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0 Fondatrice : Suzanne BOREL-MAISONNY
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Sommaire mars 2010 N° 241
Rééducation Orthophonique
Ce numéro est dirigé par Catherine THIBAULT, orthophoniste
LA PETITE ENFANCE
Au-delà des mots,
Catherine Thibault,orthophoniste,Paris 3
1.L’orthosmie ou la rééducation olfactive 7
Gilles Sicard,Centre Européen des Sciences du Goût,Dijon
2.L’odeur et sa valence hédonique, 13
Moustafa Bensafi,Chercheur Neurosciences,Lyon
3.Premières verbalisations,gestualité et conduites bimodales :
données et questions actuelles,Jean-Marc Colletta,
Professeur de Sciences du Langage,Aurore Batista,Doctorante,Grenoble 21
1.Prise en charge orthophonique précoce de l’enfant avec TED, 35
Nicole Denni-Krichel,orthophoniste,Strasbourg
2.Dysphasies : du repérage à l’orientation, 49
Stéphanie Bellouard-Masson,Orthophoniste,Nantes
3.Bébés et jeunes enfants en difficulté de communication : «Accessibilisation»
de l’information et Communication Alternative et Améliorée (CAA), 65
Elisabeth Cataix-Nègre,Ergothérapeute
4.Devenir des grands prématurés, 83
Elisabeth Gourrier,Service de néonatologie et réanimation néonatale,Meaux
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1.Stimulation de l’oralité et grande prématurité, 91
Nicolas Mellul,Kinésithérapeute Ostéopathe,
Evelyne Werner Mellul,P.H Médecine Néonatale et Réanimation,
Nabil Ayass,P.H Médecine Néonatale et Réanimation,Orléans
2.L’importance du premier entretien, 103
Catherine Thibault,Orthophoniste,Paris
3.Approche orthophonique des enfants sans langage, 111
Madeleine Van Waeyenberghe,orthophoniste,Paris
4.Evaluation écosystémique pour le traitement du bégaiement, 121
Marie-Pierre Poulat,orthophoniste,Paris
5.Reprise alimentaire après gastrostomie : Si on parlait de la relation ? 131
Sophie Leneveu-Lucas,orthophoniste,Lisieux
6.Une pratique de l’ostéopathie, 141
Alexandre Bonnet,ostéopathe,Paris
7.Orthoptie avant six ans, 149
Marie France Clenet,Orthoptiste,Vertou
1.Un petit bout de chemin, 163
Clémence Fel,orthophoniste,Nice
2.Entre prévention et soins : quels repères pour une action
d’information prévenante sur le terrain de la Petite Enfance ? 171
Nathalie Galvan,orthophoniste,Toulouse
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Catherine THIBAULT
Orthophoniste
DESS Psychologie Conseil
DU Neuropsychologie de l’enfant
Chargée d’enseignement Paris VI – VII
Formatrice
16 avenue du Maine
75015 Paris
Courriel : [email protected]
♦ « Au delà des mots. »
L
a prise en charge du jeune enfantrelève d’une approche globale, théra-
peutique et éducative, en partenariat avec les parents dans un cadre pluri-
disciplinaire, voire transdisciplinaire.
Il convient d’envisager une observation clinique et/ou une évaluation psy-
cholinguistique fine et précise (du petit test sans langage de Borel - toujours
d’actualité - à EVALO 2-6), tout en proposant un soutien et des conseils appro-
priés à l’enfant et à sa famille.
Une évaluation des pré-requis linguistiques est primordiale :
- la motricité
- le regard
- l’audition
- l’intentionnalité communicative
- la communication verbale et non verbale
- le comportement
- les habitudes nocives….
Les objectifs :
• Aider les parents, les différents intervenants, y compris les acteurs du
monde scolaire, à comprendre et soutenir les processus de notre prise en charge.
Quelle que soit l’origine du trouble, les enfants sont en souffrance, leurs
parents aussi. L’orthophoniste joue un rôle essentiel pour gérer la culpabilité
parentale, surmonter les sentiments d’impuissance, redynamiser la famille,
rétablir la communication.
• Favoriser, renforcer, optimiser, améliorer la communication, la parole,
le langage. Construire et maintenir l’estime de soi et la confiance en soi chez
l’enfant.
Rééducation Orthophonique - N°241 - mars 2010
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Le travail autour de l’axe œil langue main s’avère primordial. Les fonc-
tions de respiration, de relation, de nutrition (déglutition, mastication) et d’ex-
pression (mimique, phonation) seront capitales dans toute prise en charge du
jeune enfant. L’éducation gnoso-praxique orale précoce (qui concerne l’oralité
alimentaire et l’oralité verbale) est à construire en partenariat avec les parents
et les autres thérapeutes. Si les psychomotriciens et kinésithérapeutes sont déjà
des partenaires efficaces et reconnus, il reste à renforcer les liens avec les
orthoptistes, les ergothérapeutes ou les ostéopathes pour accompagner cette
vision globale de la prise en charge d’un jeune enfant.
•Une priorité toujours d’actualité : la prévention
L’orthophoniste doit trouver sa place en équipe et sa spécificité doit être
encore et toujours reconnue et valorisée. Il reste du chemin à parcourir pour
faire accepter la légitimité de l’orthophoniste dans une prise en charge globale
avant même que l’enfant ne parle !
C’est pourquoi je tiens à souligner ici l’apport de deux jeunes orthopho-
nistes dans la rubrique « perspectives », dont le mémoire mérite que l’on y
porte le plus vif intérêt. Clémence Fel et Nathalie Galvan poursuivent les
recherches autour de la prévention et de l’information, pour les installer comme
prioritaires dans de nombreux lieux d’accueil de la petite enfance.
Clémence Fel nous raconte son « petit bout de chemin » dans la région
PACAen faveur de la prise en charge des enfants prématurés, la mise en place
d’un site internet, et nous donne à lire une plaquette concernant l’accompagne-
ment parental de ces bébés à l’oralité perturbée.
Nathalie Galvan nous invite une fois de plus à comprendre que « le
développement de représentations parentales plus ajustées à la réalité du bébé
pourrait entraîner des interactions plus harmonieuses et diminuer les troubles de
parole/langage ». Il serait souhaitable de continuer à généraliser l’information à
la population générale et pas uniquement aux populations à risques.
Merci à mes collègues qui militent depuis des années et qui sont des pion-
nières pour que cette prévention devienne une réalité.
Merci à Nicole Denni-Krichel pour son implication en faveur de l’inter-
vention précoce en orthophonie (plaquette « parents, comment bien préparer
votre enfant au langage ») et aujourd’hui plus particulièrement en ce qui
concerne les enfants avec TED.
Merci à Stéphanie Bellouard-Massonqui s’implique depuis de nombreu-
ses années dans la prise en charge et la pédagogie des troubles des enfants dys-
phasiques, de l’amélioration du repérage des signes d’alerte à leur orientation.
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Merci à Elisabeth Cataix-Nègre pour nous éclairer sur les moyens de
Communication Alternative et Améliorée, et insister sur notre rôle « étayant »
et créatif face à chaque bébé, chaque enfant si singulier.
Le présent numéro sur la petite enfance devait naturellement accorder une
large place à la prise en charge des prématurés et souligner l’augmentation ces
dernières années de la grande prématurité.
Merci au Dr Elisabeth Gourrier qui « milite » avec passion pour une
prise de conscience des pouvoirs publics dans la prise en charge précoce et la
poursuite des interventions pluridisciplinaires des enfants prématurés à ris-
que, notamment en orthophonie. Elle nous rappelle que « les troubles du lan-
gage oral sont fréquemment précédés de troubles de l’oralité dont la prise en
charge précoce pourrait permettre de réduire les difficultés de développement
du langage ».
Merci au DrEvelyne Werner-Mellul , au DrN. Ayasset à Nicolas Mellul
pour leur contribution à propos de la sphère orale des bébés prématurés à partir de
28 à 30 semaines (au plus tôt) afin d’obtenir une bonne oralité alimentaire et une
réduction de la durée d’hospitalisation.
Pour ma part, j’ai tenté de mettre l’accent sur l’importance du premier
entretien lors du bilan. Cette première rencontre est fondatrice d’un lien fragile
et essentiel pour conduire notre prise en charge d’un enfant souvent sans lan-
gage, et l’accompagnement de parents en souffrance.
Merci à Madeleine Van Waeyenberghe de nous faire partager sa vision
fondamentalement humaniste et transversale (en référence à Suzanne Borel-
Maisonny, Denise Sadeck, Gustave Guillaume, René Diatkine). Elle nous rap-
pelle que le geste renforce le lien entre la perception auditive, le mouvement
phonatoire, l’émission du son et sa figuration.
Merci à Marie-Pierre Poulat pour son dynamisme à améliorer la com-
préhension des interactions familiales comme levier de traitement du bégaie-
ment.
Merci à Sophie Lucas-Leneveu qui travaille depuis de nombreuses
années sur le lien entre l’oralité alimentaire et verbale, et le lien mère/enfant.
Elle nous livre ici avec force de réalisme et d’humilité son parcours avec deux
mères dont les enfants présentent un trouble du comportement alimentaire avec
ce titre essentiel « Et si nous parlions de la relation ».
Merci à Alexandre Bonnetde nous présenter le bon timing de la prise en
charge ostéopathique du bébé et du jeune enfant.
Merci à Marie-France Clenet pour son intervention sur la prise en
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charge en orthoptie des jeunes enfants, nous rappelant que la vision et le regard
participent à la mise en place du langage.
♦ Les rencontres
Le travail autour de la « sensorialité » est essentiel dans nos prises en
charges du jeune enfant.
Les voies neuro-anatomiques de la gustation telles l’olfaction (premier
sens fonctionnel chez le nouveau-né) empruntent le système limbique, c’est à
dire un complexe neuronal responsable de l’humeur, des émotions, contribuant
à l’organisation de la personnalité et de la vie psychique. Depuis la fin des
années 1980, les recherches sur l’olfaction occupent une place majeure dans la
neurobiologie moderne. Les progrès dans la compréhension des mécanismes
cérébraux ouvrent des perspectives thérapeutiques passionnantes. Certaines
régions du cerveau régissent la discrimination de l’odeur puis sa mémorisation,
tandis que d’autres entraînent les effets fonctionnels et physiologiques qu’une
odeur peut provoquer. Nombre de données montrent les liens privilégiés qui
existent entre le monde des odeurs, la mémoire et les émotions. Les olfactothé-
rapeutes des ateliers olfactifs du CEW (Cosmetic Executive Women) « sentir
pour se souvenir » interviennent en gériatrie, en rééducation neurologique, en
cancérologie mais aussi auprès des enfants autistes au Centre Binet. De nouvel-
les perspectives à suivre avec intérêt.
Merci à Gilles Sicart , chercheur au CNRS et au Centre Européen des
Sciences et du Goût (Dijon) de nous aider à comprendre les moyens de l’ap-
prentissage et de la rééducation fonctionnelle olfactive avec le concept d’or-
thosmie.
Merci à Moustapha Bensafi, chercheur en neurosciences au CNRS,
laboratoire Neurosciences Sensorielles Comportement Cognition de Lyon, de
nous conduire à réfléchir sur la valence hédonique de l’odeur qui peut être
modifiée par l’apprentissage bénéfique tant sur le plan de l’oralité alimentaire
(amélioration du moi gustatif) que sur celui de l’oralité verbale (enrichissement
du lexique).
La mimique et la gestuelle sont les moyens les plus archaïques de com-
munication volontaire, toutes les émotions s’y expriment.
Merci à Jean-Marc Colettaet Aurore Batistade nous inviter à réfléchir
sur les messages bimodaux (geste + mot) pour une meilleure approche du déve-
loppement langagier de l’enfant.
Merci à Marine Pitroupour son aide amicale et efficace.
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L’orthosmieou la rééducation olfactive
Gilles Sicard
Résumé
Suite à une compression des filets du nerf olfactif passant dans les cribles de l’ethmoïde ou
suite à une infection, la population des neurones récepteurs du système olfactif peut être
partiellement détruite. Chez le patient, cette destruction peut s’accompagner d’un déficit
fonctionnel de l’odorat,d’une baisse de sensibilité au stimulus chimique,une hyposmie.Par-
fois l’altération quantitative du message olfactif occasionnée par la réduction du nombre de
neurones récepteurs olfactifs s’accompagne ou est suivie d’une modification qualitative,
d’un défaut de la reconnaissance des sources odorantes,une parosmie.Des faits neurophy-
siologiques, en particulier la neurogenèse olfactive et la plasticité des relations entre l’or-
gane récepteur et le premier relais cérébral du système olfactif mises en évidence sur les
modèles animaux,permettent de proposer une hypothèse pour expliquer ces conséquences
fonctionnelles. Cohérente avec ces propriétés du système olfactif, une récupération fonc-
tionnelle de l’odorat est parfois observée,souvent avec des délais assez longs,le rétablisse-
ment de la sensibilité attestée par des tests olfactifs psychophysiques pouvant demander
plusieurs mois. Nous nous sommes proposé d’améliorer cette récupération. Nous testons
donc en milieu clinique l’efficacité de diverses procédures d’entraînement olfactif, qui
constitueront les moyens de ce que nous avons baptisé l’«orthosmie».
Mots clés :lésion des neurones olfactifs,neurogenèse olfactive,hyposmie,parosmie,récu-
pération fonctionnelle,orthosmie.
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Orthosmia,rehabilitation of the olfactory function
Abstract
Following the compression of the olfactory nerve fibers going through the notch of the cribli-
form plate of the ethmoid bone,or after an infection,the population of receptor neurons in
the olfactory system can be partially destroyed.In patients,this destruction can be associa-
ted with functional smell impairment (anosmia),or a reduced sensitivity to chemical stimuli
(hyposmia). Sometimes the quantitative alteration of the olfactory message caused by the
reduced number of olfactory receptor neurons is accompanied or followed by a qualitative
change, such as the inability to identify odor sources, or parosmia. Neurophysiological
knowledge derived from animal models,concerning olfactory neurogenesis and plasticity of
receptor neuron relationships in the cerebral olfactory system,supports the formulation of a
specific hypothesis regarding these functional consequences.Consistent with the properties
of the olfactory system,functional recovery of smell is sometimes observed.However,resto-
ration of sensitivity demonstrated by psychophysical olfactory tests can take several
months.Our goal was to improve this recovery process.For this purpose,we tested the cli-
nical effectiveness of various olfactory training procedures,which constitute the methods of
what we named “orthosmia”.
Key Words:olfactory neural impairment,olfactory neurogenesis,hyposmia,parosmia,func-
tional recovery,orthosmia.
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Gilles SICARD
Centre Européen des Sciences du Goût
15 rue Hugues Picardet
21000 Dijon
Courriel : [email protected]
D
ans les années 90, avec mon équipe du Laboratoire de Neurophysiologie
sensorielle de L’Université Claude Bernard de Lyon, et Jean Louis
Degraix, allergologue à l’Hôpital Edouard Herriot, nous avons déve-
loppé un test olfactif clinique. Après plusieurs années passées à mesurer les per-
formances de l’odorat de patients d’origines diverses dans une consultation
d’Olfactologie, nous faisions les trois constats suivants :
1) L’autoévaluation de ses propres capacités olfactives n’est généralement
pas confirmée par leur test objectif. Cela renforçait notre conviction de l’in-
térêt de procédures d’évaluation normalisées de la fonction olfactive en
milieu clinique.
2) Pour certains patients, le seul fait de pouvoir parler de leurs troubles
olfactifs était vécu comme bénéfique.
3) Cependant nous nous rendions compte qu’hormis dans les cas d’obstruc-
tions nasales, face aux anosmies, aux hyposmies et aux allosmies, nous
n’avions pas de traitement systématique à proposer à ces patients.
Dans quelques cas, nous avions découvert que certains de ces patients
testés à deux reprises au moins confirmaient une amélioration de leur olfaction
après des lésions d’origines infectieuses ou traumatiques. Celles-ci doivent
affecter très probablement les neurones récepteurs de la muqueuse olfactive ou
leurs projections réunies en faisceau nerveux pour rejoindre les neurones relais
du bulbe olfactif, organe nerveux logé dans la boite crânienne. Acause de leur
passage dans les trous de la lame criblée de l’ethmoïde, os séparant la cavité
nasale de la boîte crânienne, ces fibres nerveuses sont particulièrement exposées
au cisaillement. L’amélioration de l’olfaction était enregistrée après plusieurs
mois, voire années, et toujours incomplète, nous apprenant que la récupération
olfactive pouvait être très longue.
Dès lors, nous envisagions un objectif à notre portée, il s’agissait d’accé-
lérer la vitesse de la récupération olfactive. Selon les patients, les défauts quali-
tatifs, les allosmies, qui accompagnent souvent la phase de récupération étaient
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Description:la dendrite s' épanouit en un bouquet ciliaire à la surface exposée à l'air .. rants dans deux conditions: dans une condition le nom de l'odeur était .. Tableau 2: Nombre moyen et% d'énoncés gestuels (G), d'énoncés mixtes verbo-.