été poursuivies auprès des éleveurs et praticiens des
diverses filières de production, avec leur concours. Des enquêtes en élevages ont ainsi été
reconduites par le laboratoire de Ploufragan chez la volaille en 2008, le porc en 2009, et le
lapin en 2010.
- Des enquêtes sur la prescription vétérinaire et l’utilisation en élevage ont été menées par le
laboratoire de Lyon chez les bovins et ovins en 2007 et sont en cours en filière caprine.
1.c. Intervention sur les pratiques d’utilisation et formation des acteurs
professionnels
Différentes actions ont été engagées afin d’améliorer les pratiques des professionnels de
santé concernés :
- Poursuite de l’exercice d’élaboration et de mise en ligne (www.anmv.anses.fr) des résumés
des caractéristiques des produits (RCP) des médicaments vétérinaires commercialisés en
2 Le 1er juillet 2010, l’Afssa est devenue Anses via sa fusion avec l’Agence française de sécurité sanitaire de l’environnement et
du travail
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France ; pour ce qui concerne les antibiotiques, la procédure d’élaboration d’un « RCP
support » commun aux médicaments contenant la même substance active, sous la même
forme pharmaceutique est la règle.
- Publication mensuelle des décisions de l’Anses ANMV en matière d’AMM et d’ATU des
médicaments vétérinaires (www.anmv.anses.fr).
L’ANMV souhaite que la Commission Nationale des Médicaments Vétérinaires, créée par le
Décret N°2010-871 du 26 juillet 2010 et qui sera mise en place au plus tard le 1er janvier
2011, axe les travaux de son futur mandat sur la révision des schémas thérapeutiques
antibiotiques. Ce travail devra naturellement être réalisé en concertation avec les autres
agences du médicament au niveau européen.
La société nationale des groupements techniques vétérinaires (SNGTV) a élaboré un guide
de bonnes pratiques et a entrepris une revue des pratiques à risques dans les différentes
filières animales. L’Agence est étroitement associée à ces travaux.
Un effort de formation initiale et continue reste à faire dans ce domaine, c’est notamment
dans ce but que les représentants des écoles nationales vétérinaires seront associés au
comité national vétérinaire pour un usage raisonné des antibiotiques. De même, les
représentants des filières se pencheront sur la formation des éleveurs dans ce domaine.
1.d. Information des utilisateurs des antibiotiques
- Publication des données issues du suivi de l’usage des antibiotiques et de la résistance
bactérienne dans le monde animal : rapports FARM, suivi des ventes, rapport du réseau de
surveillance RESAPATH. Tous ces documents sont disponibles sur le site de l’Anses
www.anses.fr.
2. Impact de l’usage des antibiotiques sur la résistance chez l’animal
2.a. Surveillance de la résistance chez l’animal et dans les produits alimentaires
En matière de surveillance de la résistance bactérienne aux antibiotiques chez l’animal, en
France, les informations proviennent des programmes suivants :
- Surveillance de bactéries intestinales vétérinaires (sentinelles et zoonotiques), mise en
oeuvre par l'Anses en collaboration avec les laboratoires vétérinaires publics et privés, dans
le cadre d'un plan de surveillance de la Direction générale de l'alimentation ;
- Surveillance des pathogènes vétérinaires mise en oeuvre par l'Anses, en collaboration avec
des laboratoires volontaires publics et privés, dans le cadre d'une convention avec la
Direction générale de l'alimentation
- Surveillance des Salmonella dans différents écosystèmes, pilotée par l'Anses avec la
collaboration de laboratoires volontaires publics et privés ;
- Surveillance de bactéries d'origine humaine, coordonnée par l'InVS et mise en oeuvre par
les centres nationaux de référence ;
- Surveillance des produits alimentaires dans le cadre des contrôles lors d'échanges
commerciaux.
La surveillance de la résistance bactérienne aux antibiotiques chez l’animal est le fruit d’une
collaboration avec les services vétérinaires, les laboratoires d’analyse vétérinaire privés et
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publics, les organismes de recherches et l’observatoire national de l’épidémiologie de la
résistance aux antibiotiques (ONERBA) et est en relation avec le programme de surveillance
européen « Antimicrobial resistance in bacteria of animal origin » (ARBAO).
Cependant, ces réseaux ne couvrent pas l’ensemble des filières de productions. De plus, la
surveillance des taux de résistance pour les bactéries présentes dans les aliments n’est
obtenue de manière régulière que pour les salmonelles et les informations pour les autres
bactéries transmises par l’alimentation sont parcellaires. Enfin, les taux de résistance par
espèce bactérienne obtenus, diffèrent des taux de prévalence des bactéries résistantes chez
les animaux ou leurs produits et ne reflètent donc pas directement l’exposition du
consommateur aux bactéries résistantes, ni le risque pour la santé publique.
Il est nécessaire de faire évoluer cette surveillance vers un système actif pour augmenter la
sensibilité de l’alerte et la stabilité du système d’information dans le temps. Depuis 2006, la
mise en place de recommandations européennes et la nomination d’un laboratoire de
référence de l’union européenne ont structuré la surveillance européenne et permis de
conduire les premières enquêtes de prévalence pour les salmonelles en production avicole
et porcine et pour les Staphylococcus aureus résistants à la méticilline en production
porcine.
2.b. Association des données d’usage des antibiotiques et de résistance
Pour obtenir des données combinées en matière d’utilisation des antibiotiques et des taux de
résistance, plusieurs études ont été développées chez la volaille par le laboratoire Anses de
Ploufragan-Plouzané. Elles ont, en particulier, permis d’identifier des points d’actions
spécifiques en terme de modification d’utilisation de certains antibiotiques afin d’ajuster les
pratiques.
3. Diffusion de la résistance à l’Homme et conséquences pour la santé
publique
3.a. Estimation et suivi des conséquences pour l’Homme de la résistance aux
antibiotiques chez les bactéries zoonotiques ou ubiquitaires
Le rapport en fait une recommandation prioritaire à court terme.
- Mise en œuvre de travaux utilisant des approches de cohortes ou le croisement de bases
de données :
Le coût de santé publique de la résistance n’est pas encore abordé de façon rigoureuse
faute de travaux de recherche menés par des équipes médicales spécialisées. L’impact du
coût de la résistance en santé animale sur la santé publique est un objectif de recherche
subsidiaire.
- Coordination des actions portant sur l’alerte, la surveillance de la résistance bactérienne,
sur l’usage des antibiotiques et sur l’anticipation des risques liés à la résistance bactérienne :
L’ Agence a apporté son plein support à la mise en place du comité vétérinaire pour un
usage raisonné des antibiotiques. L’intérêt d’une coordination entre les deux secteurs,
humain et vétérinaire est évident et sera pris en compte dans le futur plan national pour un
usage raisonné des antibiotiques en médecine vétérinaire raisonné des antibiotiques en
médecine vétérinaire auquel l'Agence apportera un appui scientifique et technique.
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- Evaluation des flux de gènes :
La diffusion de l’animal à l’Homme de bactéries résistantes aux antibiotiques est non
seulement possible mais de nombreux arguments attestent de sa réalité pour certains
pathogènes. Mais la quantification de flux de gènes n’est actuellement peu ou pas réalisée.
Réaliser une telle quantification, nécessiterait de disposer d’outils de surveillance très
sensibles (tant dans le monde animal que dans le monde humain) portant sur les
mécanismes de résistance et non exclusivement sur des phénotypes de sensibilité. Dès lors,
il pourrait être possible prospectivement de quantifier la vitesse d’émergence d’un
mécanisme de résistance dans un des deux mondes après qu’il ait émergé dans l’autre. ;
3.b. Modélisation mathématique et analyse quantitative des risques
La production de données fiables concernant l’exposition des populations aux antibiotiques
chez l’animal et chez l’Homme, ainsi qu’une plus grande solidité des données de
surveillance de la résistance bactérienne des pathogènes zoonotiques devraient permettre à
moyen terme la construction de modèles d’évaluation quantitative des risques
Consultez le rapport « Usages vétérinaires des antibiotiques, résistance bactérienne et
conséquences pour la santé humaine » sur le site de l’Anses www.anses.fr.
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Mieux connaître les usages et les pratiques
L’étude de l’usage des antibiotiques en médecine vétérinaire repose en France sur la
complémentarité de deux dispositifs, avec d’une part un suivi annuel des ventes de
médicaments vétérinaires contenant des antibiotiques et d’autre part des études ponctuelles
réalisées en élevages ou auprès des praticiens vétérinaires.
1. Premiers résultats
du suivi des ventes d’antibiotiques vétérinaires de 2009
L’Agence a mis en place, depuis 1999, un suivi annuel des ventes d’antibiotiques
vétérinaires. Basé sur la ligne directrice de l'OIE "surveillance des quantités d'antibiotiques
utilisés en élevage", ce suivi a été réalisé en collaboration avec le Syndicat de l'Industrie du
Médicament Vétérinaire et réactif (SIMV) et le soutien du ministère de l’agriculture.
Pourquoi suivre les ventes d’antibiotiques ?
Les informations recueillies sont un des éléments indispensables, avec le suivi de la
résistance bactérienne, pour permettre une évaluation des risques liés à l’antibiorésistance,
mais aussi pour proposer des mesures de gestion de ce risque et pour suivre l’évolution des
pratiques afin d’évaluer leur efficacité.
Comment est réalisé ce suivi?
Ce suivi des ventes d’antibiotiques est basé sur une déclaration annuelle des ventes
d’antibiotiques par les laboratoires qui les commercialisent. Ces données peuvent être
croisées avec d’autre sources d’informations (déclaration des chiffres d’affaire, enquêtes de
prescription,…).
Les informations recueillies auprès des laboratoires couvrent 100% des médicaments
autorisés. L’utilisation hors AMM de spécialités humaines ou de préparations extemporanées
dans le cadre des dispositions de la cascade (article L. 5143-4 du Code de la Santé
Publique) n’est pas prise en compte. Cette année, pour la première fois, les laboratoires ont
déclaré la répartition pour la majorité des médicaments par espèces de destination. Pour
certaines espèces, il a été possible de confirmer ces déclarations par des enquêtes sur la
prescription vétérinaire et l’utilisation en élevage.
Comment doit-on interpréter ces résultats ?
Les volumes de vente d’antibiotiques ne traduisent pas précisément leur utilisation. En effet,
les antibiotiques récents sont plus actifs et nécessitent l’administration d’une quantité
d’antibiotique plus faible. Pour évaluer l’exposition des animaux aux antibiotiques, il est
nécessaire de prendre en compte, en particulier, la posologie et la durée d’administration,
mais aussi l’évolution de la population animale au cours du temps. Ainsi une diminution du
volume des ventes ne traduit pas forcément une diminution de l’utilisation.
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Description:L'Anses se mobilise pour lutter contre le développement de l'antibiorésistance. 3 from the slaughterhouse and from retailers in Dakar. Int J Food