Table Of ContentW O R L D H E A L T H
ORGANIZATION
COMITE REGIONAL DE LA E~/RC30/Tech.~isc./l
MEDITERRANEE ORIENTALE Juillet 1980
Trentieme session ORIGINAL : ANGLAIS
Point 13 de I1nrdre du jour : Discussions techniques
EAU, ASSAINISSEMENT ET SANTE
Ce rapport doit servir de base aux discussions techniques sur le
sujet susdit. I1 ptssente des informations ggngrales quant au problkme
d'approvisionnernent des populations en eau propre et de mise en place
de mayens d'assainissement de base indispensable b leur santg; il dgcrit
la situation actuelle dans le monde et plus particulisrement dans la
RGgion de la MSditcrrclrtBe orientale; il retrace l'approrhe qui q'est
progressivement dessinGe et les mesuses ptises par le systsme des
Nations Unies au cours des dernisres annges, rnesures dont le point culmi-
nant fut la proclamation de la Dgcennie internationale de l'eau potable
et de I'assainissement, de 1981 2 1990; enfin, il suggsre aux Etats
Membres des secteurs d'action prioxitaires oil iLs pourront faire progres-
ser les objectifs de cette DBcennie.
I INTRODUCTION
Un approvisionnement suffisan~e n eau saine et des mesures d'assainissement de
base rompteilt prirrni les huit 6lii;rnents esse~tielsd es soins de sant6 primaires ngcessai-
res ii I'in.,ticurat ion de la sant6 pour tous d'ici l'an 2000. Dans nombre de pays en
ddveloppement, quel que soit leur stade d' iSvolution, les grands problgmes de sant6
r6sultent de maladies susceptibles d'ztre prEvenues qui sont associges 2 l'absence de
ces mesure6 sanitaires dr base; ces maladies contribuent aux taux 6levEs de rnortaiite
:niar~rileL ~Ld e norbiditg, 2 la courte duriie de vie moyenne et 5 la rnauvaise qualitf dt~
la
xJ~i?,
Cctt.1 Gtude a pour objet de mettre en lumiBre les consEquences de ces maladies;
de f;ilre crjnnaltre l'ensemble des besoms des pays de la Kegion en mesures sanltalres
de base, err se rapportant particuliGrement aux activitgs que msneront les Etats Menbrrs
dans le cadre de la DEcennie internationale de l'eau potable et de I'assainkssement;
Ze signaler les nbstac:les s'opposant 21 ces activitgs; et de suggPrer divers moyens
CIS,
les srirrnoncer.
-Uti-lis ation dc l'eau et besoins
11 incombe 5 l'homme politique, B llEconomiste et au planificateur de gaua~til-
l'utiiisation optimale des ressources hydrigues au profit de toute la populaii.oa.
~'honme( sa sant6, son savoir et ses compgtences) , la terre et d'autres ressources nat --
relies sont les ressources dc base. Mais dans la plupart des pays en dEvelujspenieirL,
l'home est un capital ma1 rentabilis6 car sa sant6 est trop souvent compromi,e par
.
i ' env iro nnement
Dans ce contexte, l'eau revst frdquemment une importance vitale. Elle est pratr-
quement le seul compos6 qui existe 5 P'6tat nature1 sous forme liquide 5 la surface de
la terre et elle possGde un trGs vaste Eventail d'utilisations, que ce soit de consom-
mation ou autres (domestique, agricole/piscicole, industriel, drainage et production
.
d' Encrgic; elle cons titue Cgalernent un ZlCrnent rscrsatif)
Le besoin en eau d'un adulte est normalement de 2,5 litres par jour (soit 5 112 lb),
Par ~xtrlPrnr~h al~i~nirl 5 la 91li t~ d'iin ~ffnrtp hysi1ile intense, ce besoin pelrt arlgmenter
Mais 2 cette quantitg - qui fait partie de l'alimentation et qui provient essentielle-
-
ment des aliments ing6rEs viennent s 'aj outer des quantitgs beaucoup plus importantes
ngcessaires aux activitgs courantes de l'l~omme, dans le cadre domestique, industriel et
agricole. Dans les pays dEveloppEs la dernsnde en eau 5 usage domestique est estimge
? I un rni~iirnwnd 1cLlvironL OG litr,s ipdr tztc par jour.
.
EM/RC30/Tet h .Cis( / i
page 2
y3g,,..,. .- q5n6rs.L.e, les ressources en csxl ::t? ~\.S.:C?XIZ pds '-is {:CG~~SIimI~.j~duSr b, II~L~..
ic iiiff'frL"i l: ..lns:.:;te 2 foilrnir au consc:m;at:evr de !.'em :ie bonne qualit t>i' cn qua::-
j-iti. suf::i.s;,:.:e Gn apprcv<siarnnem;?nt surfisei:lr. en enti sai.r;e inq>lique que !.. ',c .:..G s:?
rrouve 2 un? d ; stance dTacc?-.:; .,aLsonnable.
31.'a2~I~.~;~c :GHI.:B~)F. e:: t inextricah!.ement ii6 a l 'appro~/.iisn rlnen~rti pn pn!l pr ,-a\:;( ~lc,
.iy:tt; c.:: L,:-328s ijui influent sur la qualit6 de la vie, L'6vazaation de:: O:riretd 1;:
, . . : . . Parml les autres, on trc;av.;.?. 'li;rc;iSnr: :::lrparc 1l e , le ,, 3m:i q.,,:. :
. .
2: i ' <~t.ta,-:;;L+<O I; de.- dgchets salides, le collectage 6es eaux izs6es, : 'l~~gi:>nccc.. 5 rjli
ci~-nt.s, 1.2 :.,- anci\ecrorielle et la propre%&m &iiag$re. I,':Lz-ier;iGper,d~~:~>cn~t:r~e
;.'opProvi ~~~~x;cr~c~nll ciinatu ct I'crscninicccmcnt ouvro de nombri?.uccc pocsib L1itc.s d I
el: vut: de I',. :,cl,ijrab-ion des conditions sanitaires dc la p~anlen i:,.i.;rit6 LP 1;; ,I~,;.LI~
i:.,.~. . . , .:;y.: .in r:Gveloppeneat, Toutcfois, la qua3.iii: (1:: 1 i ::.. dgprl-:d :?.I., sell, -
.
:tc!>t d !;i,i:e i :- ,~i..-t i.e>!:.,:.q ~;an;t t atves et qualitatives mais a;is; i 2 - . t i - , i r: .
.
r;:>:f 1;. c:';.;rx -~! .:di.ii.ei~x3 9s implantations ec la dispcnibilitF tie i-: 11 r. .,r,:fi:s.
';me que dans les pays du Tiers Monde, 80 % de la totalit? -.
t I g
u',rr7ig~neh ydrigue. Les cas de typhoide et de cholgra sont souvent ctus 3 k2iF eau rn
.
~LLL ,'rdcl rsi lr lieu uii se repruduiselr~I rs ir~sec~evie c ieur4 dlA PC; I 1 (
..
r .e et de la fisvre jaune, et le nombre de personaps qui cor,tr,ic:c .
.
c I , Lmportant. Que'Lgue 200 millions dl;ndividus sotffrenr nc sr:li: I .I .i
-
-00 I, -i ,~.>n, =nriron sonL atteints de gastro-entgrite 2 url mrJ1i:e2r ~ ncr> r
Dans Les pays en d6veio~pement, la diarrh6e est ?a cause prirLc,:.,,l, dL -r
martal~ter ntantlles; en 19/3, par exemple, on a enreglsrri? environ 500 7ii' ,s -! ,
is odes diarriiGigues en Afrique, en Asie et en Am6rique lat ine rhci les en! E ~ I <d-t~_ ;!i
de cino ans.(L9)
I)dKIs lh K6gion de la Mgditerrange orientale, on estime que sur onza ill ions dr,
nai 5s inces chaque annse, quelque deux millions d' enfants meurent avant 1' 2ge de cinq
ans; ct .ur ces deux millions de d6cSs, 40 % enviren sont dus 2 d ~ ms a lalies diarrht
Lques. En Egypte (l973), ces maladies arrivaient en tEte des causes de mortal it6 L'a 2~
les enfanrs de moins de trois ans, avec 43 9 ae la totallt6 des d6cGs dar. ce; tra,
cllt d12:e. (23) En Iran (1173). elles oec~~~:.r.L L le s e ~ r r~an~g id p: maladies ies plL--
rBp,~d~t?a "t.6 ': -,RE 27 " d, cnf-~qtr 12 fi s - :t 16 Z des inc:~vidus dans routes
Ies ti.A~ii:.?rdsl ^age. !.r Jordare, en Arilbie J,~otdlte ei au Pakistan, elles sont les
principales causes d'hospitalisation et de dGcSs. Dans leur ensemble, les maladies
diarrh6iques sont responsables de 15 2 22 % du taw de mortalit6 de la REgion,
Des 6tirdes recentes (") ont d6montriS qu'il ne suffisait pas de fournir des appro-
visionnements en eau puLable pour maytriser les maladies diarrhgiques aigugs car elles
peuvent "ere transmises par des eaux contaminees utilis6es pour la toilette, la cu.isine,
le lavage des aliments, etc. et Egalement parce que ces maladies telles la shigellose
et les infections 3 roravirus peuvenr se cransmerrre par des voies non hydriques. ~n
a d~clar6'~q)u 'en Indt, la population susceptible de contracter la filariose Etait
passse en quinze ans d'environ 20 millions 5 plus de 125 millions 5 la suite d'une am6-
lioration des approvisionnements en eau non assorrie de la mise en place de rgseaux
dlEvacuatrion. 11 faut donc que I'approvisionnement en eau saine s'accompagne d'efforts
pour f ournir des moyens d16vacuation des eaux usEes et pour gduquer le public en matilre
d'hygisne corporelle et alimentaire.
QUALITE DE L'EAU
La gualitG des approvisionnements en eau de boisson est l'un des aspects essentiels
du prablzrnc. Sculc, l'nugmcntntion dc 13 quantit6 nc suffit pa34 l'cau qu'utilise
l'homme dans n'importe quelle partie du monde doit ggalement rgpondre 1 certains cri-
tsres minimaux d'hygisne et de santg.
QualitE chimique de l'eau
11 est certain que les substances chimiques que l'on peut trouver dans l'eau sont
nocives pour la santE mais, de fason ggngrale, il. n'y a lieu de s'en prgoccuper que dans
les pays industrialis& oii les maladies infectueuses sont amplement maTtrisGes. Des
normes de tolgrance pour les substances toxiques telles l'arsenic, le cadmium, le cya-
nure, le plomb, le mercure, l e si5lgnium, les fluorures et les nitrites ont &t6 cependant
?Stablies par I'OMS et adoptges par de nombreux pays. (18)
Duretg. Dans de nombreux pays de la Rggion, on a de plus en plus souvent recours
1 des nappes' prof ondes d'eau souterraine pour les approvisionnements en eau publics.
Cette eau prgsente gGn6ralement une concentration plus 6lev6e de constituants lui confs-
rant sa duret6 que l'eau des sources, des puits peu profonds ou mhe des rivi6res. (La
durere se definit comme une mesure directe de la concentration dlions de calcium et de
magngsium et elle s'exprime ErGquement par la teneur en carbonate de calcium (CaCog);
l'eau est dite dure si la concentration de CaCog se situe entre 150 et 300 me/l et d r n ~ r ~
.
si elle n'est que de 75 mg/l ou moins)
De r6centes 6t:ldes ont 6tahl.i unc corrglation nggative entre la duretg de l'eau et
la mortalit6 due aux maladies cardiovasculaires; en d'autres termes, plus l'eau est
sa?rr,osse a7peIE.m E : ap sao~~exjypousarz doxd sas S:UGS~XC! a 3 r ~ y ~ : ~aL ~10 89; z;,
sax?~(uaJdx nap sap lsa ~ n b3') .xr;o~, ' (1 ilra1 rPg r :xzv 1. 7' ~TGT?.JaEp, ~a T<P c'xd Jaj
.-r a, 1 ap u o ~ ~ ~~u3 o5j1. r3~1089;v3a r(;eu trz c ~ ~ ~ y ~ ~s~a: ~ p+ lqadr rusg + -1zS~xpl;iiS ~ I T ~ T ~ O ~ P
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r ~ ~ ~ ~ sdaxd t~u-s ~uaurT~~na abp nsqr, nea,p suo~~es~-[sussarp, nsanru nE 2uaurar:bfun .'anb:~
;*.~qpa 2~i.Tn ~a p ~ s 1a7b a3 xnnd 'no la?saPnpuT aStrsn,~a p ax suep anb xanJ3q;f~a,~
v' J., 113 T ~ , Tap J r s s a ~ alu awass~~nope,-x[a rl:~?,p ?pueunuor,ax E ( 8 ~ 6s a~~ ~ a x n ~SRgO),T
I <E'P." 13 Gp 3dnoxS ufl 'xnex?uTm ua allamJeu mauaa ss xTuaJu?sm ap a~qt?l?j?~d
-)n~d-, " c - 2 ~~ 1 , n bla n ~ a a,p ~~u arnass~~noapps ,p~w 8?,1 azuapnxd s n ~ da p n ~ a~un ~ ~ e
j j F-~?- - ~ ~ xnuha~ uads ~naqz~xaa~p p~ a anbgqnd ayn~s2 p axarj~rnu a sa2rlo~ns,p
, I -7h r r9t1zS" no ssnb?urouose zanbf3axd suosrex ssp x n ~ dJa urqo x np odnia nee, 1
I 3T SUOJ anbi~licd T?T xaufmxaa.1 ap ~rexpua~~u7o-J r, -uoTzesFTEx?rI-ll.-r:
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~d . ; ~ J ~ E : L ~ u Is~ac~rPt8 as snt 75 SJ~~UITIsBa T a n b s ~ o ~* a2[~1p?Z~ar~i3 G~~+:.rat~-~ZTto,p
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. !;'?,:. ;)i ! 2" CI~P-TIP ;)T:T.[s a?; a3alr.p ap j~Yapa 1 anbsini Zass-inqP, s 2.p i>s?.:>X? nF3 a3
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~
I' action sur 'lkaau (cat6gori.c~I et 11). ?:>is, vit.qnenr ies infections susceptibles
dc sc multiplier au poxxi- d'eas~d 'nr;ginr (LIT); enfin, on trouve les infections trans-
mises par des vecteurs dgpendant de I'appruvisionnement en eau (Iv).
Maladi--s 2 transport hv-rique. (Catggorje I). C'est dans le cas des infections
d'origine hyarique classiques, la typho'ide et le choiGra, que l'on a observ6 l'abaisse-
ment le plus spectaculaire de l'incidence de la maladie aprss amglioration de la quali-
t6 microbiologique des apprnvisionnements urbalns en eau (lableau 3). Uans les pays
tenpgrgs, ces maladies gtaient le souci majeur des autoritcs municipales chargses de
l'appl-nbi si nnnement: elles sont donc passges au premier plan des pr6occupations en ma-
tisre d'appravisionnements en eau et de formation des inggnieurs de sant6 pblique.
I1 s'agit d'inferrions peu communes, car la dose infectante minimale de micro-organis-
mes est sr faible que mEme aprSs dilution extrkne du matsriel infectant, la transmlss~on
a toujours lieu Li6tendue de 116pid&ie pouvant Stre dgclench6e par de l'eau conta-
rninSe dGpend large~ient1 411 rlnmhre des consommateurs. A mesure que le dear6 de pollu-
tion de l'cau par it.; rnatisres fecalfs augmente, d'autres microbes infectants 5 des dose$
minimales plus &levees peuvent stre transmis; la f ievre paratyphoyde et 1' hgpatite,
peut-Gtre, tumbent dans cette catggorie. Ce degr6 de pollution nl&tant pas acceptal~e.
pour les approvisionnements en eau municipaux, ces infections ne seront probablement
transmiaca par l'cau quc donc des communaut6s non viabilis6es.
Infections dues 2 la toilette dans de l'eau pollu6e. (Catggorie TI). I1 existe
do nnmhreuses infections, particulisrement dans les pavs tropicaux, dont l'ir,s..idence
diminue nettement lorsque l'on augmente le volume d'eau disponible pour la to~lettee t
l'hygigne corporelle. La plupart de ces infections sont gastro-intestinale3 ou cued
nGes. Les maladies diarrhgiques peuvent parfois se propager ainsi par de l'eau polli~ir;
toutefois il semble clair que nombre des infections en question ne sont pas 2 transpoLt
hydriquc au sens propre du terms. Des Gtudes ont dgrnontrz que 1e11r inridenre dgcroi c-
sait avec la proximitg d'un point d'eau et qu'elles ne dgpendaient pratiquement pas de
sa qualitg microbiologique. Les infections cutanges font partie de ce groupe, come
les sepsis cutan& dus aux bactsries et les infections fongiques cutances.
.
Maladies 3 hkes intermgdiaires aquatiques. (~atdgorie1 11) Dif f Grents vers
parasitaires dspendent d'hEtes intermgdiaires aquatiques. Des oeufs ou des larves
transport& par des individus infect& peuvent container l'eau et infecter l'hzte in-
termhdiaire; apras un certain temps, un grand nmhre de larves infectant l'home se
trouveront dans cette eau. La schistosomiase et la filariose sont dew de ces maladies.
La larve de schistosome se aPveloppe c bs~ - +-trains mollusques aquatiques et les cer-
caires infectants infe;"c@r;t: - rxme par voie rrhnscutan6e. Les l6sions au niveau des
jambe.. permettent 1 la larve du filaire d'abandonner l'home et elle va se dPvelopper
C~IPZd e petif, srrlsrdc6s aqziatiques. L'hme se rginfecte en buvant l'eau qui :ontlcn
les hEtes 3. :Lr. mEd-alres. Lps ~nfectionsp rovoquees par crs ixrlm~nthesd if f Fr~ntd rs
intections clyor'gine hydrique de la catigorie I par leur effet cmulatif : s i 17 pu,,
d'eau est pc ' 16, Ee flEaan pasrs:' h i r e peut se multiplier, mzme dans les petites cornmi--
.
naut&s
Maladie!: transn~!,iies par insectes vecteurs associEs 1 l'eau. (CatEgorie IV). Les
insectes resp;~nsab!es de la transmission de plusieurs graves maladies tropicales sont
asso~1Zs2 , 1'23.j s~Lond eux modes diffgrents. Les moustiques, vecteurs du paludisne,
de la il.iarii;sc, ?LC. et Signulium qui transuel l'u~~cl~ucercvses,e reproduisent dnns
l'eau. ~ ' a l t r e si nsectes, particuli6rement la mnuche ts6-tsg (Glossina) du group@
palpalis, piquent (12 prSf6rence 1 proximit6 des points d'eau et peuvent transmettre ,;a
rna1adi.e du sonniril B ceux qui viennent y puiser.
-C--O- NSEgCNCFS :F- 1- ,' &---+-+&- :ELIORA-T-IO-N DES APPROVISIONNEMENTS EN EAU
11 e,t :;r n conria. oue mZme si l'on dispose d'approvisionnerc~~1:~e:n e-u -ct >~;a*-
sants 2 tct,', ,& ? i rit@res, peu d' infections disparaissent complsteolent 2 l1exct>otion,
iventuel~emei~-~ , .i iilariose. Des Etudes suggsrent que 50 2 75 : de id pr&ti~lrn~i
6es dyse~'e7' b,i-illaires et des parasitoses B vers cylindriquei (AscarisS) L iC3
conc6quenr.c 7 dpprovisiunnements en earl insatisfai sants. ll'aprbc, dps dnnr.:~ ,, ,
nart ~ C S11 L:es amgricaines, l'approvisionnement en eau saine slaccompagr;e d i~,az~,r
ment dr 90 % de l'incidence de la typhoide (Figure I) mais que l'incidence dtc ~ z l a d i e ~
diarrhgiques dans leur ensemble est peu affectge. ( 13)
Les principales maladies de la catggorie I11 sont de deux types. 11 5 , r 13%., ,
la plupart d 'i~fectionsc utanges et oculaires et elles rgsultent d'un envir. - ,,, er.t
salubre. Le nombre de cas augmente lorsqu'il y a psnurie d'eau de lavap.: 1 I :;scn~c
de poussiiires polluantes. 11 diminiierait si 1 ' ~ a u6 tait plus arcessibl~ca t u \panin'*
en plus grande quantitG, sans m h e qu'il y ait amelioration de sa qualitE, 2s maid
dies diarrh6iques dscroissent Ggalement lorsque 11acc6s 2 l'eau est facilitg. Toure-
fois, la prsvalence peut varier entre rggions possgdant des approvisionnements en eau
cornparables r un climat chaud e t sec et un environnement insalubre favorise particu-
lisrement les maladies diarrhEiqucs qui y prolifercnt donc tant dnns Ico zorrcs urbilil-c
surpeuplges que dans les zones rurales arides.
ITn hnn apprnvisinnnement en pati e4t don^ ~ ~ ~ p n t impailq, quelle est la quantitC
suffisante ? On posssde peu de donnges sur cet aspect de la question, bien qu'il soit
crucial pour l'iny-nieur et pour d'autres. l'armi Zes Etudes ayant spEcifiquemenr trair
au rappori+ entre le rrolc. c d'eau et Euinci.dence de la maladie, l'une s'est partielle-
ment dGr*<'G c- en Csiiforr:le oCi la privalence de la dysenterie 2 Shigella est trSs
glev&e. Ces 6tudes'') ont dgmontr6 que tcrlrt type d1am61ioration sanitaire avait ten-
dance 21 abaisser la pr6v;lence de ShigelLa, mais que la rgduction la plus importante
survenait lorsque l'eau etait disponible 5 l'intiirieur des foyers plutct qu'5 I'extE-
rieur, mzme dans un pirimgtre restreint. Des observations supplgmentaires recueillies
ell Afriyuc de l'Est ont di5monthb que l'utilisation de l'eau n'augmentait pas de fa~on
significative en fonction d'une modification de la distance du point d'eau, 2I condition
qu'au dspart, celui-ci n'ait pas 6t6 sit& 2 plus d'un kilomgtre et demi ou 5 11int6-
(3)
rieur de la maison.
Les maladies sont donc affectges de diffsrentes faqons par les modifications de
l'approvisionnement en eau. Certaines sont plus sensibles 2 un changement de la quali-
tg de l'eau, et d'autres 2 un accroissement de la quantitd disponible. Le seuil d'ef-
ficacit6 des am6liorations et le rapport entre la qualit6 de l'eau et l'incidence de la
maladie varieront selon le type d'infection er l'environnement.
11 existe de rlombreuses facons d'amgliorer les approvisionnements en eau mais il
n'est pas nEcessaire d'agir sur tous les fronts ii la fois. Chaque amglioration entray-
nera des modifications spiicifiques de la quantitg ou de la qualit6 de l'eau fournie.
Toutefois, la diversit6 des maladies er des avantages d6rivgs de 11am61ioration de l'eau
peuvent Gtre rgduits P des proportions pratiques. La Eigure 2 indique les coGts
annuels par tSte de la maladie pour la comunaut~,e stimds pour chaque habitat et chaquc
niveau dVam&lioration,s ur une 6chelle arbitraire oii 100 reprgsente le coQt en maladie
des approvisionnements non am6liorgs en zone tropicale semi-aride et z6ro le coat en
. maladie lorsque l'on dispose d'un approvisionnement satisfaisanr en eau pure.
.
On a pu tirer trois conclusions gsngrales PremiSrernent, toutes les amsliorations
im~liquantd es dgpenses comparables n'entrafnent pas des avantages similaires. DeuxlZ-
mement, des amgliorations similaires dans des habitats diffsrents auront peut-Stre un
impact diffBrent sur In snnt6. Troisihmement, le rapport entre le coGt des arnbliora-
tions et les avantages qui en dgcoulent pour la santg n'est en aucun cas lingaire.
Lorsque I'on dispose de ressources limit6es et qu'il est impossible d'atteindre, dans un
avenir proche, l'objectif 2 long terme d'eau saine en grande quantitg, on peut procEder
3 un large gventail d'am6liorations partielles dont la sant6 bgngficiera largement.
L'eau, indispensable 2 la survie de l'home, maintient Sgalement en vie d'autres
organismes. Certains d'encre eux peuvent Gtre nursrbles et feur prssence dans l'eau
rgsulte de l'intervention de l'hme, B savoir pollution par les matigres fgcales ou par
116vacuation des eaux usGes, qci favsrise la propagation tant des vecteurs que des h^otes
des maladies. Parmi les maladies translnises par vecteurs et 2 hztes intermgdiaires
aquatiques, on trouve le paludisme, la schistosomiase, la fiSvre jaune et bien d'autres.
On trouvera ri--dessous (aT i,~eie xpos6 des prrrr-Lcakec malsdies pr6valente.s dam ld KG-
eion de la MGdLterrange orientale, qui sozt dues essentie3lerni~nta u d6veloppement de
ressources ~nydriqr,es sans q<.r l'on se soit souciC, come il cunvenait, de mettre en p;l-
ce un systPme .zd6--uat d'~rracraarrion des eaux ushes.
Paludisme. Au cours des trente dernisres annges, les pays de la RGgion ont mis ,
oeuvre d' irnp~r-tailtsp rb&e ts de dSveloppement des ressources hydr iques pour 1' irrigati,,n,
la productiuu d'Zrirrgl~se t 5 d'autrca fino, De grands avantages en ont d6coul6 sous La
fcrme d'xie aligme1~~~3ridoen la production alirnentaire et d'une amClioration des condi-
tions sacio-G~onorniqn;~ r outef ois les modifications de 1' environnement suscit6es par
ces prujtts onr favcrt-si? la propagation et la multiplication des vecteurs d~ paludldnt
et souvent ex pan- rGsulta?+ un accroissement dramatique de la prevalence de cette
maladie.
Au Souaari. dar~si a rsgkon du plan d'irrigation de Gezira, Les cas de paiudi m e -nt
pi is IA prvp,,r!ioir d'-inc Fpidhie. En 1975, on a ohservg dea etie:s .mr 1 tr! &,u
Pakistan aprSs F7ex6c t r m des plans d'irrigation du Canal du Bassin de 1'2 ~rdu5; le
toile des rnesures ile Lcrtte antipaludigue dans ce pays slGISve maintt-cant Z envlr..n LO
millions de io:ia;s ,Jar an. LIEgypte connait des problsmes analog7:es depui, 3 < an: -
tructio~d u 1;arrage dTAssouan, On peut citer des situations pratiquementl idc iic utr
en Ir&-1,d ve~.i eb prujets d'irrigation du Khuziotan; on Iraq, avec le prnjc,, c: 4 y <-
en Syrie, avic la val16e du Ghab, le barrage de 1'Euphrate et les projets i oc 2; a ri .
qu'avec les travaux d'irrigation de la vallde du cours supgrieur du Jourdain; ?an- :a
'
!iGpublique dhocratique du Yhen avec les projets de plantation de coton , g. pt _;
Somalie, avec le projet de plantation sucrigre de Johar. 11 est 6videri' r*., .I: .;
gne antipaludique exige des illrsurrs de l u ~ t eds stinBts Ir6Iirnination dci T j d c
reproduction ou 2 leur diminution, par la construction de systGmes de drz nag* .t Jit!
(2)
cuation des eaux us6es.
Schistosomiase. La schistosomiase est l'une des maladies au monde qut: l':m cox-
nazt depuis le plus longtemps et sur laquelle on posssde les plus anciens dacuments.
C'est un flEau dont I'Egypte a BtZ victime pendant des siscles; on a d'ailleurs trouvg
des oeufs de parasite dans des momies Bgyptiennes datant de la XXe dynastie (1250-1000
av. J.C.). Lr N i l fuurllibsait des conditions Bcologiquca propiccs. (24' c stail; i~nc
maladie gui r6gnait en Iraq dans les vallEes du Tigre et de llEuphrate. Elle est main-
tenant rgpandue dans les zones tropicales et sous-tropicales drAfrique, du Japon, des
Philippines, de la Thaylande ainsi que dans d'autres rEgions de llAsie, cu Moyen-Ori,nt,
des An:llles et de 1'huAmiriqu~ du Sud, repr6sentant un total de soixante-et-onze pays.
bll@a ifectc aujourd'hui p ius !$I 100 millions ile per suLliles, et un irvmbre plus important
est susntytible d'3tre ccntamin:, Far. de nmbreux projets de dgveloppement des
ressourses liydsique.; ,,nL 6 entrepris JU n..rs dt- dr :r--6res annges et or1 ne pett nler
la relaticia ~ n t r ed6 veloppement eau/ irrigation et rna;adle.
I1 est c'ifficile de gunntifier aycc 9cecision les pertes Economiques dues 2 la
scnistosar;iiase. Obeng zi rappo"rt'6 que ces pertes sr61evaient 2 environ 6,5 millions dp
dollars pal. an aux Philippines. Pour ef fectuer cette esrirnation datsnt de 1963,
elle s'est kond6e tant sur les coGts des soins mgdicaux que sur I'abaissement de La
produ~tlvit6d es vLctirncs dc ccttc maladie. Elle a Ggalement 6valu6 qu'en Egypte, la
perte ~cartomiqtxe s161evait 1 environ 560 millions de doliars par an. 11 est certain
qu'trl 198C cettc perte sera plus blevge. Mais les donn6es existantes suffisent 5
mettre en LumiGre l'irnpact de la maladie et la nScessit6 de l'endiguer.
Parmi les mesures de lutte, on trouve Id gestiwn de l'environnement et les mPtho-
des techniques, 5 savolr la rgduclion de la population de mollusques par la gestion cl:
leur irabitd t; la lutte contre la psngtration des oeufs de schistosome dans l 'habit a!
d e r~~ ~2iusqueas,, nrnyPr1 d~ Fn rnnstrurtion de syqtgmes d16vacuat ion des ~ x c r ~ r al;a
diminuticrz des contacts de l'nomme avec l'eau gr2ce 2 des approvisionnemcnts en eau sa;-
ne; et 1'Education sanitaire de la comunaut6.
111 ASSAlNiSSEMENT ET SANTE
Le besoin d'un assainissement satisfaisant est tout aussi important qu* flu?
i
eau saine. En fait, l'approvisionnement en eau et les mesures d'assainisst-r.rit lie so^,
vgritablement efficaces que s' ils se complktent.
Les excreta humains sont le principal agent de transmission et de psop~4;aciond ' ,.r:
grande variStS de maladies transrnissibles. Certaines d'entre elles figurrnt parmi les
causes majeures de morbidit6 et de mortalit6 dans les socii5t6s oG r6gnent la pauvretg
et la malnutrition. Dans les pays en d&veloppement, les diarrhiies, par exemple, sont
avec la malnutrition, les maladies respiratoires e t le paludisme endgmique la princi-
pale cause de mortalit6 chez les enfants en bas-Zge et les nourrlssons. Le cholgra,
qu'i1 soit 1 l'6tat endgmique ou gpidgmique, est responsable d'un taux de mortalit6
&lev6 dans toutes les tranches d'zge, bien que, dans des conditions d1end6micit6, c'est
chez les enfants que l'on trouve le plus grand nombre de victimes. D'autres maladies,
telles l'ankylostomiase et la schistosomias~,p rovoquent un &tat d'affaiblissement chro-
nique qui dsti5riore la qualit6 de la vie et rend les individus plus vuln6rables aux in-
fectiurls aigues qui se sura joutent 2 ces ms LdcLio~.
Le point de d6part de cas maiadies, et de bien d'autres, est un individu infest6
dorif es excreta cransmettent l'agent causal 1 une nouvelle victime. Le collectage,
Description:11 est certain que les substances chimiques que l'on peut trouver dans l'eau sont . La plupart de ces infections sont gastro-intestinale3 ou cued.