Cuba: Ce que les médias ne vous diront jamais

308 Pages·2009·158.05 MB·French

by  Salim Lamrani, Nelson Mandela

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A

Éditions Estrella *

SALIM LAMRANI
CUBA
Ce que les médias
ne vous diront jamais
Prologue de Nelson Mandela
Éditions Estrella * , Paris
Tous droits de traduction, de reproduction et d’adaptation
réservés pour tous les pays.
© Salim Lamrani, 2009
N°ISBN : 978-2-953-1284-1-3
ÀA Antonio, Fernando, Gerardo, Ramon et René,
injustement condamnés.

PROLOGUE DE NELSON MANDELA
Lorsque j'ai achevé la rédaction de cet ouvrage, j'ai songé à la néces-
sité d’y inclure un prologue qui s’inscrirait dans le cadre de ce travail, à
savoir Cuba et la désinformation médiatique. La figure de Nelson Man-
dela s’est immédiatement imposée à mon esprit. En effet, des liens indé-
fectibles, datant de la lutte contre l’ignominieux régime de l’Apartheid,
lient Cuba et l’Afrique du Sud et, plus particulièrement, Fidel Castro à
celui qui à passé près de vingt-huit ans dans les geôles sud-africaines.
Néanmoins, je devais faire face à un défi de taille : le symbole de la lutte
contre l'Apartheid, héros de tout un continent, prix Nobel de la Paix en
1993, Président de l'Afrique du Sud entre 1994 et 1999, accepterait-il de
prêter sa plume et d'associer son nom à un auteur dont il n’avait jamais
entendu parler ?
J’ai donc, dans un premier temps, téléphoné à Nadine Gordimer, écrivaine
sud-africaine dont l’admirable talent lui a valu le prix Nobel de Littérature
en 1991, avec laquelle j'avais déjà collaboré à plusieurs reprises ; collabo-
ration de laquelle est née, au fil du temps, une franche amitié. Je lui ai donc
exposé mon projet et, avec toute l’élégance et la grâce qui la caractérise,
elle a promis d’intercéder en ma faveur dans un premier temps, tout en me
fournissant les contacts nécessaires pour arriver jusqu'à Nelson Mandela.
Par la suite, je suis entré en contact avec ses proches collaborateurs et
leur ai fait part de mon souhait. Après s’être renseigné sur ma personne,
mon parcours et mes écrits, Nelson Mandela a accepté d’intégrer le texte
suivant à ce livre. Il s’agit de son discours prononcé en espagnol le 26
juillet 1991 à l’occasion du 38° anniversaire de la Révolution cubaine à
Matanzas lors de sa visite à Cuba. Suite à sa libération le 11 février 1990,
Nelson Mandela, pour son premier déplacement à l’étranger, ne pouvait
choisir une destination autre que Cuba.
La raison en est simple et le héros sud-africain l’a clairement exposée :
« Le peuple cubain occupe une place spéciale dans le cœur des peuples de
l’Afrique. Les internationalistes cubains ont effectué une contribution à
l’indépendance, la liberté et la justice en Afrique qui n'a pas d’équivalent
par les principes et le désintéressement qui la caractérisent ».
Le rôle fondamental de Cuba dans la libération de l’Afrique reste mé-
connu du grand public. Aucune autre nation au monde n'a érigé les prin-
cipes de solidarité, d’altruisme et d’esprit de sacrifice en faveur des op-
primés en norme inébranlable tel que l’a fait la Patrie de José Marti.
L’Algérie fut le premier pays africain à bénéficier de l’aide internationa-
liste cubaine. En décembre 1961, le Front de Libération national (FLN),
principal mouvement indépendantiste algérien, reçut une grosse quantité
d’armes qui se révélèrent vitales dans la lutte contre le colonialisme fran-
çais. Là encore, le peuple algérien n’est pas prêt d’oublier la dette de
gratitude qu'il a contractée à l’égard de Cuba et de Fidel Castro, lequel,
en plein conflit avec les États-Unis, n’avait pas hésité à mettre en jeu la
relation de son pays avec une grande puissance occidentale telle que la
France du général de Gaulle pour porter secours à un peuple opprimé!.
Par la suite, le Congo — où Che Guevara a combattu—, la Guinée-Bissau,
l’Angola, la Namibie et l’Afrique du Sud, entre autres, bénéficièrent de
la générosité cubaine. L’extraordinaire histoire de solidarité cubaine à
l’égard des peuples d’Afrique est victime de l’acharnement méticuleux
des médias occidentaux à jeter un voile de silence sur cette réalité histori-
que. Ce prologue de Nelson Mandela est l’illustration parfaite du gouffre
qui sépare l’image médiatique de la Révolution cubaine en Occident et la
réalité de ce petit pays des Caraïbes dont le nom suscite respect, amour
et admiration en Afrique, en Asie et en Amérique latine.
Salim Lamrani.