Table Of ContentDes sociétés animales (2e éd.
augm. d'une introd. sur
l'histoire de la sociologie en
général) / par Alfred
Espinas...
Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France
Espinas, Alfred (1844-1922). Auteur du texte. Des sociétés
animales (2e éd. augm. d'une introd. sur l'histoire de la sociologie
en général) / par Alfred Espinas.... 1878.
1/ Les contenus accessibles sur le site Gallica sont pour la plupart
des reproductions numériques d'oeuvres tombées dans le
domaine public provenant des collections de la BnF. Leur
réutilisation s'inscrit dans le cadre de la loi n°78-753 du 17 juillet
1978 :
- La réutilisation non commerciale de ces contenus ou dans le
cadre d’une publication académique ou scientifique est libre et
gratuite dans le respect de la législation en vigueur et notamment
du maintien de la mention de source des contenus telle que
précisée ci-après : « Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale
de France » ou « Source gallica.bnf.fr / BnF ».
- La réutilisation commerciale de ces contenus est payante et fait
l'objet d'une licence. Est entendue par réutilisation commerciale la
revente de contenus sous forme de produits élaborés ou de
fourniture de service ou toute autre réutilisation des contenus
générant directement des revenus : publication vendue (à
l’exception des ouvrages académiques ou scientifiques), une
exposition, une production audiovisuelle, un service ou un produit
payant, un support à vocation promotionnelle etc.
CLIQUER ICI POUR ACCÉDER AUX TARIFS ET À LA LICENCE
2/ Les contenus de Gallica sont la propriété de la BnF au sens de
l'article L.2112-1 du code général de la propriété des personnes
publiques.
3/ Quelques contenus sont soumis à un régime de réutilisation
particulier. Il s'agit :
- des reproductions de documents protégés par un droit d'auteur
appartenant à un tiers. Ces documents ne peuvent être réutilisés,
sauf dans le cadre de la copie privée, sans l'autorisation préalable
du titulaire des droits.
- des reproductions de documents conservés dans les
bibliothèques ou autres institutions partenaires. Ceux-ci sont
signalés par la mention Source gallica.BnF.fr / Bibliothèque
municipale de ... (ou autre partenaire). L'utilisateur est invité à
s'informer auprès de ces bibliothèques de leurs conditions de
réutilisation.
4/ Gallica constitue une base de données, dont la BnF est le
producteur, protégée au sens des articles L341-1 et suivants du
code de la propriété intellectuelle.
5/ Les présentes conditions d'utilisation des contenus de Gallica
sont régies par la loi française. En cas de réutilisation prévue dans
un autre pays, il appartient à chaque utilisateur de vérifier la
conformité de son projet avec le droit de ce pays.
6/ L'utilisateur s'engage à respecter les présentes conditions
d'utilisation ainsi que la législation en vigueur, notamment en
matière de propriété intellectuelle. En cas de non respect de ces
dispositions, il est notamment passible d'une amende prévue par
la loi du 17 juillet 1978.
7/ Pour obtenir un document de Gallica en haute définition,
contacter
[email protected].
DÉS
ANIMALES'
SOCIÉTÉS
DU MÊME AUTEUR:
Principes de Psychologie de Herbert Spencer, traduits en
collaboration avec M. Th. RIBOT, 8 vol. in-8», de la Bibliothèque de
Philosophie contemporaine.Prix 20 fr.
| DES
SOCIÉTÉS
ANIMALES
PAR
^LFRED
ESPINAS
ANCIEN ÉufvB
' DE L'ÉCOLE DORSALE,AGRÉGé DE MftOSOPHIE
,«\ïJ»OTBSSEURDE 1-HILOSOPH1B AU LTCÉ3 DE DHOS
.
DOCTEURES LETTRES
DEUXIÈME ÉDITION
o'cKE
AOGMENTÉE
INTRODUCTIONSUR L'HISTOIREDE LA SOCIOLOGIEEN.GÉNÉRAL
PARIS
ÙBRAIRIE GERMER BAILLIÈRE
ET G"
..1878
108, 108
BOOLBTABD SAINT-GERMAIN,
&
INTRODUCTION HISTORIQUE
I. Le problème Qu'est-ce qu'une société
SOMMAIRE.
d'animaux? Il n'a point d'autre histoire celle du problème
que
Qu'est-ce qu'une société d'hommes? Ce pro-
connexe
blème posé en Grèce par les sophistes. Solutions"présen-
tées Théorie de Piaton La cité, vivant terrestre, auquel le
Sage imposeles lois de la vie divine. Théorie d'Arîstote La
société envisagée comme un être concret, faisant partie de la
nature et étudiée par la méthode d'analyse expérimentale.
Théorie opposée de Hob,beset de Locke La société envisagée
comme une œuvre artificielle,une conception abstraite, sou-
mise aux seules lois de la logique et placée en dehors de la
nature. Retour aux vues d'Aristote et à sa méthode
Spinoza. Ces sont compatibles la métaphysique
vues avec
de Leibniz comme avec celle de Spinoza. Elles sont confir-
Montesquieu,
mées par les économistes et Condorcet.
II. Obstacle qui s'oppose à leur développement l'idée
d'absolu,en politique; Rousseau l'Etat
conçu comme un
artifice qu'entretient la raison des citoyens perpétuellement
en acte. Premier essai de conciliation entre les detx ten-
dances opposées Kant. Fichte renouvelle Rousseau.
Hegel obtient conciliation définitive la société, fait de
une
nature, être organisé, en même temps qu'idée de l'espritréali-
sée artificiellement l'absolu relatif. Joseph de Maistre, sur
les traces de Vico, poursuit la démonstration du caractère
spontané, naturel de la vie sociale « L'art est la nature de
l'homme.
»
III. A partir de Hégel, progrès continu des vues d'Aris-
tote par une triple voie L'histoire, l'économie politique, la
biologie. La sociologie constituéepar A. Comte et Spencer.
Pénétration croissante des deux doctrines adverses l'une
par l'autre. Si le point de vue naturaliste laisse subsister la
morale? Il y en a une, bien que rudimentaire,chez les ani-
maux, en vertu des lois mêmes de la société, a fortiorichez
l'homme.
Tg>v tfiati il irôXif ioû,
(ARISTOTE, Politique,I, t, 9.)
I
Le fait des sociétés animales est il n'est' pas
connu
expliqué. Oh ne l'a rattaché à aucune loi générale de
la nature. La seule conception qui dépasse à ce sujet
la constatationdu fait même se rencontre comme au
hasard dans les écrits des naturalistes; ils ont appelé
çà et là certaines agglomérations d'animauxcolonies,
républiquesou royaumes. Mais cette sorte d'appella-
tion n'a contribué à éclaircir la nature des
que peu
sociétés animales car en même temps les politiques
voulant désigner les corps sociaux par un caractère
qui leur fût d'autres êtres et songeant
commun avec
les uns à leur' industrie, les autres à leur multitude,
les autres enfin à leur croissancelente et spontanée,
les appelaient ici des.'ruches, là des fourmilières, ail-
leurs des polypiers même des arbres. De la sorte, v
ou
tandis les naturalistes obéissaient à besoin
que un
inconscientde généralisation comparantles sociétés
en
animales sociétés humaines, les politiques sui-
aux
vaient le même penchant comparant les sociétés
en
humaines sociétés animales. Mais ni les
aux comme
ni les 'autres préoccupaient de savoir
uns ne se en
quoi cette comparaison était rationnelle, ils augmen-
taient ainsi la confusion lieu de la dissiper.
au
Il n'y pas de science du particulier; deux
a ces
groupes de faits au moins analogues, désignés par le
m-Sme mot, ne seront expliqués que quand ils auront
été ramenés à une mêmeloi parla découverte de leurs
caractères C'est tentative aussi vaine
communs. une
fréquemmentrenouvelée celle de découvrir
que que
les lois de la vie sociale dans l'homme indépendam-
ment de toute comparaison avec les autres manifes-
tations de la vie sociale dans le reste de la nature.
Mais il faut reconnaître qu'un simple rapproche-
ment ne suffit pas une étude approfondie des deux
termes de la comparaison est la condition prélimi-
naire indispensable d'une détermination exacte de
leurs rapports. Voila pourquoinous portons cette fois
toute notre attention sur les sociétés animales. Quand
ensuite la connaissance expérimentale des sociétés
humaines sera assez avancée, la comparaison pourra
être fructueuse et une généralisation destinée à les
embrasser les unes ou les autres sous une même loi
seratentée avec quelque chance de succès.
•
Nul être vivant n'est seul. Les animaux particulière-
msnt soutiennent des rapports multiples avec les
existencesqui lés environnent; et, sans parlerde ceux
qui vivent permanent leurs sem-
en commerce avec
blables, presque tous sont entraînés par les néces-
sités biologiques à contracter, ne serait-ce que pen-
dant un court moment,une intime union avec quelque
autre individu de leur espèce. Au-dessous même des
régions où les sexes sont distinctset séparés, on trouve
<
quelquestraces de vie sociale soit chez les ani-
encore
qui demeurent, les plantes, attachés à
maux comme
souche commune,soit chez les êtres inférieurs
une
Description:un autre pays, il appartient à chaque utilisateur de vérifier la conformité l'homme. » III. A partir de Hégel, progrès continu des vues d'Aris- tote par une triple voie L'histoire, l'économie politique, la biologie. La sociologie constituée relig:euses sur lesquelles était fondée la cit