Table Of ContentActuAlitéS rhumAtologiqueS en médecine du Sport
Chez le même éditeur
Dans la collection :
L’Actualité rhumatologique 2009, sous la direction de M.-F. Kahn, T. Bardin, O. Meyer,
P. Orcel, F. Lioté, 2009, 482 p.
Autres ouvrages :
Pathologie du complexe pelvi-fémoral du sportif, sous la direction de J. Rodineau et
S. Besch, 2009, 274 p.
La cheville traumatique : des certitudes en traumatologie du sport, sous la direction de
J. Rodineau et S. Besch, 2008, 184 p.
Séquelles des traumatismes articulaires chez les sportifs, sous la direction de J. Rodineau et
S. Besch, 2007, 304 p.
ActuAlitéS rhumAtologiqueS
en médecine du Sport
Albert Haddad
Avec la collaboration de :
L. Bellaïche, J.-L. Bernard, T. Boyer, M. Caroit, N. Dang, H. Dorfmann, J.-M. Fuster,
D. Godefroy, C.-L. Huber-Levernieux, D. Huten, H. Lellouche, M. Lequesne,
P. Middleton, R. Nizard, E. Roulot, J. Sicre, V. Simon, P. Wodecki, M. Wybier
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de l’écrit, tout particulièrement dans le domaine universitaire, le développement
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dans les établissements d’enseignement, provoque une baisse brutale des achats
de livres, au point que la possibilité même pour les auteurs de créer des œuvres
nouvelles et de les faire éditer correctement est aujourd’hui menacée.
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© 2010, Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés
ISBN : 978-2-8101-0160-3
Elsevier Masson SAS, 62, rue Camille-Desmoulins, 92442 Issy-les-Moulineaux cedex
www.elsevier-masson.fr
Préface
L’ouvrage que nous présentons ici réunit plusieurs contributions intéressant la rhu-
matologie du sport, déjà publiés dans le cadre de L’Actualité rhumatologique ces
dernières années. Cet ouvrage n’aurait jamais vu le jour sans l’impulsion du Pr Marcel-
Francis Kahn, qui en a défendu l’idée depuis plusieurs mois, et les éditions Elsevier,
qui en ont accepté la publication avec enthousiasme. L’Actualité rhumatolo
gique présente chaque année un éventail très complet des nouveautés en rhumatologie,
non seulement dans le domaine de la rhumatologie stricto sensu, mais aussi dans
d’autres domaines concernant légitimement le rhumatologue : immunologie, recher-
che fondamentale, pharmacologie, neurologie, chirurgie ou imagerie médicale pour
ne citer que les principaux. Les problèmes rhumatologiques liés à la pratique du
sport ont émergé très tôt dans L’Actualité rhumatologique, souvent intégrés dans des
articles concernant des problèmes mécaniques de l’appareil locomoteur, mais aussi
sous la forme de sujets spécifiques proposés au lecteur. Ces sujets étaient classés
dans chaque volume dans le cadre de « La pathologie ostéoarticulaire, neurologique
et vertébrale », parfois difficilement repérables et peu différenciés dans l’ouvrage.
Depuis plusieurs années, la médecine du sport, parallèlement à l’explosion des en-
jeux financiers et à la médiatisation des athlètes de haut niveau, a pris un essor consi-
dérable. Les publications dans ce domaine se sont multipliées avec plus ou moins de
bonheur, donnant parfois l’image d’une littérature d’opinion issue du terrain, souvent
éloignée de la littérature médicale des autres disciplines. Pourtant, les médecins et
chirurgiens impliqués dans cette spécialité – tant à l’hôpital Lariboisière qu’à l’hôpi-
tal Bichat – ont continué de présenter chaque année, avec objectivité et sérieux, des
mises à jour dans ce domaine, en appliquant les principes rédactionnels imposés dans
L’Actualité rhumatologique. C’est ce travail que nous avons voulu présenter ici, en
un seul volume, didactique, permettant des recoupements rapides entre les différents
sports traités et leurs manifestations rhumatologiques. Nous avons rassemblé dans
ce livre le fruit d’une quinzaine années de travail. Remonter au-delà n’eût pas été
raisonnable compte tenu de l’avancée rapide de la médecine. La sélection des sujets
a été dictée par leur stricte spécificité au domaine de la rhumatologie du sport. Les
différents chapitres ont été classés en trois grandes parties : les sports collectifs, les
sports individuels et sport et rhumatisme en général.
Le problème de la mise à jour des différents textes s’est ensuite posé. Une réécri-
ture complète de chaque contribution n’était pas justifiée au regard de leur contenu
souvent récent ou pérenne. Les différents sujets ont été revisités mais, finalement,
peu de chapitres ont dû subir des modifications importantes. Nous avons également
mené une politique de normalisation de la terminologie anatomique, car celle-ci
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n’apparaissait pas dans les articles les plus anciens. Enfin, avec l’accord de l’éditeur,
nous avons intégré dans le texte des informations « flash » sous la forme d’un enca-
dré, associées à une ou deux références bibliographiques, pour attirer l’attention du
lecteur sur certains points importants ou faits nouveaux.
Je tiens à remercier tous les auteurs qui ont participé à la naissance de cet ouvrage
que j’ai eu plaisir à coordonner. Tous ensembles, nous vous souhaitons une bonne
lecture.
Albert Haddad
Hôpital Lariboisière, centre Viggo-Petersen
Fédération de rhumatologie
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SportS collectifS
Les complications ostéoarticulaires du rugby
A. HAddAd, E. RouloT, H. lElloucHE
IntroductIon
le rugby est né en 1823 au collège de la ville Rugby en Grande-Bretagne, grâce à
l’inspiration de l’élève William lebb Ellis qui décida un jour de prendre le ballon
à la main pendant une partie de football. les règles du jeu seront établies près de
50 ans plus tard en 1871 et 1 an plus tard, en 1872, le premier club français sera fondé
au Havre.
Malgré une réputation de sport violent, le rugby reste un sport de « gentlemen ».
les débordements en dehors des terrains ou dans les tribunes sont exceptionnels
et l’esprit sportif demeure fort sur les pelouses. cependant, depuis la profes-
sionnalisation de ce sport en 1995, des changements sont observés : les athlètes
d’aujourd’hui sont mieux préparés, plus denses musculairement, plus rapides,
même dans les lignes d’avants. l’engagement physique et la vitesse prennent de
plus en plus d’importance dans le développement du jeu et la tactique. l’introduc-
tion d’enjeux financiers a professionnalisé la prise en charge des joueurs également
au plan médical. les règles se sont peu à peu adaptées aux risques traumatiques
(notamment lors de la mêlée), les structures d’accompagnement se sont déve-
loppées : préparateurs physiques, gestion de l’intersaison, règles nutritionnelles,
évaluation scientifique des performances (calcul de Vo max, des métabolismes
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anaérobies, etc.).
les accidents affectant l’appareil locomoteur sont une préoccupation majeure de ce
sport ; pour autant, notre propos ne sera pas de développer ici un catalogue exhaustif
de ces complications, mais de donner un aperçu des principaux problèmes qui peu-
vent intéresser le rhumatologue, en mettant l’accent sur certains éléments importants
ou d’actualité.
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Actualité rhumatologique en médecine du sport
© 2010 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.
A. HAddAd, E. Roulot, H. lElloucHE
compLIcatIons vertébraLes
cervicales
Risque anatomique
le rugby expose à deux types de risque cervical : le traumatisme aigu [31] – exposant
à une atteinte médullaire de degré variable – et l’atteinte chronique, liée aux micro-
traumatismes répétés, exposant à l’uncodiscarthrose et à ses complications.
Parmi les manifestations aiguës, on doit distinguer les traumatismes cervicaux sans
signe de souffrance neurologique (entorses bénignes, fractures stables) et les trau-
matismes graves, s’accompagnant d’emblée de signes d’atteinte neurologique, de-
puis la simple contusion médullaire ou radiculaire jusqu’à la tétraplégie définitive par
écrasement ou section de moelle (en rapport avec une entorse grave ou une fracture
instable).
Il ne sera pas dans notre propos de refaire ici la description des différents traumatis-
mes du rachis cervical [33]. Rappelons cependant qu’au plan anatomique, on oppose
rachis cervical supérieur et inférieur. le rachis cervical supérieur comporte les deux
premières pièces rachidiennes et la partie adjacente de l’occipital. Ses attaches liga-
mentaires fortes – notamment par les ligaments transverses et alaires – rendent excep-
tionnelles les atteintes ligamentaires isolées sans fracture. le rachis cervical inférieur
de c3 à c7 – ou rachis cervical mobile – est le siège électif des traumatismes cervi-
caux, notamment ligamentaires. le risque neurologique des traumatismes cervicaux
inférieurs (entorses avec ou sans atteinte discale et/ou fractures) est essentiellement
Figure 1. Le segment mobile rachidien.
d’après I.A. Kapandji.
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