Table Of ContentLETHAEA  ROSSICA 
OU 
PALÉONTOLOGIE  DE LA  RUSSIE, 
DECRITE  ET  FIGUREE 
PAR 
V0 
CONSEILLER D'ÉTAT ACTUEL, GRAND'CROIX ETC. 
SECOND  VOLUME. 
PKRIOIII]  WOIEIME. 
EN DEUX SECTIONS. 
AVEC  UN ATLAS  DE XL PLANCHES  LITHOGRAPHIÉËS. 
STUTTGART. 
LIBRAIRIE  DE  E.  SCHWEIZERBART  (E. KOCH). 
1865-1868.
LETHAEA  ROSSICA 
PALÉONTOLOGIE  DE LA  RUSSIE, 
DÉCRITE  ET FIGURÉE 
PAR 
CONSEILLER D'ETAT ACTUEL, GRAND'CROIX ETC. 
SECOND  VOLUME. 
Première  Section  de  la  Période  moyenne, 
contenant les Végétaux,  les Spongiaires,  les Coraux,  les Radiaires, les 
Annelides,  et le commencement  des Mollusques. 
STUTTGART. 
LIBRAIRIE  ET IMPRIMERIE  DE E. SCHWEIZERBART. 
1865.
I.  O r y c t o p h y t o l o g ie 
OU 
description  des  plantes  de la Période moyenne. 
La  Flore secondaire ou les Plantes de la Période moyenne 
de  la Russie d'Europe et de la Russie d'Asie ne  présentent  pas des 
genres très différents  de  ceux  de la  Période  ancienne;  en  outre 
leur nombre n'est pas grand, parcequ'iln'existait alors dans ces pays 
que  de petites îles,  dispersées dans la mer jurassique.  Elle  passa 
insensiblement à l'état de mer crétacée,  qui  occupa  non seulement 
tout  le  midi  de  la  Russie  actuelle,  mais  qui  se  continua  encore 
jusqu'au centre et même jusqu'au nord de l'empire. 
Les  dépôts secondaires, jurassiques  et crétacés, ne sont pas en 
général riches en végétaux fossiles, et ceux-ci ne présentent jamais 
des  couches aussi  puissantes  que  les terrains carbonifère et dyas-
sique de l'Oural  et  de  l'Altaï,  où  la  durée  des  îles  et surtout  du 
premier  continent  à l'orient  de la Russie d'Europe a dû être beau 
coup  plus  longue  que  celle  des  petites  îles  pendant  le dépôt des 
végétaux jurassiques  et crétacés au centre et au midi de la Russie. 
La  durée de la Période moyenne en général a  dû  y  être  très 
courte, et c'est la raison pour laquelle on n'y trouve pas la végétation 
du grès bigarré, du calcaire coquillier et des marnes irisées de l'Eu 
rope occidentale; il y manque même la végétation liassique, kimmé-
ridgienne et wealdéenne de l'Angleterre, de la France et de l'Alle 
magne, preuve que, pendant toute cette époque, une mer vide et in 
capable  de nourrir  des  animaux et des végétaux inonda les vastes 
plaines de la Russie actuelle.  Cette mer a couvert pendant une longue 
durée de temps le nord et l'orient de la Russie d'Europe et y a déposé 
un grès équivoque, dont on a fait un terrain tantôt dyassique, tnetôt 
Eicl^vald, Lethaea  rossica.  II.  1
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triassique  à cause de la tige d'un Calamité, voisin du Calamités  are-
naceusJÀG., qui s'y trouve très rarement et à des localités très éloi 
gnées.  Le terrain nommé muet à juste titre par le Baron AL. MEYEN-
DORF, recouvre immédiatement  le dyas,  à  la  pente  occidentale de 
l'Oural, qui se composait d'abord du grès rouge, pénétré  générale 
ment d'oxyde de cuivre et passant  ainsi  insensiblement  à  l'état de 
grès cuivreux, et ensuite du calcaire magnésien, qui abonde égale 
ment  en  différentes  combinaisons de cuivre et en animaux fossiles 
marins,  tandis  que  le  grès  rouge ne contient qu'une Flore et une 
Faune  terrestres. 
Si nous passons de là à des siècles plus rapprochés de l'époque 
actuelle,  nous  arrivons  aux  couches jurassiques  de  la  Russie  qui 
semblent le mieux correspondre aux oxfordiennes, et ce ne sont que 
quelques Fougères et Cycadées fossiles du Caucase  et  du  midi  de 
la Russie qui rappellent  le terrain liassique peu développé et passant 
insensiblement au terrain oxfordien; nulle  part on ne voit des cou 
ches d'une houille jurassique ; il  y manque  même  les dépôts d'une 
mer  kimmeridgienne  et  wealdéenne avec ses îles à grandes  forêts 
de  Cycadées et de Fougères arborescentes  de l'Angleterre. 
Pour  compenser cette  végétation,  qui  manque  à  l'orient  de 
l'Europe,  il s'y était développé une Flore  crétacée,  surtout  néoco-
mienne et gaultienne, qui occupait le centre de l'ancienne Russie et 
qui par ses dépôts se rapproche de celle  de Blankenbourg  dans  le 
Harz et d'Aix-la-Chapelle, où il y avait une végétation semblable et 
la plus abondante  du terrain crétacé.  C'est  elle qui,  avec celle du 
Harz,  doit nous  servir comme point de départ  pour déterminer  les 
végétaux fossiles de la Russie. 
Les  troncs d'arbres, surtout ceux des Conifères, qui se trouvent 
dans les terrains jurassique  et  crétacé  de  la Russie, ne  sont  pas 
changés  en  houille,  comme ceux du terrain carbonifère, mais pour 
la  plupart  silicifiés,  comme  ceux  du  grès  néocomien;  ils  sont 
pénétrés  de chaux carbonatée, comme les troncs de l'argile  jurassi 
que  et  se  trouvent  presque  toujours  isolés  et  souvent mêlés aux 
coquilles de mer,  comme bois de transport.  En général la végéta 
tion de la Période moyenne  a été préparée  par  celle  de  la Période 
ancienne, car on trouve partout les mêmes genres de Plantes fossi 
les, modifiées pourtant par un climat diffèrent  et offrant  par  consé 
quent des espèces particulières, distinctes de celles de la Période an 
cienne. Le nombre des espèces jurassiques et crétacées est cependant
3 
très restreint  et  prouve  qu'elles  naissaient  dans  des  îlots  qui  se 
paraient d'une végétation tropicale de courte durée. 
Les recherches  oryctophytologiques sont  encore  si  arriérées 
en Russie, que je n'ose pas  tirer  des  conclusions générales  de  la 
Flore de la  Période  moyenne,  quoique, d'après  mes  observations 
actuelles, faites sur les collections peu nombreuses que j'ai pu exa 
miner, je suppose que la végétation d'alors avait beaucoup diminué 
et qu elle ne peut pas être comparée à  la Flore  carbonifère  et  dy-
assique de la Russie ancienne. 
Ce sont d'abord les Plantes cellulaires  qui  se rencontrent  très 
rarement dans la Période  moyenne.  Je  ne  connais  jusqu'àprésent 
que quelques Algues marines, de petits Chondrites,  qui se retrou 
vent  dans  une  marne  silicéo-argileuse du  grès  vert du gouverne 
ment d'Ëkaterinoslaw,  dans un terrain qui, par suite de sa  destruc 
tion, forme l'argile siliceuse du midi de la Russie. Il y a aussi quel 
ques Algues marines dans le terrain jurassique  de la Crimée  et  du 
Caucase, mais elles sont si mal conservées qu'il est presque  impos 
sible de les déterminer  rigoureusement.  La  mer  jurassique  a  dû 
être alors d'une composition particulière, qui ne fa vorisait  pas le 
développement des Algues marines. 
Le terrain crétacé est plus riche en  genres  d'Algues très  cu 
rieux.  Ce sont  les Cylindrites,  d'énormes tiges d'Algues mari 
nes, qui se trouvent dans les gouvernements de Simbirsk et de Tam-
bow, comme en Saxe, et indiquent par là que le climat d'alors a dû 
être le même dans ces pays si éloignés les uns des autres. 
Les  Plantes  vasculaires  sont  plus  fréquentes  dans la Période 
moyenne.  Parmi  les  acotyledones acrogènes  ce  sont  surtout  les 
Fougères  qui  prédominent dans le terrain jurassique  du Caucase 
méridional et du midi de la Russie d'Europe,  comme p. e. les Cy-
clopteris,  Splienopteris,  Alethopteris,  Acrostichites, 
Pecopteris,  et  Taeniopteris,  qui se trouvent  aussi,  mais  en 
d'autres  espèces,  dans  la  Période  ancienne,  et  les  Reussia, 
Weichselia,  et  P sammopteris,  qui  se  montrent pour la pre 
mière fois dans la Période moyenne,  surtout dans le terrain néoco-
mien  de Kline dans  le  gouvernement  de  Moscou,  dans  lequel  se 
trouve aussi un Calamités  curieux, comme aussi près  de Karowa 
dans  le  gouvernement  de Kalouga, et  un  Equisetites  prés  de 
Reschëtka aux environs de Ssimbirsk.  Les  Lycopodiacées,  si 
riches en genres paradoxes de  la Période  ancimne,  sont  limitées 
l*
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à un petit Lyeopodites  du terrain jurassique  de Kamenka dans 
le gouvernement d'Ekaterinoslaw. 
Le  plus  grand  nombre  des Plantes  fossiles de  la Russie  est 
connu jusqu'à présent dans la classe des Dicotylédones gym 
nospermes;  elles  sont  également  fréquentes  dans le terrain ju 
rassique et dans le terrain crétacé. 
C'est ainsi que de la famille des  Cycadées  un Zamites  se 
trouve près de Kamenka et un autre près  d'Iletzkaya  dans  un  ter 
rain jurassique,  un  Pterophyllum  dans le même terrain à Pe-
trowskaya  dans  le  gouvernement  d'Ekaterinoslaw,  tandis  que  les 
vrais Cycadites  se  rencontrent  dans le grès néocomien de Kline 
aux environs de Moscou et près de Tim  dans  le  gouvernement  de 
Koursk. 
La  famille des Conifères  était  répandue beaucoup plus gé 
néralement  en Russie.  Le Widdringtonites  se  trouve  dans  le 
terrain jurassique du midi du Caucase, le Cupressites  et le Gei-
nitzia  dans le néocomien des environs de Moscou et de Meziritsch 
dans le gouvernement d'Ekaterinoslaw,  les Cupressinoxylon, 
riches en variétés d'âge divers, se rencontrent également dans le néo 
comien des gouvernements d'Ekaterinoslaw, de Kharkott, de Pensa, 
de Tambow, de Simbirsk, de Saratow, de Moscou, d'Orel et en beau 
coup d'autres localités. 
Une  espèce d'A r au ca r it e s  existe  dans  le  néocomien  de 
Kline, une autre dans le terrain jurassique  de Khoroschôwo près de 
Moscou, tandis que dans le néocomien de Talitzi et de Khoroschôwo 
on rencontre un P i n i t e s ; une autre espèce de ce genre est jurassique 
et se trouve à Popilani près de Kowno et en Pologne.  Le genre  équi 
voque d'Ar thropity s a été trouvé dans le terrain crétacé de Nov 
gorod Sewersk. 
Quant  aux  familles  des  Bétulacées  et  des  Cupulifères, 
leurs troncs se rencontrent  en Russie, mais dans des terrains encore 
douteux, tandis que les empreintes de leurs feuilles sont assez fré 
quentes près de Kamyschine, dans  un  grès  qui  me semble appar 
tenir  au néocomien. 
Les Dicotylédones angiospermes, auxquelles appartien 
nent un Daphnogenedu grès crétacé d'Ossinowo dans le gouver 
nement de Tschernigow, et des fruits  drupacés d'un Amygdalus 
et de Cer a su s du néocomien de  la  Crimée,  appartiennent  à  des 
genres qui ménagent déjà le passage aux espèces tertiaires.
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Enfin nous devons faire mention des Monocotylédones,  qui 
sont  jusqu'àprésent  très  rares  en  Russie ; je  n'en  connais  qu'un 
Cyperites,  qui  provient  d'un  terrain  crétacé  problématique  de 
l'embouchure de la rivière de la Léna dans  la  Sibérie  orientale,  et 
un  Fasciculites  encore  plus  problématique  du  néocomien  de 
Kline près da Moscou. 
La flore de la Période moyenne en  général  se  rapproche  vers 
sa fin et à cause des nombreuses plantes  Conifères et des Dicotylé 
dones angiospermes, de la Flore tertiaire et prouve  suffisamment 
que le climat d'alors n'était plus aussi chaud, que celui de la Période 
ancienne; elle fait voir en même temps que les îles pourvues de la 
Flore  d'alors,  ont  dû  être très petites  et dispersées à des  grandes 
distances dans l'océan de la Période moyenne;  ces îles doivent avoir 
eu en outre qu'une très courte durée, car on ne trouve nulle part des 
couches de houille, pour la formation des quelles il fallait d'un  laps 
de temps beaucoup plus long,  mais  au  contraire  on rencontre  par 
tout  des  troncs  d'arbres isolés assez bien conservés et transportés 
dans  la  mer  loin  des  îles  sur  lesquelles  ils  ont  dû croître et qui 
furent  détruites par les vagues peu de temps  après  leur  apparition 
au-dessus du niveau de la mer.
Exposition  systématique  des  végétaux  fossiles. 
C l a s se  p r e m i è r e. 
P l a n t es  cellulaires-
Ordre  premier. 
Algues. 
Les  Plantes cellulaires se rencontrent très rarement dans les terrains 
de  la Période moyenne de la Kussie; ce ne  sont  que  quelques espèces 
marines de Chondrites  qui se trouvent dans une marne argileuse cré 
tacée d'Ekaterinoslaw et dans un terrain jurassique  de  la  Crimée.  Les 
Algues d'eau douce n'ont pas encore été rencontrées dans ces terrains de 
la Russie. 
Famille  première. 
Floridées. 
La  fronde coriace ou cartilagineuse est ramifiée,  à  rameaux cylin 
driques plus ou moins longs,  distribués  sans  ordre,  et à séminules très 
petites. 
Genre I.  Chandrites STERNB. voy. vol. I, pag. 57. 
Ce  genre se trouve  dans  les terrains  de la  Période  ancienne et 
moyenne. 
Esp.  1.  Chondr. serratus m. 
Pl. I, fig. 1. grandeur naturelle. 
Frons ramosa,  bifida,  ramis principalibus tumidis, subcompressis, 
inaequalibus, inflexis, utroque margine denticulato, denticulis simplicibus 
vel  duplicibus, deorsum inflexis.
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Hàb. dans un grès vert argileux du gouvernement d'Ekaterinoslaw, 
ainsi que dans celui de Kharkow. 
La  fronde rameuse est dichotome, à rameaux principaux enflés, in 
égaux, plus ou moins infléchis et légèrement comprimés; les deux bords 
sont dentelés,  les dentelures courtes,  tantôt simples, tantôt bifides,  la 
surface des rameaux est finement pointillée et  offre  de petites  granula 
tions. 
Cette espèce est caractérisée par les bords dentés de la fronde. Les 
dentelures très inégales sont placées tantôt d'un  côté,  tantôt  des deux 
côtés des rameaux, qui sont allongés et droits, ou courbés et courts. Les 
dentelures sont enflées à leur base pointues à leur extrémité et infléchies 
vers le bas; elles imitent de petits becs d'oiseaux et occupent en général 
les  deux bords des rameaux comprimés. 
C'est la seule plante  observée jusqu'à  présent  dans  le  grès  vert 
des  gouvernements de Kharkow et  d'Ekaterinoslaw.  Cette  espèce res 
semble un peu au G-yrochorte ramosa  HEER * du terrain jurassique 
de la Suisse, quoique celui-ci se compose d'un ruban étroit, contourné tan 
tôt d'un côté,  tantôt de l'autre et crénelé aux deux bords: il  est égale 
ment rameux ; les rameaux très courts sont lisses ou crénelés, et n'offrent 
jamais de dentelures comme le Chondrites  serratus. 
Esp.  2.  Chondr. aequalis  BRONGN. Végét.foss.  Paris.  1828, pag. 58. 
Pl. V, fig. 4. 
DEMIDOFF, Voyage dans la Russie mérid. vol. II, pag. 748. 
La  fronde est bi-ou tripinnée, à pinnes filiformes, simples, allongées 
et légèrement enflées à l'extrémité. 
Hàb. dans un calcaire compacte jurassique près de Kaffa en Crimée. 
La  fronde est quelquefois plus rameuse, à rameaux très grêles, sou 
vent dichotomes, plus courts et flexueux; elle ressemble alors au Chon 
drites  difformis AL. BRONGN., dont cependant les pinnes sont filifor 
mes  et légèrement renflées à leur extrémité. 
Il  en  existe  une  seconde  variété  en  Crimée,  dont M.  BRON-
GNIART** a fait une espèce particulière, le Chondr. orientalis, et une 
troisième,  qu'il a nommée (1. c. pag. 748)  Chondr.  ïïuotii,  sans  la 
décrire en détail;  celle-ci se trouve dans la même localité, réunie, à Ti-
*  0. HEER, Die Urwelt der Schweiz. Zurich. 1864. Pl. IX, fig 11. pag. 142. 
Voy.  An.  de  DEMIDOFF,  Voyage dans  la Russie  méridionale  vol. IL 
pag. 748.
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renair en Crimée, à d'autres végétaux fossiles indéterminables, à l'état de 
lignite *. 
Genre IL  Cglindrites  GOEPP. 
La  fronde cylindrique bifide est renflée au point de la  bifurcation; 
elle  s'enfle  dans  des  intervalles  indéterminés.  La  surface  munie  de 
l'écorce est tuberculée,  à tubercules  pourvus  de petits enfoncements et 
à fossettes plus grandes, placées entre les tubercules en rangées quelque 
fois  assez  symétriques.  L'intérieur  de la  fronde  est rempli d'une sub 
stance celluleuse ou d'une espèce de moelle,  recouverte  par  une  écorce 
épaisse, munie de l'épiderme à sa surface. 
Ce genre se trouve dans le terrain crétacé. 
Esp.  3.  Cylindr. tuberosus  m. 
Pl.  IV.  fig.  13  et  Pl.  V. fig. 1 grand, nat.  fig.  1  a  surface  grossie;  b  axe 
celluleux;  c carène de l'axe;  d écorce grossie. 
Frons cylindracea, dichotoma, inflato-torulosa, superficies tuberosa, 
majora tubercula corticis minoribus scrobiculis obsita  et  foveolis majori-
bus ab invicem dirempta;  cortex medullaque cellulis exiguis exstructi. 
Hàb. dans un grès vert d'un ravin, dit Berezow, au district de Sys-
ran dans le gouvernement de Simbirsk. 
Cette  espèce  cylindrique  se  bifurque,  la  fronde  est  fortement 
renflée à la bifurcation; l'intérieur ou l'axe est occupé par une substance 
celluleuse, (fig. 1 b.) munie extérieurement d'une écorce épaisse également 
celluleuse  (fig. 1 d.).  C'est elle qui présente les tubercules à petits en 
foncements et les fossettes à d'autres enfoncements  plus petits,  qui sé 
parent les tubercules les uns des autres.  Les fragments  ont 2 pouces de 
long,  le  cylindre ou l'axe  a  7 lignes  d'épaisseur,  et  devient même à 
la bifurcation d'une largeur de 1 p. 2 1. 
Toute la fronde est changée en un grès tendre,  composé de petits 
grains de quartz,  qui se détachent facilement les uns des autres, là  où 
l'écorce épaisse s'est conservée encore, également changée en grès com 
pacte quartzeux à tubercules,  munis  de petits enfoncements et couverts, 
à ee qu'il semble, d'un épiderme distinct.  L'axe celluleux, changé aussi 
en grès quartzeux,  se reconnaît  distinctement;  il offre à sa surface une 
petite saillie en carène longitudinale (Pl. V, fig. 1 c), à peu près comme 
le Cylindrites  ou Spongites  saxonicus G-EIN.; ** cette saillie me 
*  Voy.  HUOT, dans le Voyage de  DEMIDOFF 1. c. pag.  749. 
**  GEINITZ, Characteristik des sâchsischen Kreidegebirges.  Dresden. 1839. 
Tab. XXIII, fig. 1.