2017 l'état de la securite alimentaire et de la nutrition dans le monde

140 Pages·2017·8.1 MB·French

2017
L’ÉTAT DE LA
´ ´
SECURITE
ALIMENTAIRE
ET DE LA
NUTRITION
DANS LE MONDE
RENFORCER LA RÉSILIENCE
POUR FAVORISER LA PAIX ET LA
SÉCURITÉ ALIMENTAIRE
PRIÈRE DE CITER COMME SUIT:
FAO, FIDA, OMS, PAM et UNICEF. 2017.
L’État de la sécurité alimentaire et de la nutrition dans le monde 2017.
Renforcer la résilience pour favoriser la paix et la sécurité alimentaire
Rome, FAO.
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n’impliquent de la part du Fonds international de développement agricole (FIDA), du Fonds des Nations
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©FAO 2017
PHOTOGRAPHIE DE COUVERTURE
GAFATI, NIGER
Une mère et son fils cultivent les terres agricoles familiales et plantent des arachides.
©FAO/Andrew Esiebo
2017
L’ÉTAT DE
LA SECURITE
ALIMENTAIRE ET
DE LA NUTRITION
DANS LE MONDE
RENFORCER LA RÉSILIENCE POUR FAVORISER
LA PAIX ET LA SÉCURITÉ ALIMENTAIRE
Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture
Rome, 2017
MESSAGES CLÉS
Le Programme de développement durable à Les multiples formes de la malnutrition
l’horizon 2030 et la Décennie d’action des Nations coexistent, des pays affichant à la fois, des taux
Unies pour la nutrition 2016-2025 appellent élevés de dénutrition chez l’enfant, d’anémie
l’ensemble des pays et des parties prenantes à en chez la femme et d’obésité chez l’adulte.
finir avec la faim et à prévenir toutes les formes de L’augmentation des taux de surpoids et d’obésité
malnutrition d’ici à 2030. ajoute à ces inquiétudes. L’excès pondéral et
l’obésité progressent dans la plupart des
Le rapport sur L’État de la sécurité alimentaire
régions, s’agissant des enfants et dans toutes les
et de la nutrition dans le monde marque le début
régions s’agissant des adultes. En 2016,
du suivi régulier des progrès accomplis pour
41 millions d’enfants de moins de 5 ans étaient
atteindre les cibles établies par le Programme
en excès pondéral.
2030 en matière de sécurité alimentaire et
de nutrition. Le nombre de conflits est également en
hausse. Exacerbés par les chocs climatiques, les
En 2016, le nombre de personnes dans le
conflits ont des conséquences graves sur la
monde souffrant de sous-alimentation chronique
sécurité alimentaire et sont l’une des causes de
a augmenté, d’après les estimations, passant de
la progression récente de l’insécurité
777 millions en 2015 à 815 millions, un chiffre
alimentaire.
encore en-deçà toutefois des quelque
900 millions enregistrés en 2000. Les conflits sont parmi les principales causes
des crises alimentaires graves ainsi que des
Cette remontée récente, qui fait suite à une
famines récemment réapparues, et la faim et la
baisse prolongée, pourrait signaler une inversion
dénutrition frappent plus durement là où les
de la tendance. La situation en matière de
conflits sont prolongés et les capacités
sécurité alimentaire a empiré, notamment dans
institutionnelles faibles.
certaines régions de l’Afrique subsaharienne, de
l’Asie du Sud-Est et de l’Asie de l’Ouest, et la Dans les situations associées à un conflit, la
dégradation a été observée plus particulièrement lutte contre l’insécurité alimentaire et la
dans les contextes de conflit et de conflit associé malnutrition ne peut pas se borner aux
à des sécheresses ou des inondations. interventions habituelles: il faut prendre en
compte la problématique du conflit en
Le fait que le recul de la faim semble marquer
harmonisant les actions d’aide humanitaire
le pas n’a pas encore eu de répercussion sur la
immédiate, les opérations de développement à
prévalence du retard de croissance chez
long terme et les efforts de paix.
l’enfant, qui continue à baisser, à un rythme
toutefois ralenti dans certaines régions. Le rapport envoie un signal d’alarme fort et
clair en indiquant qu’il sera difficile de satisfaire
Globalement, la prévalence du retard de
à l’ambition de libérer le monde de la faim et
croissance a baissé, passant de 29,5 à
de la malnutrition d’ici à 2030 car, pour y
22,9 pour cent entre 2005 et 2016.
parvenir, il faudra consentir des efforts
Mais 155 millions d’enfants de moins de 5 ans
renouvelés avec de nouvelles façons de
continuent à en souffrir de par le monde.
travailler.
En 2016, l’émaciation a concerné un enfant de
moins de 5 ans sur douze (soit 52 millions), dont
plus de la moitié (27,6 millions) en Asie du Sud.
| ii |
TABLE DES MATIÈRES
MESSAGES CLÉS ii PARTIE 2
CONFLITS, SÉCURITÉ ALIMENTAIRE
AVANT-PROPOS vi
ET NUTRITION: L’IMPÉRATIF DE LA
REMERCIEMENTS viii
PAIX DURABLE 33
PARTIE 1
Pourquoi se concentrer sur les liens entre les
LA SÉCURITÉ ALIMENTAIRE ET
conflits, la sécurité alimentaire et la nutrition? 34
LA NUTRITION DANS LE MONDE EN 2017 1
Quelles sont les incidences des conflits sur la
Après une longue période de recul, la faim dans sécurité alimentaire et la nutrition? 43
le monde gagne de nouveau du terrain 2
L’insécurité alimentaire et la dénutrition
La dénutrition infantile poursuit son déclin, mais peuvent-elles déclencher un conflit? 57
l’excès pondéral prend de l’ampleur 3
Le rôle de la sécurité alimentaire et de la
nutrition dans la pérennisation de la paix 66
Une nouvelle ère: la sécurité alimentaire et la
nutrition dans le cadre du Programme de Recommandations générales 81
développement durable à l’horizon 2030 3
Tendances récentes au chapitre de la faim
ANNEXE 1 84
et de l’insécurité alimentaire 4
Notes méthodologiques 103
Prévalence de l’insécurité alimentaire grave au
sein de la population, évaluée selon la FIES 10 ANNEXE 2 111
Tendances de la malnutrition sous toutes ses formes 15 Définitions et listes des groupes de pays 111
Vers une compréhension intégrée de la sécurité
ANNEXE 3 116
alimentaire et de la nutrition 25
Glossaire 116
Consolider la base de données factuelles
pour faciliter le suivi de la sécurité alimentaire NOTES 119
et de la nutrition 29
Des progrès au ralenti et des
préoccupations nouvelles 30
| iii |
TABLEAUX, FIGURES
ET ENCADRÉS
TABLEAUX A2.2 Pays en situation de crise 8. L’anémie chez les femmes
prolongée, par type de conflit, en âge de procréer est un
1. Prévalence de la sous- intensité, durée et fréquence problème persistant 22
alimentation dans le monde par des catastrophes naturelles 114
9. L’allaitement exclusif au sein a
région, 2000-2016 7
A2.3 Pays et territoires à revenu progressé très sensiblement dans
2. Pourcentage et nombre de faible et à revenu intermédiaire de nombreux pays, mais demeure
personnes en situation d’insécurité touchés par un conflit 115 en deçà des niveaux souhaités 24
alimentaire grave, mesurés au
10. La plupart des pays sont
moyen de l’échelle de mesure de FIGURES
confrontés à de multiples formes
l’insécurité alimentaire fondée sur
de malnutrition 27
les expériences, 2014-2016 12 1. Le nombre de personnes sous-
alimentées est reparti à la hausse 11. Dans les pays à revenu élevé
3. Relation entre la prévalence
en 2014 et s’élèverait à et les pays à revenu intermédiaire
de la sous-alimentation (PoU) et
815 millions en 2016 6 de la tranche supérieure, le taux
les indicateurs de la malnutrition 27
d’obésité chez l’adulte est plus
2. L’Afrique est la région où la
4. Bouleversements liés à la élevé quand la prévalence de
prévalence de la sous-alimentation
combinaison des conflits et des l’insécurité alimentaire grave et
est la plus élevée; l’Asie est la
phénomènes climatiques et comparativement élevée 28
région où le nombre absolu de
associés à des situations de
personnes sous-alimentées est le 12. Hausse prononcée
crise alimentaire en 2016 44
plus élevé 8 du nombre de conflits
A1.1 Progrès accomplis en direction depuis 2010 36
3. Dans toutes les régions du
des objectifs de développement
monde, la probabilité d’être en 13. La plupart des conflits
durable (ODD): prévalence de la
situation d’insécurité alimentaire traversent les frontières et sont
sous-alimentation, de l’insécurité
est légèrement plus élevée chez de caractère régional 38
alimentaire grave,
les femmes que chez les hommes 14
de certaines formes de malnutrition 14. La majorité des personnes en
et de l’allaitement au sein exclusif 84 4. Les taux de retard de situation d’insécurité alimentaire
croissance chez les enfants sont chronique vivent dans des pays
A1.2 Progrès accomplis en direction
en baisse partout dans le monde, touchés par un conflit 40
des objectifs de développement
mais demeurent très élevés dans
durable (ODD): nombre de 15. La majorité des enfants de
la majeure partie de l’Afrique 17
personnes en situation moins de 5 ans souffrant de
de sous-alimentation, d’insécurité 5. Les taux d’émaciation chez retard de croissance vivent dans
alimentaire grave et de certaines l’enfant demeurent excessivement des pays touchés par un conflit 40
formes de malnutrition, nombre élevés dans certaines sous-régions,
16. L’insécurité alimentaire est
de nourrissons exclusivement notamment en Asie du Sud 19
plus grave quand un conflit
allaités au sein 94
6. L’excès pondéral chez l’enfant s’ajoute à une situation de
A2.1 Pays et territoires touchés est en hausse dans presque fragilité ou à une crise prolongée 41
par un conflit et/ou une crise toutes les régions 20
prolongée 112
7. L’obésité chez l’adulte progresse
de plus en plus rapidement
partout dans le monde 22
| iv |
17. Le groupe des pays touchés 3. L’échelle de mesure de 13. La gravité de la sécheresse
par un conflit n’a pas atteint la l’insécurité alimentaire fondée a contribué à l’intensification du
cible de l’objectif du Millénaire sur les expériences: origines et conflit en République arabe
pour le développement (OMD) indicateurs 11 syrienne 62
consistant à réduire de moitié le
4. Comparaison entre les 14. Évictions et dépossession
taux de sous-alimentation 42
estimations de la PoU et celles des ressources naturelles et des
18. Les conflits et les crises de la prévalence de l’insécurité terres en Colombie 64
alimentaires consécutives à ces alimentaire grave évaluée selon
15. Renforcer la résilience
conflits ont entraîné des la FIES 13
face aux conflits 69
déplacements massifs de plus
5. Décennie d’action des
de 15 millions de personnes 16. Nord de l’Ouganda –
Nations Unies pour la nutrition 16
en 2016 52 investir dans la paix et dans
6. Les conflits complexes, l’amélioration de la sécurité
19. Les pays touchés par un
multidimensionnels et prolongés alimentaire et de la nutrition 79
conflit ont un statut socio-
et la fragilité extrême: le cas
économique plus défavorable 58 17. Un impératif: améliorer
des crises prolongées 35
la recherche et l’analyse 82
20. Des flambées soudaines des
7. Soudan du Sud – crise
prix des denrées alimentaires ont
dans l’agriculture, les systèmes
déclenché des émeutes de la
alimentaires et la santé publique 46
faim et des manifestations dans
plus de 40 pays 61 8. Yémen – conflit, effondrement
économique et destruction des
21. La probabilité de survenue
moyens d’existence en milieu
d’un conflit augmente avec la
rural et urbain 48
durée des périodes de
sécheresse 63 9. Réfugiés syriens – récits de
moyens d’existence perdus et
22. Les secteurs jouant un rôle
de désespoir 53
important dans le renforcement
de la résilience ne bénéficient 10. Liban – pressions
pas de financements suffisants économiques et défis de santé
dans les contextes de crise publique dans les pays qui
prolongée 77 accueillent des réfugiés syriens 54
11. Le pastoralisme en Afrique
ENCADRÉS de l’Est – rupture des systèmes
traditionnels et dégradation de
l’environnement 56
1. Révision des estimations de la
prévalence de la sous-alimentation 12. Le Printemps arabe et les
(PoU) et prévisions pour 2016 5 flambées des prix des denrées
alimentaires 59
2. Autres éléments mettant en
évidence les régions exposées à
une insécurité alimentaire
grandissante 9
| v |
AVANT-PROPOS
FOREWORD
Les ambitions de transformation associées au des principaux constats alarmants est que, selon les
Programme de développement durable à estimations les plus récentes, la faim dans le monde
l’horizon 2030 appellent l’ensemble des pays et des est repartie à la hausse en 2016 après une baisse
parties prenantes à travailler de concert afin d’en prolongée et qu’elle touche aujourd’hui 815 millions
finir avec la faim et de mettre fin à toutes les de personnes. En outre, bien qu’elle demeure bien en
formes de malnutrition d’ici à 2030. Pour satisfaire deçà des niveaux observés il y a 10 ans, la part relative
ces ambitions, il faudra impérativement rendre de la population mondiale souffrant de la faim a aussi
l’agriculture et les systèmes alimentaires durables, progressé en 2016 d’après les estimations.
de sorte à garantir la stabilité des approvisionnements Dans certaines parties du monde, cette recrudescence
alimentaires et à donner à chacun accès à une récente de la faim a atteint un niveau extrême, une
nutrition satisfaisante et à la santé. Le lancement du famine s’étant déclarée dans diverses zones du
Programme 2030 a coïncidé avec le début de la Soudan du Sud début 2017 et des alertes de risque
Décennie d’action des Nations Unies pour la nutrition élevé de famine ayant été lancées pour trois autres
(2016-2025) et donné ainsi une nouvelle impulsion à situations (nord-est du Nigéria, Somalie et Yémen).
ces engagements en établissant un cadre d’action
cohérent assorti d’un calendrier. En 2016, la sécurité alimentaire s’est fortement
dégradée dans certaines zones de l’Afrique
Cette année, le rapport sur L’État de la sécurité subsaharienne, de l’Asie du Sud-Est et de l’Asie de
alimentaire et de la nutrition dans le monde marque l’Ouest. Cette détérioration a été particulièrement
l’avènement d’une ère nouvelle de suivi des progrès marquée dans les situations de conflits,
accomplis pour parvenir à un monde libéré de la notamment quand les incidences du conflit sur la
faim et de la malnutrition, dans le cadre défini par sécurité alimentaire ont été aggravées par des
les objectifs de développement durable (ODD). sécheresses ou des inondations parfois liées au
Plus précisément, le rapport rendra compte phénomène El Niño. Cependant, une dégradation
désormais des avancées réalisées pour atteindre les de la sécurité alimentaire a également été observée
cibles associées à l’élimination de la faim (cible 1 de dans des contextes de paix, notamment quand le
l’ODD 2) et à la prévention de toutes les formes de ralentissement économique a entraîné l’épuisement
malnutrition (cible 2 de l’ODD 2). Il comportera des recettes en devises et des recettes budgétaires,
également des analyses thématiques montrant en ce qui a un impact à la fois sur les disponibilités
quoi la sécurité alimentaire et la nutrition sont liées alimentaires, du fait de la réduction de la capacité
à d’autres cibles des ODD. Le champ d’étude ayant d’importation, et sur l’accès aux aliments, du fait
été étendu au thème de la nutrition, le Fonds des de la limitation des ressources budgétaires
Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) et permettant de protéger les ménages les plus
l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) ont pauvres de la hausse des prix des denrées
rejoint le groupe de partenaires élaborant alimentaires sur les marchés intérieurs.
habituellement ce rapport annuel, à savoir, la FAO,
le Fonds international de développement La tendance à la hausse de la sous-alimentation n’a
agricole (FIDA) et le Programme alimentaire pas encore eu de répercussions sur les taux de retard
mondial (PAM). Nous espérons que le partenariat de croissance chez les enfants, qui continuent à
élargi nous aidera à mieux comprendre les diverses baisser. Cependant, il y a encore 155 millions
dimensions de ce qu’il faut faire pour éliminer la d’enfants qui accusent un retard de croissance dans le
faim et toutes les formes de malnutrition et se monde. Ce phénomène demeure intolérablement élevé
traduira par des actions intégrées permettant dans certaines régions et, si les tendances actuelles
d’atteindre ce but essentiel. perdurent, la cible des ODD consistant à réduire le
taux de retard de croissance chez l’enfant d’ici
Les défis qui nous attendent sont considérables. à 2030 ne sera pas atteinte. En outre, l’émaciation
Comme l’indique la première partie du rapport, l’un continue à menacer la vie de près de 52 millions
| vi |
d’enfants (soit 8 pour cent des enfants de moins de formes de malnutrition d’ici à 2030, à moins de
5 ans), tandis que les taux d’excès pondéral et nous attaquer à tous les facteurs qui compromettent
d’obésité sont en hausse dans la plupart des régions la sécurité alimentaire et la nutrition. La promotion
s’agissant des enfants et dans toutes les régions de l’avènement de sociétés pacifiques et inclusives
s’agissant des adultes – des données qui mettent en (ODD 16) constitue une condition indispensable à
évidence le fait que le fardeau multiple de la cette fin.
malnutrition constitue un grave motif d’inquiétude.
Nous sommes plus déterminés et décidés que
L’échec de la lutte menée pour faire reculer la faim jamais à intensifier les actions concertées pour être
dans le monde est étroitement lié à la montée des à la hauteur des ambitions du Programme 2030 et
conflits et de la violence dans plusieurs parties du libérer le monde de la faim, de la malnutrition et de
monde. Dans la deuxième partie du rapport, on la pauvreté. L’élimination de la faim et de toutes les
s’attache à faire comprendre de manière plus claire formes de malnutrition constitue un objectif
les interactions entre conflits et sécurité alimentaire ambitieux, mais nous sommes convaincus qu’il peut
et nutrition, et à démontrer pourquoi les efforts être atteint si nous renforçons nos actions
consacrés à la lutte contre la faim doivent aller de communes et nous attaquons aux causes profondes
pair avec les efforts de paix. Au cours de la dernière qui placent tant de personnes en situation
décennie, les conflits se sont spectaculairement d’insécurité alimentaire, mettant en péril leur vie et
multipliés et sont devenus plus complexes et aliénant leur avenir et celui de leur société. Il est
insolubles. Les proportions les plus élevées évident que les conflits représentent un obstacle de
d’enfants touchés par l’insécurité alimentaire et la taille à la réalisation de cet objectif et qu’il faudra
malnutrition s’observent notamment dans les pays recourir à des stratégies multisectorielles de secours
frappés par un conflit. Cette situation est encore humanitaires, de développement et de paix qui
plus alarmante dans les pays caractérisés par des permettent de répondre aux besoins immédiats tout
conflits prolongés et des institutions fragiles. en réalisant les investissements nécessaires dans le
Ce constat a déclenché des signaux d’alarme que renforcement de la résilience aux fins de
nous ne pouvons pas nous permettre d’ignorer: l’instauration d’une paix durable et de la sécurité
nous n’en finirons pas avec la faim et toutes les alimentaire et de la nutrition pour tous.
José Graziano da Silva Gilbert F. Houngbo Anthony Lake
Directeur général de la FAO Président du FIDA Directeur exécutif de l’UNICEF
David Beasley Tedros Adhanom Ghebreyesus
Directeur exécutif du PAM Directeur général de l’OMS
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REMERCIEMENTS
Le rapport 2017 sur L’État de la sécurité alimentaire et de la nutrition dans le monde a été élaboré conjointement par
l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), le Fonds international de
développement agricole (FIDA), l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), le Programme alimentaire
mondial (PAM) et le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF).
Sous la supervision d’ensemble de Kostas Stamoulis, la coordination technique de la publication a été
assurée par Rob Vos et José Rosero (Département du développement économique et social de la FAO), en
collaboration avec Ashwani Muthoo et Paul Winters (FIDA), Victor Aguayo (UNICEF), Francesco Branca
(OMS) et Arif Husain (PAM). Carlo Cafiero et Cindy Holleman (FAO), Constanza Di Nucci (FIDA), Chika
Hayashi (UNICEF), Yvonne Forsén (PAM), et Marzella Wüstefeld (OMS) ont contribué au rapport en
assurant les fonctions d’éditeurs techniques. Les chefs de secrétariat et de hauts responsables des
cinq institutions ayant conjointement établi le rapport ont formulé de précieuses observations et approuvé
la version finale du rapport.
La première partie du rapport a été élaborée avec l’appui technique supplémentaire de Juan Feng, Filippo Gheri, Klaus
Grunberger, Anne Kepple, Nathalie Troubat et Sara Viviani (FAO); Maaike Arts, Yarlini Balarajan, France Begin,
Julia Krasevec et Roland Kupka (UNICEF); Jean-Baptiste Pasquier et Gaurav Singhal (PAM); et Elaine Borghi,
Diana Estevez, Laurence Grummer-Strawn et Lisa Rogers (OMS).
La deuxième partie du rapport a été élaborée avec l’appui technique supplémentaire de Ellen Andresen, Julius Jackson,
Domitille Kauffmann, Marco Sánchez Cantillo et Trudy Wijnhoven (FAO); Marian Odenigbo (FIDA); Maureen
Louise Gallagher, Diane Holland et Ruth Situma (UNICEF); James Feeney (PAM) et Margaret Orunya
Lamunu, Adelheid Marschang et Zita Weise Prinzo (OMS). Tilman Brück, Marco D’Ericco, Negar Habibi,
Charles Martin-Shields, Alex Segovia, Astrid Sneyers, Wolfgang Stojetz et Stijn van Weezel ont rédigé des
documents d’information.
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