Montagne Leaders

19 Pages·2015·15.16 MB·French

NUMERO 241
Photo J-P. Gardet
est édité par Montagne
6/ LEADERS JEAN-PAUL ROSSAT-MIGNOD Maire de Notre-Dame de Bellecombe / GILBERT PICHOL Expansion SAS.
RCS Grenoble B 351 775 036
Pdg des Chalets Pichol 8 PATRICE GAUT Directeur de Luchon-Superbagnères et Directeur de l’OT de Luchon / 6, avenue de l’Europe - 38029 Grenoble
Cedex 2 - France
FRÉDÉRIC FERLAY Directeur de Manigod 10 CÉLINE THOMAS Responsable Natec / GÉRARD Tél. : [phone]
Fax : [phone]
BOCHERT Gérant du Gaschney. Principal actionnaire : Dovemed SAS
Président et directeur de la
publication : Dominique Verdiel
12/ CARNET GUILLAUME ROCHET Directeur de site Orcières Labellemontagne / DANIEL TOUFFAIT
Président d’honneur : Michel Drapier
20 passe la main. Directeur de la rédaction :
Dominique Verdiel
Rédaction : Mickaël Frottier,
14/ bREvES STA change de main mais garde le cap / CANDIDAT à L’ÉCO-DAMAGE ? 16 SkIGNA- mickael.frottier@
montagneexpansion.fr,
LETIkS rejoint Lumiplan Montagne / PEYRAGUDES accueille le Challenge PistenBully 18 VALLOIRE Les Aurélie Palluel, aurelie.palluel@
montagneexpansion.fr,
nouvelles cabines de la Sétaz 19 I-MOOV’ investit l’Alpe d’Huez 20 LES DEUx ALPES, une station qui a du Martin Mazza, martin.mazza@
montagneexpansion.fr
chien 22 VOS INNOVATIONS ACTE xI : Le plan neige 24 MONTAGNE AMBITION A la hauteur de Assistanat commercial :
Julie Perrotte : 04 76 90 99 68,
vos ambitions 26 CONCOURS « Ma Montagne aménagée » : A vos appareils ! 28 DAMAGE Une nouvelle julie.perrotte@
montagneexpansion.fr
ère Aztec 30 OOPOST La carte postale fait son come back ! 32 LA STATION DE DEMAIN : L’immobilier Abonnements et diffusion :
26 Julie Perrotte : 04 76 90 99 68,
en station, un gros morceau ! julie.perrotte@
montagneexpansion.fr
40/62/ DOSSIER INvESTISSEMENTS UNE TENDANCE qUI PERDURE... Maquette : Studio Stim
Imprimerie : Rotimpres, Espagne
ISSN : 1774 - 4547
64/ DOSSIER CHANTIERS 64 VAL FRÉJUS 66 FLAINE 68 ALBIEZ-MONTROND, BER- N° de commission paritaire :
0415T82362
NEx, LE SEMNOZ 70 LA PLAGNE 72 AVORIAZ 74 VAL THORENS 76 NOTRE-DAME-DE- Dépôt légal : à parution
Toutes photos non créditées :
BELLECOMBE, SAINT-FRANÇOIS-LONGCHAMP, CREST-VOLAND 78 LES GETS, CHAMONIx Dovemed SAS
Photos de couverture : Montagne
79 LA PLANCHE DES BELLES FILLES 80 TIGNES – VAL FRÉJUS – VAL CENIS 82 LA COL- Expansion
34 La reproduction, même partielle, de
MIANE 83 LES HOUCHES 84 VALMEINIER 86 COURCHEVEL, kRASNAYA-POLYANA tous les articles parus dans la revue
Montagne Leaders est interdite sauf
88/ ENTREPRISES 88 DOPPELMAYR, Transport de matériel : quelle limite pour le câble ? 90 ALTERES- accord écrit de la rédaction.
PACES La montagne nous offre le décor, Alterespaces invente l’histoire qui va avec… 91 PRINOTH Partenaire
officiel de la station « Olympique » de Rosa Khutor 92 IFMT La voie de la professionnalisation et du profession-
nalisme 93 kALIBLUE Agitateur de données 94 SUNkID Un Moving Carpet pour Carezza 95 MYNEIGE
ouvre une nouvelle saison après un bon millésime 96 CARATECH Verdon Express sur les rails ! 98 I LOVE
64 SkI La révolution est en marche 100 BIkE SOLUTIONS Place aux experts 102 MOUNTAIN PLANET
Le salon mondial de la montagne en France, dans la capitale des Alpes 104 STM PUGNAT « L’équipe » a
50 ans ! 105 FICAP Une année synonyme d’innovations pour la marque FUNBELT ! 106 PRINOTH Une
star est née !
107/ EvENEMENTS 107 UNE DOUCE FOLIE à L’ALPE 108 SÉCURITÉ Quand le Droit et la
Organe officiel
Montagne se rencontrent 110 CLUSTER MONTAGNE Une Soirée Adhérents réussie ! 112 MEGÈVE fête de l’OITAF
pour la langue
112 les 80 ans du premier téléphérique pour skieurs 114 L’ITTAB en Chine. française
4 / JANVIER / FÉVRIER 2014 N°241
> Maire de Notre-Dame de Bellecombe > Pdg des Chalets Pichol
Gilbert Pichol
A chaque génération son évolution !
P
our connaître l’histoire des chalets Pichol, il faut remonter loin, très
loin. Pour le premier du nom, maréchal-ferrant de son état, c’était
une activité supplémentaire. Pour Gilbert, les chalets sont bel et bien
son cœur de métier : « Dans la famille, chaque génération a proposé une
évolution dans l’activité de l’entreprise. Mon grand-père s’était orienté vers la
charpente, mon père avait débuté dans l’activité de construction de chalet. »
A 18 ans, c’est tout naturellement que Gilbert prend la suite de son père
pour incarner la cinquième génération. En choisissant de s’orienter vers les
Jean-Paul Rossat-Mignod chalets pour les particuliers, Gilbert apporte lui aussi sa marque aux chalets
DR
Photo Pichol. Une démarche d’évolution, qu’il explique facilement : « Il faut se
perfectionner dans un secteur ; on ne peut pas se disperser en faisant plusieurs
De l’action !
choses à la fois. »
“I
l n’y a qu’une façon d’apprendre, c’est par l’action ». Et sa spécialisation va même prendre un tournant particulier lorsqu’il réalise
Cette citation de Paulo Coelho colle à merveille au des chalets pour les remontées mécaniques du domaine skiable des Saisies.
tempérament de Jean-Paul. C’est d’abord à l’Ecole Des réalisations qui séduisent rapidement, et bien au-delà de la station
Hôtelière de Thonon qu’il va apprendre ce qui deviendra son savoyarde puisque d’autres sites s’intéressent rapidement à ces fameux
métier. En 1968, la jeunesse gronde, mais pour lui ni pavé chalets ; « Il existait un marché, j’ai répondu aux besoins de ces stations, avec
ni banderole, besoin de large, il devance l’appel et passe son un style, un nom, des brevets. Les stations ont toujours joué franc-jeu. » La
service militaire dans la marine, en Polynésie. L’occasion pour machine est en marche et c’est tout naturellement que le petit monde des
ce montagnard pure souche, mi-savoyard, mi-catalan, de changer remontées mécaniques retrouve Gilbert Pichol dès les premières éditions
d’élément, une expérience loin de chez lui qui va lui donner le du SAM. Le succès est au rendez-vous pour Gilbert, qui travaille alors seul
goût de l’ailleurs. Pendant ce temps à Notre-Dame de Bellecombe, dans l’entreprise, et les chalets Pichol fleurissent sur les domaines skiables
ses parents vont se lancer dans le tourisme, en transformant une de France et à l’étranger. De quoi étoffer l’équipe qui comptera jusqu’à six
ancienne ferme en chalet d’accueil. De retour sur ses terres, Jean- personnes.
Paul n’avait qu’une seule envie : repartir, explorer le monde, mais la Satisfait de toutes ses réalisations, Gilbert n’en place pour autant aucune
vie en décidera autrement. Il faut reprendre le flambeau et le voilà en avant : « Aucune n’a ma préférence : j’ai toujours mis tout mon cœur dans
à la tête de l’affaire familiale. Jean-Paul va alors passer à l’action. Il toutes les réalisations ! » En attendant de passer la main, Gilbert poursuit l’his-
a 22 ans et se lance dans la politique locale ; un essai, au siège de toire des chalets Pichol en toute simplicité, en imaginant déjà ce que pourrait
conseiller municipal au village de Notre-Dame. être la prochaine étape… celle de son successeur. 
L’occasion pour lui de voir ce que ça donne. Un essai, qu’il ne
transformera pas tout de suite. Homme d’action oui, mais qui sait
définir les priorités, ses priorités. Il est temps pour lui de développer
l’affaire familiale, il se lance dans des grands travaux et en 1986 le
chalet d’accueil devient l’hôtel Le Tétras. Ça, c’est fait, Jean-Paul
pousse alors de nouveau la porte de la mairie et en 1995, le revoilà
conseiller municipal, une fonction qu’il prendra très à cœur, pour
laquelle il va s’investir à un point tel qu’en 2008, « il pousse le
bouchon un peu plus loin » et enfile l’écharpe de premier magistrat.
Là encore, il ne va pas chômer, les dossiers vont s’enchaîner, les
batailles aussi, mais Jean-Paul compte bien imprimer sa marque.
Curieux de tout, ouvert sur les autres et le monde qui l’entoure, il se
nourrit d’expériences. Pas de nombrilisme chez Jean-Paul, l’esprit
de clocher, très peu pour lui ! Il mène son bonhomme de chemin,
toujours dans l’action, car c’est bien ce à quoi il carbure ! S’il lève un
peu le pied, c’est pour enfourcher son vélo, il chasse aussi un peu ;
vous l’avez compris, son moteur c’est l’action, son carburant, le
grand air ! Pas question de s’enfermer, ou alors si, mais seulement
en cuisine, derrière ses fourneaux ; Jean-Paul mitonne des petits
plats pour le plus grand bonheur de sa famille. Grand-père de
trois petits-enfants, ces derniers peuvent se vanter d’avoir un
« papy gâteaux ». Gâteaux mais pas gâteux, Jean-Paul ne compte pas
s’arrêter là. Les échéances électorales approchent alors forcément,
on lui pose LA question : rempilera, rempilera pas ? La réponse est
claire, nette et précise, à l’image du personnage : « je n’ai pas encore
fini ce que j’ai commencé, il reste encore beaucoup à faire… » Le ton
est donné : de l’action !  DR
Photo
6 / JANVIER / FÉVRIER 2014 N°241
> Responsable Natec > Gérant du Gaschney
Gérard Bochert
Un investissement de chaque instant
G
érard Bochert n’est pas un gérant de domaine skiable comme les autres.
Entre lui et le Gaschney, pas question de lien financier, c’est plus un lien
d’affection, d’amour, de passion qui existe pour celui qui gère la station
en tant que bénévole. Mais attention, cela ne signifie pas qu’il ne s’y implique pas
comme un directeur de domaine skiable « classique ». Cela fait maintenant plus
de 25 ans qu’il a la station alsacienne dans le sang, dans les tripes. Mais comment
est née cette volonté de s’impliquer dans le monde de la neige, du ski ?
Son père, ancien pratiquant du saut à ski, lui a transmis le virus du ski et de la
montagne, dès son plus jeune âge. Tous les dimanches, qu’il pleuve, qu’il vente,
qu’il neige, cap sur les Vosges pour celui qui est né dans la cité de Hansi et de
Bartholdi. A pied ou à ski, il découvre un monde dans lequel il se sent bien.
Ses premiers virages se feront au Schnepfenried et à la Schlucht. La station du
Gaschney, Gérard va la découvrir un peu plus tard. Hôte de référence des com-
pétitions vosgiennes, le Gaschney s’adresse, à l’époque, à un public de très bons
skieurs. Gérard ne le sait pas encore, mais il y écrira, quelques années plus tard,
quelques pages de son histoire. Retour à Colmar. Gérard y passe son enfance et
Céline Thomas © J-P. Gardet seat sdceo lsaorirttéir a mvaanjot rd ’dineté pgrroerm uont ioInns.t itSuet sU pnrievmerisèitraeirse a drme Tese,c Ghnéorlaorgdie l eàs Mfeuralh oduanses
l’industrie du papier, avant d’entrer chez Clemessy, société où il occupe encore
Dans le vif du sujet aujourd’hui un poste de cadre dirigeant. Dans cette entreprise, Gérard gravit
rapidement les échelons. Il y apprend le commerce, le management, la gestion,
S
on truc à elle, c’est le concret. Les pieds sur terre, en bonne la technique et devient rapidement très polyvalent et est envoyé régulièrement à
Sallancharde qui se respecte, elle va choisir une voie plutôt l’export, de quoi voir du pays, des pays. En parallèle, Gérard se marie et cherche
technique. Elle fera un tour par la fac et une section LEA un pied à terre, ce sera au Gaschney. Ça y est, le Gaschney entre dans sa vie,
mais son choix définitif se portera sur une Maîtrise d’ingénieur d’autant plus que quelques années plus tard, au début des années 1990 et
commercial, à Annecy. Son diplôme en poche, elle va tout de grâce à des amis partageant les mêmes passions, Gérard rentre au Ski Club
suite plonger dans le dur et c’est dans l’industrie et le milieu du Hohneck Colmar, en devient Président, puis gérant de la station aux côtés
décolletage que la jeune femme va faire ses premières armes. De d’Annie Degout, chef d’exploitation et fille d’un des fondateurs de la station.
la technique, du concret, dans un secteur plutôt rude. Une bonne Profitant de l’expérience et des connaissances acquises chez Clemessy, Gérard
école pour Céline. Mais comme le disait l’écrivain Dominique se donne corps et âme au Gaschney, qu’il structure, qu’il aide à grandir et à se
Noguez, « Il n’est si belle veste qui se retourne. » Et bien Céline va doter d’une image professionnelle. Seul bémol ? Malgré l’investissement person-
retourner la sienne pour le secteur du matériel de sport et du textile. nel qu’il a pu donner au Gaschney, il regrette de ne pas avoir pu faire plus, et le
Cette accro au sport a envie de grand air, d’outdoor, d’un milieu plus peu de mobilisation des pouvoirs publics, surtout pour trouver un repreneur à
« nature » ; son CV sous le bras elle va arpenter les allées du SIG de l’hôtel-restaurant qui aurait pu redonner de la superbe au site qui manque d’hé-
l’époque. La pêche sera bonne, la voilà chez Natec ; une nouvelle bergements et d’image d’accueil. Même si la station a été déclarée d’intérêt local
vie est en marche. Motivée, impliquée, Céline y croit et va reprendre et a pu bénéficier de financements qui l’ont aidé à remettre les installations aux
le flambeau : « il y avait encore des choses à développer » ; Céline normes, le Gaschney mérite plus car vous ne trouverez pas un site plus beau, plus
est la femme de la situation ! Distribution de nouveaux produits sportif en Alsace pour le ski ! Côté passion, outre le ski de randonnée, Gérard est
comme les piquets pour les courses de ski, de nouvelles marques également enivré par les voyages, violon d’Ingre qu’il partage avec son épouse.
côté vêtements techniques ; Natec rayonne sur nos sommets, dans Pas question pour lui de préférer un pays plus qu’un autre, car tous les pays
nos stations : écoles de skis, sociétés de remontées mécaniques. possèdent leur beauté, tout dépend du regard que l’on y porte et de ce que l’on
Des pros au service des pros ! Céline et son équipe sont à l’écoute, au y recherche. De retour chez lui, il aime à chouchouter ses deux enfants, mais
fait des dernières technologies, elle est intarissable sur ses produits surtout ses trois petits-enfants… tout un programme pour celui qui a marqué
pour pouvoir proposer le matériel, la veste, la tenue qui va bien, qui le Gaschney de son empreinte. 
collera au mieux au besoin de ses clients des montagnes. Attentive, Photo DR
elle aime apprendre tous les jours de ce microcosme, de ses clients ;
leurs besoins évoluent, ses produits aussi et ça le fait ! Bien sûr, le
temps fait parfois défaut, c’est le seul regret de Céline. Elle qui se
nourrit des contacts humains, qui aime échanger, écouter, manque
parfois de temps pour aller au fond des choses, pour apprendre
encore plus de son environnement, « tout va toujours très vite et il
faut gérer les urgences ».
Sa bouffée d’oxygène ? Céline s’évade par la lecture et se défoule
en faisant du sport, accompagnée de sa fille de six ans qui la suit
partout, même à la scène. La « p’tite » demoiselle accompagne
souvent sa maman sur le terrain, la relève est assurée ! 
10 / JANVIER / FÉVRIER 2014 N°241
> Directeur de site Orcières Labellemontagne
Guillaume Rochet
Fort de ce succès, il est désor-
Le nouveau visage d’Orcières
mais temps de retourner sur ses
terres, en Haute-Savoie où il va
passer en mode « ski alpin », à la
direction de la SEM Les Portes du
Mont-Blanc (Megève/Combloux/
La Giettaz) : « un mode de ges-
tion complexe » avec lequel
Guillaume va se familiariser et
engranger encore un peu plus
d’expérience en matière de ges-
tion d’un domaine skiable.
Depuis décembre 2013, c’est
désormais dans les Hautes Alpes
qu’il officie, à la direction d’Or-
cières 1850. « Je suis ravi d’inté-
grer le groupe Labellemontagne.
A Orcières, outre les remontées
mécaniques, nous nous occupons
aussi de la patinoire, de la pis-
cine, du bowling et des activités
de restauration; il s’agit là d’une
gestion plus globale ».
Pas de quoi s’ennuyer pour
Guillaume est un globe canadien. Il a alors 25 ans et se pays se fait entendre. Retour en Guillaume qui met en pratique
trotteur. Sportif de haut retrouve à la tête de la station France, il pose alors ses valises ses compétences et son savoir-
niveau en ski nordique, du Mont-Sima au Territoire du dans les Pyrénées, à la direction faire en matière de gestion, de
études en tourisme et manage- Yukon (canada), à la frontière du Plateau de Beille, un poste qui tourisme mais aussi d’évène-
ment, monitorat de ski, il a fait avec l’Alaska. Gestion intégrée, lui va comme un gant, un site mentiel. Dynamique, impliqué et
sa trace dans bon nombre de grand froid, Guillaume apprend pour lequel il ne va pas ména- motivé, Guillaume a démarré sa
stations de ski alpines. Curieux, beaucoup de cette expérience ger ses efforts et qui deviendra première saison sur les chapeaux
ouvert d’esprit, il s’envolera Outre Atlantique. Mais il y a le troisième « spot » nordique de de roue ; bienvenue à lui sous le
un temps dans le Nord Ouest un temps pour tout, l’appel du France. soleil des Alpes du Sud !. 
> Retraite
Daniel Touffait
passe la main
Daniel n’est pas un grand bavard et oui c’est un montagnard !
L’histoire qui le lie aux stations a commencé il y maintenant
40 ans. Perchman, pisteur, chef des pistes, adjoint au directeur
des pistes puis directeur des remontées mécaniques et ce, du nord au
sud des Alpes en passant par les Pyrénées. Daniel a gravi les échelons
comme on escalade une montagne : calmement, sans précipitation,
toujours animé par la passion et l’envie de réussir. Car s’il ne parle pas
beaucoup, on peut dire qu’il agit et ce n’est pas les 19 années passées
à Val Cenis qui nous contrediront. 19 années de travail, d’investisse-
ment, de succès mais aussi de coups durs. Une chose est sûre, il ne
baissera jamais les bras.
Ces montagnes dans lesquelles il vit, ce domaines skiable, c’est son
univers et entouré de collaborateurs et collaboratrices impliqués,
fidèles, il a toujours gardé le cap. L’heure de la retraite a sonné mais
Daniel est serein. Ne craint-il pas de s’ennuyer ? Pas le genre du mon-
sieur ! Il compte bien profiter de sa famille, qui l’a toujours soutenu
et de son temps libre, pour continuer d’arpenter les montagnes fran-
çaises, mais aussi les autres, en skis, à pieds ou à vélo. 
12 / JANVIER / FÉVRIER 2014 N°241
> Entreprise
STA change
de main mais
Bernard Gromier et Pierre Boisset.
garde le cap
ateliers de Bozel. C’est une reprise
Fondée en 1996 par Bernard dans la continuité. ».
et Elisabeth Gromier, la CIMS Savoie est basée à
Société de Travaux Alpins Aigueblanche ; son équipe de 15
(STA) tourne une page de son personnes est spécialisée dans
histoire. Si la société CIMS le secteur de la chaudronnerie
Savoie et son gérant Pierre industrielle, et intervient égale-
Boisset reprennent 100 % ment pour des opérations sur
du capital de STA, les deux des remontées mécaniques.
entités conservent leurs STA est spécialisée depuis ses
activités bien distinctes. débuts dans la serrurerie de luxe
et est intervenue dans les plus
“C
IMS est intervenue grandes stations et sur les plus
pour STA pour cer- grands domaines. Si les deux
taines affaires en sociétés entretiennent des clien-
sous-traitance. Le choix de Pierre tèles différentes, leurs activités
Boisset apparaissait logique : sont complémentaires ; la noto-
CIMS est une entreprise familiale, riété et l’expérience de chacune
et Pierre Boisset cultive une phi- vont être profitables pour ce rap-
losophie et une dynamique très prochement.
semblables à celles de STA, tient Bernard Gromier accompagnera
à préciser Bernard Gromier. d’ailleurs cette reprise en tant
L’équipe STA reste identique, tout que consultant jusqu’au mois de
comme le nom de la société, et ses juin prochain. 
> Damage
Candidat à
l’éco-damage ?
Votre station et ses acteurs
mettent en place des actions
particulières en faveur
d’un damage responsable, Qui pour
succéder
et d’un environnement
aux lauréats
préservé ? Et s’ils étaient
2012 ?
candidats au Trophée de
l’Eco-Damage 2014 ? crire et à remplir une enquête stations nominées qui feront Planning
avant le 1er mars prochain sur l’objet d’une visite afin d’attri- - 1er mars 2014 : Date limite de
L
e Trophée de l’Eco-Damage laquelle de nombreux critères buer à l’une d’elles le Trophée renvoi des questionnaires
est organisé par Mountain sont pris en compte, tant au de l’Eco-Damage 2014. Celui-ci - Fin mars 2014 : Visites des
Riders et Kässbohrer niveau du garage (tri des déchets, sera remis le 25 avril sur le stand stations nominées
E.S.E. pour valoriser les stations recyclage, mode de chauffage, Kässbohrer pendant le salon - 25 avril 2014 : Remise des prix
ayant mis en place des actions etc.) que des machines (suivi de Mountain Planet à Grenoble. A Les prix
concrètes en faveur de l’envi- consommation, kits de dépollu- cette occasion, les trois stations - Station lauréate : Prêt d’une
ronnement dans le domaine du tion, équipements de post-traite- nominées présenteront les dameuse Kässbohrer un mois
damage. ment, stockage des engins, mode actions qu’elles mettent en place sur la saison 2014/2015
Loin de vouloir établir un clas- de gestion des plans de damage, pour limiter l’empreinte écolo- - Stations nominées : ½ journée
sement, le Trophée de l’Eco- etc.) et même de la station (cer- gique de l’activité damage, le de formation du personnel
Damage est un évènement bien- tification, co-voiturage pour les Trophée ayant également pour aux enjeux du développement
nal – 3e édition en 2014 – qui chauffeurs, etc.) objectif de sensibiliser tous les durable en montagne
recense et récompense les initia- acteurs concernés aux mesures • Questionnaires sur demande
tives les plus significatives rap- Verdict durant Mountain environnementales concrètes auprès de ecoguide-station@
portées à la gestion globale du Planet qui peuvent être prises dans ce mountain-riders.org ou
damage. Après avoir examiné les ques- domaine.  [email protected]
Les stations sont invitées à s’ins- tionnaires, le jury désignera trois
14 / JANVIER / FÉVRIER 2014 N°241
> Station > Keymoov
i-moov’ investit l’Alpe
d’Huez
man
M.Hoff
moov_
Les nouvelles cabines de la Sétaz ©Key
Des véhicules électriques équipés de pneus neige, avec
Après les deux nouveaux La SEM Valloire poursuit le pro- un coffre et un porte-ski, le tout disponible 7j/7 entre
télésièges l’an dernier, le jet Sétaz, après l’installation 8 heures et 22 heures : c’est la solution i-moov’ proposée
remplacement des véhicules des télésièges des Verneys et à l’Alpe d’Huez dès cette saison.
de la télécabine de la Sétaz Cornafond, en redonnant un coup
était la principale nouveauté de jeune à la télécabine de la Sétaz. Présentée à l’hôtel Les Grandes Rousses le 16 janvier dernier,
cette année sur le domaine Adieu les œufs rouges ! Place à la solution i-moov’ est un service d’auto-partage, pour l’heure
de Valloire. de nouveaux véhicules de dernière en exclusivité dans la station de l’Alpe d’Huez. Mis en place
par la société Keymoov et son Pdg Olivier Rossinelli, le système
repose sur des badges distribués par les hôteliers et les commer-
çants de la station et par Keymoov. Ces badges permettent d’accé-
der aux véhicules, de les démarrer, de circuler et de les restituer.
Cette saison 12 Renault Twizy électriques sont disponibles dans
la station de l’Alpe d’Huez ; 50 pourraient l’être dès l’année pro-
chaine. Elles disposent d’une autonomie de 80 km et peuvent
atteindre 80 km/h. Deux « jockeys » sont présents dans la station
pour la gestion et l’entretien des véhicules. (Les véhicules sont ren-
trés pour être rechargés entre 22 h et 08 h.)
génération du constructeur suisse ainsi que les modifications néces- Au service des vacanciers et des saisonniers
CWA. Leur châssis en aluminium saires sur l’appareil (1 052 000€ HT) Keymoov souhaitait pouvoir s’associer à une station-pilote recon-
assure robustesse dans le temps, et pour le plus grand bonheur d’une nue mondialement tant pour son activité hivernale qu’estivale. Sans
le système de suspension revu par clientèle déjà satisfaite. volonté de remplacer les navettes existantes, i-moov’ vise à fournir
rapport aux anciennes générations La SEM Valloire a également pro- aux vacanciers et aux saisonniers une solution pour être indépen-
de cabines offre une réduction des cédé à l’évacuation des anciennes dants géographiquement dans la station, que ce soit pour accéder
vibrations. cabines et à l’installation des nou- aux différents commerces et services de la station ou pour faire les
Le confort des clients s’en trouve velles. De même, le personnel des premiers kilomètres jusqu’au point de départ d’une randonnée.
amélioré : moins de secousses au remontées mécaniques a participé Les véhicules sont équipés de porte-bagage, pour transporter son
passage des pylônes, moins de aux modifications mécaniques de matériel de sport d’hiver ou son vélo,
vibration, et des cabines plus spa- gares en lien avec le cabinet ERIC, Un service qui pourrait séduire d’autres stations françaises dès
cieuses. Une grande porte facile maître d’œuvre de l’ensemble du l’hiver prochain, affaire à suivre.
d’accès permet d’accroître le débit projet Sétaz, et la société Partech,
pratique de la télécabine en facilitant société d’ingénierie associés à CWA
l’embarquement. Pour la destination dans cette opération.
Valloire, la télécabine incarne égale- Et les fameuses cabines rouges dans
ment l’image d’un appareil flambant tout cela ? Elles ont été vendues à
neuf. des organismes et des particuliers
et font aujourd’hui le bonheur des
ULan SeE cMli eVnatllèoliere d aé jeàn tsièarteismfaeintte auto- ndoe sltaa lSgéiqtauze se t adme osuorne uexm bdléum mataiqsusief ©Keymoov moov_M.Hoffman
financé ces 76 nouveaux véhicules télécabine.  ©Key
18 / JANVIER / FÉVRIER 2014 N°241
> Innovation Acte XI
Le plan Neige
Un plan qui s’est déroulé « presque » sans accroc…
La saga « Innovations » touche à sa fin. Montagne Leaders va tirer le rideau sur cette série lancée au SAM 2012 et dont vous
avez élu les plus grandes innovations qui ont marqué le monde de la montagne. Suite à cette série, une réalité s’impose :
la montagne est une véritable terre d’innovations. Et pour clore ce fil rouge, il était inconcevable de ne pas aborder le plan
Neige, sans qui la montagne d’aujourd’hui n’aurait pas eu le même visage, le même poids économique. La France, première
destination neige au monde depuis deux ans, doit sa place à un travail de longue haleine qui a démarré avant mais surtout
après-guerre.
mrousse - Collection B. Chastagnol Aup de Verant. àctae lgl’elnes esdo.e rS lad’anem st oésnutaatetgi eoumnne ed néetc oesnkn iom, mpoianes-,
Bibliothèque municipale de Cha ddsgéee’ecm rnueernminetétoi,g, n dedtmeée e sedsina gmmtn édaaclegéa etnc,i uiqdqluetuue ed.rs eéM, ,np adeaiiess-
1timid92sep4nm8od,re elt ansG t F dulrea’euhnrrirc vesee o Mrsu eofr flerneepdm arieapelnrte ènd.s eeL u nelnast Téléski de la Draille. qdacloueom irp esmr xdêcetels us G àea onmtadt éuilennxsoa rgh éoeaduubu riSitstac sanCh.u htnAsdae,mr arobrcioceviuetelsreusnoenxti. Mairie Saint-Bon-Courchevel. Fonds Baetz clslfpoaiuelc actrme natao l omdNeunseeét t iqnagal’uuaegogpi nre enr esmèb’t o sllcea anodnintsnet csp ssf.ei ru dpé E déontnirepéré seteu i crfqtl oafrbueamtéietco,nm e dnléseees-,
arrêt brutal. Le pays est recons- pour ne citer qu’eux, mais la liste Coll. Courchevel. méprisant par les populations
truit et la croissance fait surgir est longue. locales expropriées ou pour
de nouvelles stations de ski Le plan Neige a donc imposé, tion de l’accueil par tour opéra- l’environnement ignoré. Le plan
comme des champignons. Les Un pari fou au début des années 1960, le teur… L’urbanisme est rationnel, Martzolf avait fixé l’objectif de 350 000 lits
A.
Français apprennent à consom- Sans débat, sans étude de mar- concept de la station intégrée concentre les constructions Téléski de Lovatière,1961-1962. mais « seuls » 150 000 lits seront
mer une semaine de ski par an. ché et avec la seule certitude conçue comme le prototype de reliées entre elles autour des gre- réalisés.
C’est le fameux âge d’or du ski. de disposer des plus beaux développement urbain calibré nouillères et propose le principe des dizaines d’années, les créa- Aujourd’hui, 1964 et le lance-
Revenons sur cette période. Si domaines skiables d’Europe et par l’importance du domaine de la station sans voiture. teurs devront sans cesse intégrer ment du plan Neige semblent
la seconde Guerre Mondiale a d’un prochain boom des sports skiable. Cette stratégie reposait C’est le règne de l’immeuble col- les contraintes nouvelles liées être une période bien lointaine,
interrompu les projets, le dépar- d’hiver, le plan Neige est lancé en sur la convergence entre un pro- lectif dont la dimension évolue aux évolutions commerciales et l’Etat français était derrière et
tement de la Savoie, soutenu par 1964. Mais qu’est ce que le plan moteur, maître d’œuvre unique, avec le marché. La démarche financières. poussait l’industrie de la mon-
l’Etat, se lance dès 1945 dans la Neige ? Il s’agit d’une politique une collectivité locale qui lui unique du promoteur est asso- Avec l’invention de la station de tagne vers l’excellence mon-
réalisation de Courchevel. C’est lancée par l’Etat français en 1964, concédait l’exclusivité de l’amé- ciée à une démarche intégrée ski, l’homme a repoussé une des diale. Et aujourd’hui, alors que la
le départ de l’aventure des sports qui n’a plus court depuis 1977 et nagement et les services de l’Etat des équipes de conception dernières frontières physiques : France reprend la première place
d’hiver. Progressivement l’Etat le discours de Vallouise. qui animaient et contrôlaient le regroupant architectes et urba- vivre toute l’année en altitude. mondiale des destinations neige,
va faire du développement des Cette politique visait à aménager projet. Le promoteur aménageur nistes, montagnards et skieurs, où est le soutien du pays ? Doit-
sports d’hiver une cause natio- les montagnes françaises, quels garantissait la mise en œuvre : animateurs et exploitants. Les sta- La fin de l’âge d’or on penser que cette période est
ncraolies,s arnépteo dneds aFnrat nàç alais .demande OT Val Thorens qdu’oer gsaonieisnetr l eles mtoausrsisifms. eI ld se’a mgisassasiet mexapîltoriistea tfioonn cdièur ed,o émqauiinpee mskeianbt leet, tdi’oenxps éinritmégernéteasti ofunr, ednet rdeechs elirecuhxe Efien tlrees 1e9ff7o1r test. 1Il9 i7n5te lr’Evtieatn itn stuern 2s3i- rcé’évtoaliute a ?v Danoti t?- oNne p teonmsebzo qnuse p çaas,
Courchevel est le prototype de Val Thorens. et de capter les clients étrangers. construction des ensembles et d’innovation. Leurs concep- stations et une vingtaine de nou- dans le pessimisme et soyons sûr
la station bâtie en site vierge. De C’est dans ce cadre que sont immobiliers, des commerces, teurs créèrent de véritables cités velles. Isola 2000, la Plagne, les de nos forces, de vos forces pour
là naît le concept de l’aménage- en 1964, ce plan doit déterminer ski, fondées sur un urbanisme créées les stations de troisième hôtels et services, réalisation des d’altitude comprenant des mil- Ménuires, Val Thorens, Valmorel aller toujours de l’avant et faire
ment des stations à la française : un concept de stations d’altitude vertical. L’Etat emploie les grands génération, ou stations intégrées réseaux et équipements collec- liers de lits chacune. Œuvre de ou encore les 7 Laux en feront évoluer nos domaines skiables et
le plan neige va être créé. Décidé très fonctionnelles, au service du moyens : mesures règlementaires dont le modèle était Courchevel. tifs, animation et publicité, ges- longue haleine, se déroulant sur partie. Le plan Neige a participé nos métiers. 
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A la hauteur sont nombreuses et, au travers
d’un dossier consacré à l’aména-
de vos ambitions gement de la montagne quatre
saisons, Montagne Ambition a la
vocation d’être un outil d’aide à
Alors que le salon Ispo-Alpitec China qui se tient tous les ans la décision.
à Pékin va ouvrir ses portes dans quelques jours, du 19 au
22 février, les visiteurs et exposants du seul et unique Le lien entre la montagne
rassemblement de la montagne chinoise pourront découvrir française et chinoise
le deuxième numéro de Montagne Ambition, le magazine Entre la Chine et la France,
des professionnels de la montagne et du tourisme chinois. des liens étroits se sont tissés au
fil des ans, Montagne Ambition
A
près un premier numéro, revient bien sûr sur cette amitié
qui avait suscité l’attention franco-chinoise sans faille, pilier
et l’intérêt d’un lectorat de bon nombre d’échanges et de co-chinoise qui fonctionne et qui
à la recherche de solutions et partage de connaissances. 2014 s’étendra sûrement à d’autres ter la station de Chamonix, hôte
d’innovations en matière d’amé- sera l’année de la célébration du régions dans l’avenir. Avenir des premiers Jeux Olympiques
nagement de la montagne esti- 50e anniversaire des relations justement, la Chine a déposé d’hiver de l’histoire, ainsi que la chinoise. Aujourd’hui, cette mon-
vale et hivernale, la rédaction de diplomatiques entre la France un dossier de candidature pour station de Courchevel, connue tagne, ou plutôt ces montagnes
Montagne Ambition a planché et la République populaire de les Jeux Olympiques d’hiver de dans le monde entier pour son sont de plus en plus arpentées,
durant près d’un an sur un deu- Chine. Montagne Ambition vous 2022. Après avoir accueilli les domaine skiable qui fait partie contemplées et aménagées.
xième numéro qui aiguisera sans propose donc de revenir sur les Jeux d’été en 2008 avec succès, des 3 Vallées, le plus grand du Montagne Ambition s’inscrit, dès
aucun doute la curiosité des déci- liens qui existent entre ces deux le pays se tourne vers les olym- monde. lors, à aux côtés de la montagne
deurs de la montagne chinoise. pays, notamment la coopéra- piades d’hiver, vers un nouveau La montagne fait partie de chinoise pour avancer vers cette
tion Alpes-Sichuan, un véritable challenge. Montagne Ambition la culture, de la tradition pictu- destinée et cette montagne amé-
Une nouvelle année pour exemple de collaboration fran- a donc décidé de vous présen- rale, littéraire et philosophique nagée. 
de nouveaux projets
En Chine, l’année 2014 sera
celle du Cheval de bois.
Inventivité, évolution, action,
réflexion, nouveaux horizons et
nouveaux projets seront au ren-
dez-vous. Justement, le deuxième
numéro de Montagne Ambition
se fait fort de vous proposer un
tour d’horizon des derniers pro-
jets qui animent la montagne
chinoise et internationale. Vous
pourriez vous demander pour-
quoi créer un magazine spécia-
lisé dans l’aménagement de la
montagne. Et bien, tout simple-
ment pour vous accompagner et
pour relayer le dynamisme de ces
territoires au cœur de toutes les
attentions. Le 12e plan quinquen-
nal de la Chine fixe différents
objectifs comme la lutte contre
les inégalités sociales et terri-
toriales, le développement des
zones rurales et montagnardes.
Le tourisme est la solution pour
parvenir à ces objectifs.
Les sites naturels sont nom-
breux en Chine et révèlent toute
la beauté de ce pays aux mille
facettes. Les solutions touris-
tiques pour développer les ter-
ritoires ruraux et montagneux
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> La station de demain
L’immobilier en station,
un gros morceau !
Michel Giraudy
Premier adjoint au maire de Bourg-Saint-Maurice
Qui dit stations de sports d’hiver station de demain. Les goûts des uns et des L’immobilier en station ce n’est pas chose évoqué les différentes actions menées en la La problématique de l’immobilier en station, ça fait 30 ans que
autres ont évolué et les stations ont trouvé aisée et tous les intervenants qui ont pris la matière, place aux chiffres et aux enjeux ! ça dure ! Les bâtiments vieillissent, les propriétaires ne louent
dit bien évidemment « lits » et
des réponses, des solutions susceptibles de parole sur cet thème sont unanimes. Quelle Pour cela, c’est le cabinet Comète et Carole plus, les baux se terminent ; tout ça n’a rien d’un surprise.
des lits, il y en a de toutes les les combler. que soit la taille de la station, le chiffre d’af- Genevray qui nous éclaire sur les enjeux de Aux Arcs, on a donc décidé de passer à l’acte. On est face à la propriété
S’il y a bien un autre domaine dans lequel faires, il n’y a pas de solution miracle. Bien l’immobilier en station, le parc existant, les privée, il faut trouver des solutions et nous avons mis en place deux
sortes : hôtels, résidence de les envies, les besoins d’hier ne sont plus sur, on essaye, on expérimente. Selon moi, avancées et qui via certaines données, nous dispositifs.
ceux d’aujourd’hui, c’est l’immobilier en sta- en la matière nous devons tous être vigilants, pousse à chercher des solutions pertinentes La Foncière, portée par la CDA et la Caisse des Dépôts, de laquelle découle des foncières
tourisme, centre de vacances,
tion. En la matière, plusieurs difficultés. Les nous ne devons pas bétonner les stations et pérennes. locales, dans chaque stations concernées (cinq pour le moment dont les Arcs). L’idée : racheter
logements locatifs particuliers,… stations doivent faire face à l’obsolescence plus que ce qu’elles ne le sont déjà ! Cette des appartements, les rénover, les remettre sur le circuit commercial pour ensuite les revendre.
et au vieillissement de leur parc d’héberge- ambiance évoquée quelques lignes plus haut, La performance d’une station est Aux Arcs, déjà 46 logements sont passés par cette procédure. Le dispositif fait ses preuves.
La palette est large ! ments, inadapté aux nouvelles attentes des c’est aussi pour ça qu’on vient en montagne fonction de son hébergement Pour que ca marche, il faut pouvoir acheter les appartements à moins de 3 000 € le m2, afin
touristes, à la dégradation de l’immobilier de et les différents exemples mentionnés au fil Tout d’abord, la performance commer- de les rénover comme il se doit et boucler sereinement l’affaire. Aux Arcs, une enveloppe de
loisirs. Elles doivent penser réhabilitation et de ces pages, par les différents intervenants ciale d’une station dépend de sa capacité 14 M€ a été prévue pour l’achat et la rénovation de 40 à 50 apparentements par an.
contrôle des constructions neuves. qu’ils soient opérateurs, élus, socioprofession- d’accueil touristique, et plus particulièrement Aux côtés de cette initiative, nous avons mis sur pieds une cellule d’incitation au classement
A
u début des stations, les logements nels le prouvent. L’urbanisme est bel et bien du volume et de la structure de ses lits profes- « Référence les Arcs », en partenariat avec l’Office de Tourisme et la société des remontées
sont sortis de terre, pour une pous- Louis Guily un des moteurs qui fait avancer nos destina- sionnels. Sur le réseau Alpes de Comète, les mécaniques. Il s’agit là d’un service en charge du pilotage, du programme de Classement,
sée pas toujours contrôlée. L’objectif Une fois n’est pas coutume, pour cette tions vers l’excellence, c’est la signature d’une 41 % des lits professionnels génèrent 70 % Rénovation et Labellisation des lits touristiques. « Référence les Arcs » invite le propriétaire à
était de remplir et de loger les thématique de l’immobilier en station, c’est station, d’un village ; a nous de veiller au des séjours des stations. L’enjeu économique être acteur du développement de la qualité des Arcs et lui propose un accompagnement et
skieurs nombreux, venant s’adonner aux Louis Guily qui ouvre le bal. grain, de réhabiliter dans les règles de l’art. » est donc important ! des conseils pour améliorer le confort de son bien. En fonction du classement, l’appartement
joies de la glisse. Qu’importe la forme, on « La question de l’immobilier est un point La performance dépend ensuite de la concerné est mis en avant via les canaux de communication de la station ; l’idée est d’inciter
logeait dans nos appartements, chambre, crucial qui a toute sa place dans notre fil Les élus, les professionnels du secteur se structure des lits professionnels d’une sta- le propriétaire à monter en gamme pour une meilleure visibilité et au final une commercialisa-
pour dormir ! Autre temps, autre mœurs. Les rouge consacré à la station de demain. mobilisent donc pour mettre au point des tion, qui a beaucoup évolué dans les stations tion plus importante. Cerise sur le gâteau, le label « Signature les Arcs », véritable vitrine pour
goûts des clients ont changé, la pratique du Cette thématique est essentielle et la solutions, des dispositifs « anti lits froids » avec notamment le développement des rési- le propriétaire qui s’est lancé dans une rénovation selon les règles de l’art et qui donnera aux
ski aussi, on consomme le ski différemment ! façon dont les stations appréhendent leur comme on les appelle. dences de tourisme, qui sont devenues le 1er autres propriétaires l’envie de faire de même.
On n’avale plus les kilomètres de pistes urbanisme et la construction de lits vient en Avant d’exposer les différents témoi- secteur d’hébergement professionnels dans Quid des nouvelles constructions?
comme à la grande époque, on veut autre réponse aux nouvelles envies de la clientèle, gnages d’élus, opérateurs de domaines les Alpes. En la matière, les derniers terrains constructibles doivent impérativement être réservés
chose. C’est ce que nous avons tenté de vous à ce qu’elle veut trouver en montagne : l’am- skiables qui ont accepté de nous faire part Pour bien comprendre et mieux appré- pour la construction de « lits chauds » ; tout le monde en a bien pris conscience.
exposer dans les précédents dossiers de la biance, les modes de déplacement doux. de leur point de vue sur le sujet et qui ont hender les difficultés, il faut >>>
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