Table Of ContentCouvrir: Salvador Dalí. Gala Placidia. Galatée aux sphères, 1952. Fundació Gala- Salvador Dalí, Figueres.
© Salvador Dalí, Fundació Gala-Salvador Dalí, VEGAP, Barcelona, 2018.
GALA
SALVADOR DALÍ
Une chambre à soi à Púbol
Du 5 juillet au 14 octobre 2018
Organisation et production : Museu
Nacional d’Art de Catalunya, Barcelona,
et Fundació Gala-Salvador Dalí, Figueres
Commissaire : Estrella de Diego,
Professeure d’Histoire de l’Art (UCM).
Avec la collaboration de Montse Aguer,
directrice des Musées Dalí et de la
Fundació Gala-Salvador Dalí
Salvador Dalí. Une seconde avant l’éveil du rêve causé par le
vol d’une abeille autour d’une pomme-grenade, c. 1944.
Museo Nacional Thyssen-Bornemisza, Madrid. © Salvador
Dalí, Fundació Gala-Salvador Dalí, VEGAP, Barcelona, 2018.
Muse et artiste, Gala fut la compagne du poète Paul Eluard puis celle de Dalí. Admirée, oubliée,
condamnée, elle reste une figure clef des avant-gardes au XXème siècle et du surréalisme. Les
tableaux et photographies que firent d’elle Max Ernst, Man Ray, Cecil Beaton et bien sûr ceux
de Dalì sont beaucoup plus que de simples portraits, ils forment un parcours autobiographique
dans lequel, en tant que véritable héroïne postmoderne, Gala façonna et créa sa propre image.
Réunissant plus de 315 œuvres, l’exposition vise à reconstruire la figure complexe et fasci-
nante de Gala dans une mise en regard entre œuvres et artefacts directement lié à son univers
personnel, une soixantaine d’œuvres de Dali, ainsi que peintures, dessins et photographies
d’autres artistes qui gravitaient dans l’univers surréaliste : Max Ernst, Picasso, Man Ray et Cecil
Beaton ou encore Brassaï.
L’exposition permet de ce fait de retracer de façon parallèle et détaillée les évolutions du travail
pictural de Salvador Dalì et de mettre en lumière l’univers intime de ce couple mythique par le
biais d’une sélection de lettres, de cartes postales et de livres, de robes et d’objets personnels
– dont la coiffeuse – de Gala.
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Christian Dior.
Ensemble de jupe et
chemisier. Fundació
Gala-Salvador Dalí.
Image Marc Vidal,
Museu Nacional, 2018.
Salvador Dalí. Dalí de dos peignant Gala vue de dos
éternisée par six cornées virtuelles provisoirement réfléchies
dans six vrais miroirs, 1972-1973. Fundació Gala-Salvador
Dalí, Figueres. © Salvador Dalí, Fundació Gala-Salvador Dalí,
VEGAP, Barcelona, 2018.
L’exposition dévoile ainsi une Gala qui au-delà de son personnage de muse construit son
propre parcours artistique, écrivant, imaginant et façonnant sa propre image en plus d’être
l’une des figures centrales de l’œuvre de Dalí.
Qui donc était réellement Gala ? Qui était cette femme qui ne passait inaperçue pour per-
sonne, suscitait la haine de Breton ou de Buñuel ; l’amour inconditionnel d’Éluard ou de Dalí ;
la passion de Max Ernst ; l’amitié fidèle de Crevel, la modèle de Man Ray… Était-elle d’abord et
uniquement une muse ayant inspiré artistes et poètes ? Ou était-elle une artiste à part entière,
et ce, en dépit d’un corpus d’œuvres signées très restreint : objets surréalistes aujourd’hui
perdus, quelques cadavres exquis et pages de son journal ? Indéniablement, Gala fut une
femme créative et passionnée de création qui écrivait, lisait, concevait ses vêtements ainsi que
sa propre image dans les portraits que faisait d’elle Dalí mais aussi en tant que co-auteure de
tant d’œuvres de son deuxième époux à tel point qu’ils en virent à signer de leurs deux noms
« Gala-Salvador Dalí ». Au final, Gala n’est-elle pas, elle aussi, une illustration de la figure de
l’artiste/œuvre d’art ?.
Pour Estrella de Diego, commissaire, il s’agit là de la première exposition d’envergure inter-
nationale consacrée à Gala, une exposition encore jamais réalisée en raison des a priori liés
à sa personne et en partie à cause de l’extrême fragilité de nombre de pièces essentielles
permettant de restituer son parcours et son portrait.
L’exposition bénéficie d’importants prêts de la Fondation Dalí, une quarantaine d’œuvres en-
viron, mais également de collections privées et de musées internationaux parmi lesquels le
Musée Dalí de St. Petersburg (Floride) ; The Haggerty Museum of Art (Milwaukee) ; le Centre
Georges Pompidou (Paris); la Bayerische Staatsgemäldesammlungen, la Pinakothek der Mo-
derne, (Munich); le Museo di Arte Moderna e Contemporanea di Trento e Rovereto (Rovereto);
la Fundación Thyssen-Bornemisza ou encore el Museo Nacional Centro de Arte Reina Sofía
(Madrid).
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André Caillet. Gala avec le chapeau-chaussure d’Elsa Schiaparelli inspiré d’un design Eric Schaal. Salvador Dalí et Gala travaillent sur le
de Salvador Dalí, 1938. projet “Rêve de Venus”, 1939. Eric Schaal. © Fundació
André Caillet. París. Gala-Salvador Dalí, Figueres, 2018. Droits d’image de
Droits d’image de Gala et Salvador Dalí réservés. Fundació Gala-Salvador Dalí, Gala et Salvador Dalí réservés. Fundació Gala-Salvador
Figueres, 2018. Dalí, Figueres, 2018.
Cette exposition permet ainsi au Museu Nacional d’Art de Catalunya de mettre en lumière
de façon tout à fait inédite une personnalité unique et fascinante des avant-gardes du XXème
siècle. Selon Pepe Serra, directeur du MNAC, Gala Dalí « représente un moment important
pour le musée. D’une part, il s’agit de la première exposition consacrée à Gala qui vise à élar-
gir le champ de nos connaissances actuelles, et ce, dans le prolongement de nos ambitions
pour l’ensemble de notre programmation. D’autre part, la collaboration extraordinairement
fructueuse avec la Fundació Gala-Salvador Dali nous permet, grâce à des prêts très généreux
d’œuvres, de présenter à Barcelone une exposition d’envergure internationale liée à Dalí et ce,
d’un point de vue entièrement nouveau ».
Pour la Fundació Gala-Salvador Dalí, l’exposition permet de présenter une réévaluation d’un
personnage clef dans l’œuvre du peintre. Selon sa directrice, Montse Aguer, « grâce cette
exposition, Gala femme invisible devient femme visible. Gala, sujet principal d’une exposition
permet de rappeler qu’elle souhaitait, tout comme Dalí, façonner sa légende. Femme mysté-
rieuse et discrète, Gala fit preuve d’une grande capacité créatrice. Femme cultivée, compagne
d’un poète et d’un peintre, Gala vécut et fit l’art. Entourée de livres depuis ses plus jeunes
années en Russie, elle entreprit de vivre sa vie d’une manière « littéraire ». Écrivaine, créatrice
d’objets surréalistes, dessinatrice, marchande, muse, elle conseilla et guida ses compagnons.
Paul Éluard d’abord puis Salvador Dalí ensuite. Elle fut l’amie de René Char et de René Cre-
vel, l’amante de Max Ernst. Et, à l’image d’un personnage tiré d’un roman de Thomas Mann
tiraillé entre destinée personnelle et soubresauts tragiques de son siècle, elle fut profondément
marquée par les deux guerres mondiales, la révolution russe, la tuberculose qui l’obligea à
effectuer de longs séjours en sanatorium. Très consciente de son image, elle sut imposer
son personnage de femme élégante et sophistiquée, à l’origine de tant de représentations
mythologiques, peintures, dessins, gravures, photographies. Gala Salvador Dalí ».
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Salvador Dalí. La Madone de Portlligat (première version), 1949. Haggerty Museum of Art, Marquette University,
Milwaukee. Donation de Mr. et Mrs. Ira Haupt. © Salvador Dalí, Fundació Gala-Salvador Dalí, VEGAP, Barcelona, 2018.
TEXTES SALLES EXPOSITION
Une chambre à soi à Púbol
Il est écrit que dévoiler Gala revient à pénétrer
le tableau surréaliste qui, sans elle, serait incom-
plet. Rien n’est plus vrai. Gala n’est pas seule-
ment clé dans le développement littéraire de
son premier mari, Paul Éluard, qui, quand il l’a
connue en Suisse, tous deux très jaunes, ne sait
pas qu’il veut être écrivain. Elle n’est pas seule-
ment celle qui, après son voyage à Cadaqués
en 1929, mariée à Éluard, voit le potentiel de
Dalí et abandonne sa vie de succès à Paris avec
le poète estimé du surréalisme pour un jeune
catalan qui n’est personne et avec qui elle va
partager sa vie et son projet créatif.
Amante du peintre allemand Marx Ernst, amie de
Crevel, Char ou Joë Bousquet, photographiée
par Man Ray, Brassaï, Beaton, Schaal, Horst ou
Lacroix, haïe ou aimée, Gala est bien plus que
la belle femme ambitieuse, capable d’écarter du
contrôle de Breton de grands artistes et écrivains. Il en va bien plus que de son halo mystérieux
de russe, avec sa bibliothèque, ses roses, souvenir de Russie et d’un monde exquis qu’elle partage
avec Dalí. Gala est une écrivaine extraordinaire qui collabore à des projets ambitieux comme Rêve
de Vénus et l’auteure de plusieurs objets surréalistes exposés et critiqués à l’époque. Gala est plus
qu’une muse et qu’un modèle. C’est une artiste et la coauteure du projet créatif de Dalí. L’artiste
lui-même le reconnaît dans ses écrits et dans la signature double toutes ces années : Gala Salvador
Dalí. Il est donc temps de rendre à Gala le rôle qui lui revient dans ce vieux tableau surréaliste.
Púbol : enfin la maison de Gala
En 1971, un grand reportage photographique
de Marc Lacroix dans la revue Vogue montrait
au monde le Château de Púbol, qui au moment
même où le projet a été rendu public était connu
comme la maison de Gala, son espace privé.
Dalí lui-même le présentait comme un cadeau «
d’amour courtois » à son épouse. Pour l’accep-
ter, Gala posera une seule condition, se souvient
l’artiste : Dalí ne pouvait entrer que sous invita-
tion expresse de la propriétaire.
À Púbol, Gala passera de longues périodes, re-
construira ses souvenirs russes et videra les es-
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paces devant l’accumulation de Portlligat. Elle sera enterrée dans la crypte du château et surtout
trouvera le calme, le silence et même l’intimité auxquels ses manuscrits faisaient appel et qui
contraste avec l’exubérance du mari.
Mais Púbol est bien plus que « la maison de Gala », c’est cette chambre bien à soi de Virginia
Woolf où Gala, la créatrice, peut enfin trouver son espace. Púbol est plutôt une espèce d’objet ex-
traordinaire surréaliste qui représente l’aboutissement du projet artistique à deux, Gala Salvador
Dalí, et même le plus sophistiqué de ses produits.
Imaginant la chambre à soi
C’est sûrement dans ses habitations privées de Portlligat où Gala teste la chambre à soi comme ob-
jet surréaliste que Gala Salvador Dalí développeront et perfectionneront ensuite à Púbol. D’ailleurs,
malgré le fait que les dessins pour la rénovation du château sont dela main de Dalí, malgré même
certains détails extraordinairement daliniens du châ-
teau, Púbol n’est pas seulement œuvre de Dalí :
Gala prend activement part au processus, comme le
montrent les lettres et les recoins nus de la maison.
Se rappelant : vestiges de Russie
Dans le silence de Púbol, Gala revit ses origines russes
à travers des objets, des photographies de famille et
une bibliothèque en cyrillique. Elena Diakonova, puis,
Gala, est née à Kazán en 1894 dans une famille qui lui
inculque la passion de la lecture et qui déménage à
Moscou, où une Gala adolescente a l’opportunité de
connaître la poète, également jeune à l’époque, Mari-
na Tsvetaïeva (se souvient des années plus tard Anas-
tasia, la petite sœur de Marina). Ces vestiges russes
l’accompagneront jusqu’à la fin de sa vie.
Le miroir de la dandy : la collection et l’image
Avec son passé russe (ses souvenirs et sa bibliothèque), Gala conservait à Púbol d’autres
collections qui formaient l’autre partie de son histoire, même une certaine passion pour les
choses qui habitent le projet créatif Gala Salvador Dalí. Des disques de Wagner, des sculp-
tures, des peluches, des livres dédicacés par les principaux auteurs du surréalisme avec les
vêtements de grands couturiers (même les tissus dessinés par Dalí), imposaient le monde de
cette dandy qui testait son image dans un jeu performatif.
En rembobinant l’histoire : la rencontre Gala - Éluard
En 1912, Gala arrive au sanatorium de Clavadel (soufirant d’une maladie pulmonaire, comme tant
d’écrivains et d’artistes de l’époque). C’est là qu’elle rencontre Paul Eugène Grindel et entre eux
débute une relation amoureuse enveloppée par la passion partagée pour la poésie. D’ailleurs, le
jeune ne tarde pas à décider de son destin, encouragé dans une certaine mesure par Gala : il sera
un poète et signera comme Paul Éluard. Ils se séparent mais pour peu de temps. De retour en
Russie, Gala convainc sa famille de lui laisser traverser le continent en guerre et arrive chez son
amoureux à Paris, qu’elle épouse en 1917. Peu après, naît leur fille Cécile et ensemble, ils enta-
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ment une carrière de succès, Éluard étant l’un des
poètes les plus estimés des surréalistes.
Au fil de ce récit, pourquoi ne pas réécrire l’histoire
qui circule et qui parle de Gala comme une simple
muse ? Gala n’a-t-elle peut-être pas été une forte
influence dans le destin du grand poète ? N’a-t-elle
pas été celle qui l’a aidé à découvrir sa vocation
plutôt que l’inspiratrice de tant de beaux vers ? La
vie de Gala avait peut-être commencé bien avant
de connaître Éluard. Lectrice infatigable depuis
l’adolescence, elle a dû plutôt être pour le poète
une motivation créatrice qu’une inspiration.
Gala et le poète
Si les vers qu’Éluard écrit à son épouse sont ex-
traordinaires, les lettres au jeune mari dévoilent l’es-
prit raffiné de Gala dans la création littéraire. Cette
prose consolide l’idée d’une Gala complice intellec-
tuelle et, surtout, lectrice. La création se confond
même un peu lorsque dans la préface de Dialogue
Portrait de Gala. “Tête à chateau”. Auteur inconnu. Droits d’image
des inutiles, de 1914, Gala présente le poète sous le
de Gala et Salvador Dalí réservés. Fundació Gala-Salvador Dalí,
pseudonyme de Reine de Paleùglnn : « Vous ne de- Figueres, 2018.
vez pas vous étonner qu’une femme (ou plutôt une
inconnue) présente ce petit volume au lecteur ».
Les amis du poète
À Paris, avec le poète Éluard, Gala a l’occasion de connaître tous les grands créateurs proches du
surréalisme, qui la regardent parfois avec méfiance. C’est le cas de Breton qui aperçoit en Gala
une rivale ; d’autres la voient comme une femme pratique (Giorgio de Chirico qui lui demande
d’être son marchand) ; parfois depuis la tendre amitié partagée avec Crevel ou avec la passion du
peintre Max Ernst. Quoi qu’il en soit, la belle et intelligente russe ne laisse personne indifférent sur
son passage, même si elle se cache derrière ses silences.
Gala Dalí : la création partagée
Depuis leur rencontre en 1929, Gala et Salvador Dalí ne se séparent plus jamais. Ils partageront
une vie entière et, surtout, un projet créatif que Dalí lui-même paraphe d’une signature dans la-
quelle se résume cette création partagée que, malgré tout, l’histoire n’a jamais voulu considérer
à sa juste valeur. D’ailleurs, si la production artistique de Dalí a beaucoup de performatif, étant le
personnage et l’œuvre picturale et littéraire deux faces de la même monnaie, pourquoi ne pas ac-
cepter un certain droit d’auteur partagé de Gala dans ledit projet créatif dalinien, celui-ci même que
reconnaît Dalí dans la signature mentionnée et dans certains de ses textes ?
Si l’on peut considérer le projet Gala Salvador Dalí comme un projet conceptualisant dans son essence,
la présence de Gala dans le projet transcende le rôle de muse, tout comme elle l’a transcendé dans sa
relation avec le premier mari, Paul Éluard. La collaboration entre Gala et Dalí se manifeste, ainsi, dans
un espace beaucoup plus subtile que le geste du pinceau. Dans ce jeu de miroirs, ils vont ensemble et
se complètent. Ils se reflètent.
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Gala et Dalí
Lorsque Gala et Dalí se sont rencontrés, a surgit entre eux une attraction puissante qui dure jusqu’à
la mort de la femme. « Elle était là. Qui ? Ne m’interrompez pas. Je disais qu’elle était là et cela
devait suffire. Gala, la femme d’Éluard. C’était elle ! Galuchka Rediviva. », on peut lire dans La Vie
Secrète de Salvador Dalí. Dalí s’éloigne de la famille, des amis, de sa langue maternelle... et en-
semble, ils développent d’extraordinaire complémentarités : Gala apporte le sens pratique derrière
lequel elle cache, obstinée, ses qualités créatrices.
Gala Salvador Dalí
Malgré l’obstination de Gala à cacher ses qualités créatrices derrière le succès et génie de Dalí,
il ne fait aucun doute que sa participation directe dans le grand projet créatif Gala Salvador Dalí,
culmine à Púbol comme un dernier grand objet surréaliste à deux. Comme il est rappelé dans un
manuscrit lié à La Vie Secrète de Salvador Dalí à propos de Gala : « Dès lors, elle a étroitement
collaboré dans l’évolution idéologique de Dalí et c’est elle qui a archivé et corrigé tous ces textes si
longs qui constitueront plusieurs volumes ».
Le regard de la dandy : autoportraits et autobiographies
Comme les dandies, Gala crée à travers le regard d’une œuvre d’art qui est plus un processus
qu’un produit. De plus, elle est l’auteure d’objets surréalistes, de textes ou d’esquisses et surtout,
comme nous l’avons déjà dit, elle est la coauteure d’une partie du projet créatif Gala Salvador Dalí.
On pourrait donc s’aventurer à penser la manière dont elle choisit l’image à travers laquelle elle
veut se présenter et surtout se représenter. Il est possible de concevoir un autoportrait sans pour
autant être l’auteure d’une œuvre picturale tangible.
Salvador Dalí. La mémoire de la femme-enfant. Monument
imperial à la femme enfant, 1929. Museo Nacional Centro de Arte
Reina Sofía, Madrid. Succesion Dalí. © Salvador Dalí, Fundació
Gala-Salvador Dalí, VEGAP, Barcelona, 2018.
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Description:nante de Gala dans une mise en regard entre œuvres et artefacts pictural de Salvador Dalì et de mettre en lumière l'univers intime de ce couple